Le gouvernement fédéral plaide en faveur du libre-échange

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Aciérie

Les taxes douanières punitives « affecteraient fortement » les flux commerciaux internationaux, selon Steffen Seibert

Photo : Sebastian Bolesch

Elles affecteraient fortement l’industrie allemande, a déclaré le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert. La voie à suivre est celle du libre-échange et des marchés ouverts, et non celle de l’isolationnisme.

Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il allait augmenter les tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium. Cette mesure affectera tous les pays qui exportent de l’acier et de l’aluminium vers les États-Unis. M. Trump a affirmé qu’il fournirait plus de détails concernant les taxes prévues au cours de la semaine prochaine.

Le gouvernement fédéral étudiera avec attention les décisions et évaluera leur impact sur les économies allemande et européenne, a déclaré le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert.

Le gouvernement fédéral continuera de s’engager en faveur du libre-échange et de marchés ouverts, tout en maintenant le dialogue avec les États-Unis. « Nous avons répété à maintes reprises qu’il est dans notre intérêt d’entretenir un partenariat économique et commercial dynamique, équitable et libre avec les États-Unis. »

Les mesures unilatérales nuisent à tous

Le gouvernement fédéral rejette les taxes prévues. Elles vont « fortement affecter les flux commerciaux internationaux ainsi que nos industries de l’acier et de l’aluminium », a déclaré M. Seibert. Le problème des surcapacités mondiales dans la sidérurgie ne peut pas être réglé par le biais de mesures unilatérales. L’isolationnisme et le protectionnisme ne sont pas la voie à prendre, a-t-il insisté.

La Commission européenne, compétente pour les questions commerciales européennes, entend lutter contre les sanctions douanières annoncées. Elle a clairement exprimé, à raison, les réserves et éventuelles réactions nécessaires de l’UE, a indiqué M. Seibert. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avait annoncé jeudi : « Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que notre industrie est frappée par des mesures injustes. » Des milliers d’emplois européens sont menacés, avait-il souligné.

Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, s’est lui aussi montré préoccupé : « Nos exportations et nos emplois seraient parmi les plus touchés par une telle mesure tous azimuts des États-Unis », s’est-il indigné. L’UE doit y « réagir avec détermination ». M. Gabriel a également dit espérer que M. Trump allait reconsidérer sa décision. « Nous devons tout faire pour éviter une guerre commerciale internationale », a-t-il affirmé.

Lutter ensemble contre les surcapacités

La dispute concernant les taxes douanières punitives s’inscrit dans le contexte de la surproduction d’acier et d’aluminium au niveau mondial. À elle seule, la production d’acier a augmenté de 127% depuis 2000, tandis que la demande croît plus lentement. De l’acier bon marché, provenant en particulier des pays asiatiques, arrive en force sur le marché mondial, créant des surcapacités qui dépassent la consommation des États-Unis.

Cependant, les pays européens doivent également se confronter aux volumes d’acier croissants qui mènent à des chutes de prix radicales sur le marché mondial. Cela complique considérablement la situation économique de l’industrie de l’acier en Allemagne et en Europe. Le gouvernement fédéral s’emploie donc à créer des conditions de concurrence équitables au niveau mondial et à corriger les déséquilibres existants. C’est pourquoi, pendant la présidence allemande du G20, le gouvernement fédéral a fait avancer le travail du Forum mondial sur les surcapacités sidérurgiques, réalisant de grands progrès.

Le Forum mondial sur les surcapacités sidérurgiques a été fondé en 2016 sur la base d’une décision prise par les chefs d’État et de gouvernement lors du sommet du G20 s’étant tenu dans la ville chinoise de Hangzhou. Depuis, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) accompagne activement le processus de travail du forum. Sous la présidence allemande du G20, les États participants ont déterminé les étapes à franchir et ont réaffirmé les objectifs de l’organisation. Ils souhaitent élaborer, par le dialogue, des solutions communes pour la sidérurgie et lutter contre le déséquilibre sur les marchés mondiaux de l’acier.