Aussi le gouvernement fédéral aide-t-il par exemple l’envoyé spécial des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, à organiser des élections. L’entretien a également porté sur la situation des réfugiés en Libye.

Le processus politique en Libye était au cœur de la rencontre de Mme Merkel et M. Sarraj à la Chancellerie fédérale. Néanmoins, les deux chefs de gouvernement ont également évoqué les possibilités d’améliorer la situation des réfugiés et des migrants en Libye. Ils avaient pris la décision de se rencontrer à Berlin lors du sommet UE-UA qui s’est tenu le 29 novembre à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

L’Allemagne soutient l’engagement de l’ONU en Libye

L’enjeu est que la Libye ne devienne pas le jouet d’intérêts étrangers mais qu’elle puisse au contraire décider librement de son propre avenir, a déclaré la chancelière lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de l’entretien. L’Allemagne cherche à améliorer les conditions de vie des habitants en Libye. C’est pourquoi, une fois l’entretien à la Chancellerie terminé, un accord économique devait être signé avec Siemens au ministère fédéral des Affaires étrangères.

Angela Merkel a également attiré l’attention sur le problème de la migration irrégulière que connaît la Libye. Ces jours derniers nous sont à nouveau parvenues des images horribles de migrants contraints à séjourner dans des conditions inhumaines en Libye. La chancelière a déclaré s’être entretenue pour cette raison avec M. Sarraj du soutien apporté aux activités de l’OIM et du HCR en Libye. Elle a prié le Premier ministre libyen de permettre aux organisations d’avoir accès aux camps afin que la situation puisse s’y améliorer. Un soutien financier est également apporté aux deux organisations, a-t-elle souligné.

De nombreux pays d’Afrique veulent reprendre leurs citoyens. L’Allemagne est prête à les y aider, a affirmé Mme Merkel, avant d’ajouter que ce processus était déjà engagé et que l’on formait actuellement aussi des garde-côtes libyens afin de promouvoir les structures étatiques. Selon elle, cela permet à la Libye de mieux contrôler par elle-même ses frontières.

L’Assemblée générale des Nations Unies a fondé le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en 1951 afin d’aider les millions de réfugiés européens au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Depuis sa création, le HCR a aidé plus de 50 millions de personnes à se reconstruire une existence, une performance récompensée par le prix Nobel de la paix en 1954 et en 1981. À la tête du HCR se trouve le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. C’est Filippo Grandi qui occupe ce poste depuis le 1er janvier 2016.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est la plus grande organisation mondiale qui se consacre à la migration dans toute sa diversité et sa complexité. Créée elle aussi en 1951, elle travaille en étroite coopération avec différents partenaires : gouvernements, organisations intergouvernementales et internationales ou ONG. Depuis septembre 2016, l’OIM fait partie du système onusien en tant qu’organisation affiliée aux Nations Unies.