« L’élargissement est une bonne chose pour notre Europe »

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Le chancelier fédéral au Conseil européen « L’élargissement est une bonne chose pour notre Europe »

Après le sommet de la Communauté politique européenne, le chancelier fédéral Olaf Scholz s’est réuni en plus petit comité avec ses 26 homologues de l’Union européenne dans la ville espagnole de Grenade. La question de savoir « comment nous pouvons rendre l’UE apte à faire face à l’avenir, y compris et notamment dans la perspective de son élargissement » a été un thème central selon le chancelier.

Temps de lecture: 3 min.

Le chancelier fédéral Olaf Scholz lors du Conseil européen informel en Espagne.

Le chancelier fédéral Olaf Scholz lors du Conseil européen informel en Espagne : « L’UE doit être apte à faire face à l’avenir. »

Photo : Gouvernement fédéral/Kügeler

Lors de sa conférence de presse de clôture, Olaf Scholz a à nouveau salué la réussite de la rencontre de la Communauté politique européenne. Selon lui, l’on est parvenu à rassembler beaucoup de pays habituellement absents des rencontres de l’Union européenne. L’on a pu discuter des principes communs qui ont été enfreints par la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, notamment le principe selon lequel les frontières ne doivent plus être repoussées par la force.

C’est pourquoi il est important d’être très nombreux à se rassembler dans le soutien à l’Ukraine. Après les États-Unis, l’Allemagne est le pays dont l’aide est la plus importante « et nous allons certainement poursuivre notre soutien ces prochaines années si la guerre dure encore », a fait remarquer le chancelier, condamnant par ailleurs le bombardement d’un magasin alimentaire et d’un café près de Kharkiv : « Ce sont là des preuves dramatiques de la brutalité de l’attaque russe. »

Faire avancer les réformes nécessaires à un élargissement de l’UE

L’un des principaux thèmes abordés vendredi entre les 27 cheffes et chefs d’État et de gouvernement était la question de savoir « comment nous pouvons rendre l’UE apte à faire face à l’avenir, y compris et notamment dans la perspective de son élargissement », selon M. Scholz. L’an passé, le Conseil européen a admis l’Ukraine et le Moldova dans le cercle des huit candidats à l’adhésion.

« Je suis personnellement convaincu que l’élargissement est une bonne chose pour notre Europe », a déclaré Olaf Scholz. Pour commencer, les pays des Balkans doivent avoir une bonne perspective. Le chancelier a rappelé que la promesse d’adhésion à l’Union européenne avait été faite aux pays des Balkans occidentaux il y a 20 ans déjà : « Il faudra bien qu’il finisse par en sortir quelque chose. »

Il faut davantage de décisions à la majorité qualifiée

Si l’Union européenne doit s’élargir, il faut qu’elle en soit capable. C’est une bonne chose que l’on ait commencé à en discuter, a déclaré M. Scholz, affirmant clairement que concernant les questions de souveraineté géopolitique, l’Union devait prendre ses décisions à la majorité qualifiée « afin que nous soyons en mesure d’agir et qu’un seul pays ne puisse pas empêcher les décisions nécessaires ». Cela vaut pour les dossiers de politique étrangère et fiscale.

L’UE évoluant dans un environnement géopolitique nouveau, il importe en outre de s’entendre avec les pays du Sud, et ce sur un pied d’égalité.

Le chancelier fédéral Olaf Scholz lors du Conseil européen informel

Gérer et limiter les migrations

Le Conseil européen s’est également saisi de questions relatives aux migrations. « Je me félicite qu’un accord ait été trouvé sur le plan de la politique européenne commune en matière d’asile, car il y en avait un besoin urgent », a salué le chancelier. Avec toutes les décisions prises par le Conseil cette année, il y a désormais un espoir de parvenir à un accord avec le Parlement européen d’ici à la fin de cette législature.

Il s’agit de « contrôle et de gestion notamment concernant les migrations irrégulières », selon Olaf Scholz. Dans le même temps, nous avons besoin de main d’œuvre, en particulier qualifiée. Cela constitue une chance, car des partenariats migratoires avec les pays d’origine et de transit pourraient à la fois permettre d’ouvrir des voies légales à la main d’œuvre, notamment qualifiée, que l’on recherche, et simplifier dans le même temps les procédures de retour des personnes qui ne peuvent pas rester sur nos territoires. Le chancelier a cité en exemple l’accord avec la Turquie qui a bien fonctionné pendant de nombreuses années.

Retrouvez plus d’informations sur la rencontre de la Communauté politique européenne la veille du Conseil européen informel : « Nous, Allemands, continuons de soutenir l’Ukraine »