Un travail important en faveur de la cohésion sociale

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Prix national de l’intégration Un travail important en faveur de la cohésion sociale

La chancelière fédérale Angela Merkel a remis le Prix national de l’intégration à Bjeen Alhassan lors d’une cérémonie à Berlin. Originaire de Syrie, Mme Alhassan aide des femmes réfugiées grâce à une plateforme d’apprentissage numérique. Questions et réponses au sujet du Prix de l’intégration et de la lauréate de cette année.

Temps de lecture: 4 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel s’entretient avec les personnes en lice pour le Prix de l’intégration

C’est la quatrième année que le prix est décerné. La chancelière a accueilli les candidats présélectionnés à Berlin

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Quels sont les ingrédients d’une intégration réussie ?

« Renforcer le pouvoir d’action des femmes » est le thème central du Prix de l’intégration de cette année, qui a été décerné lundi à Berlin. « Sans femme, pas de succès » a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel, citant Kurt Tucholsky. Lorsque les femmes issues de la migration se sentent chez elles en Allemagne, lorsqu’elles partagent les valeurs fondamentales de leur société d’accueil, cela facilite le bon développement de leurs enfants, a souligné Mme Merkel. « Le travail d’intégration est accompli majoritairement par des femmes », a déclaré la chancelière. Certaines s’engagent bénévolement, d’autres sont employées dans des crèches ou dans des écoles, accomplissant souvent beaucoup plus que leurs tâches régulières, a affirmé Mme Merkel. 
Bien sûr, l’intégration n’est pas possible sans les hommes. «

Hommes et femmes, je tiens à remercier toutes les personnes qui s’impliquent dans ce travail de cohésion sociale. [Cette cohésion] est si importante pour toutes celles et tous ceux qui vivent parmi nous », a déclaré la chancelière. 

Qu’est-ce que le Prix national de l’intégration ?

Le Prix national de l’intégration est décerné en reconnaissance d’une réalisation particulière en matière d’intégration. Le lauréat doit être un modèle d’intégration réussie et inspirer les autres à s’impliquer également. Le prix a été décerné cette année pour la quatrième fois par la chancelière fédérale Angela Merkel et la déléguée du gouvernement fédéral à l’Intégration Annette Widmann-Mauz. Il est doté de 10 000 euros. La cérémonie de remise du prix a eu lieu à la Chancellerie fédérale.

À qui est décerné le Prix de l’intégration cette année ?

Cette année, la lauréate du Prix national de l’intégration 2020 est Bjeen Alhassan, qui dirige une plateforme d’apprentissage sur Facebook s’adressant en particulier aux femmes réfugiées et les soutenant dans leur parcours professionnel. Dans son groupe Facebook « Apprendre avec Bijin », Bjeen Alhassan propose des cours de langue et des services de travail social en ligne. « Par le biais de ce groupe, je souhaite aider les femmes, leur donner de l’espoir, leur donner du courage », souligne la jeune femme. Elle-même a fui la Syrie pour l’Allemagne en 2014 et vit maintenant à Hambourg, où elle a obtenu un master en 2019.

Aujourd’hui, elle s’adresse quotidiennement à d’autres femmes via son groupe Facebook, leur fournissant des conseils et un soutien dans différents domaines ayant trait à la vie en Allemagne, qu’il s’agisse de l’apprentissage de la langue, de l’inscription à un cursus d’études ou d’une candidature pour un emploi. Bjeen Alhassan parle allemand, anglais, arabe et kurde et elle soutient des femmes kurdophones et arabophones dans leur processus d’intégration. « La langue est la principale condition pour une intégration réussie dans ce pays et c’est pourquoi je veux transmettre mes connaissances », affirme Mme Alhassan.

Quels autres projets étaient en présélection pour le prix ?

Au total, dix projets étaient en lice pour le Prix national de l’intégration. Cette année, l’accent était mis sur les projets ayant ont contribué à l’intégration de femmes issues de la migration. Entre autres, le projet « Aim » de l’institut EQUAL pour le développement par la qualification de l’École supérieure spécialisée de Kaiserslautern, qui vise à aider les femmes réfugiées universitaires spécialisées dans les matières MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique) à accéder au marché du travail, a été présélectionné. Ce format propose des cours en présentiel et en ligne, ainsi que des cursus d’autoapprentissage et un programme de mentorat. La plateforme « tünews INTERNATIONAL », qui publie des articles en allemand, en arabe, en dari et en anglais depuis 2015, était également sur la « liste restreinte ». Grâce à des articles de fond, les responsables du magazine veulent contribuer à un discours sur l’intégration impliquant les deux côtés de l’équation. La plateforme est un projet de l’association à but non lucratif « KulturGUT ».

Quelle est la composition du jury ?

La décision est prise par un jury indépendant composé de personnalités publiques nommées pour trois ans. Il est actuellement composé de Naika Foroutan, chercheuse berlinoise sur l’intégration, Ahmad Mansour, auteur, Sami Khedira, joueur de football, Henriette Reker, maire de Cologne, et Frank-Jürgen Weise, ancien président de l’Agence fédérale pour l’emploi et de l’Office fédéral des migrations et des réfugiés, qui est également président du jury.