Cessez-le-feu en Libye

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Obtention d’un consensus à la conférence de Berlin sur la Libye Cessez-le-feu en Libye

Les participants à la conférence sur la Libye ont décidé de respecter et de contrôler davantage l’embargo sur les livraisons d’armes, a annoncé la chancelière fédérale dimanche soir lors de la conférence de presse de clôture. Angela Merkel avait invité 12 pays à Berlin afin de soutenir les efforts de paix menés par les Nations Unies en Libye, un pays ébranlé par la guerre civile.

Temps de lecture: 3 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel en conversation avec le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, le président russe Vladimir Poutine, le président français Emmanuel Macron et le président du Conseil italien Giuseppe Conte

Discussions intensives lors de la conférence sur la Libye : en accord avec le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres, la chancelière allemande Angela Merkel a organisé une conférence sur la Libye à Berlin

Photo : Bundesregierung/Kugler

« Nous nous sommes mis d’accord, avec les parties en présence, sur un plan complet sur les étapes à venir », a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel, dimanche soir, à l’issue de la conférence. Les participants à la conférence de Berlin sur la Libye se sont engagés à respecter l’embargo des Nations Unies sur les livraisons d’armes et à ne plus fournir de combattants ni d’armes aux parties libyennes au conflit. « Je tiens avant tout à remercier vivement Ghassan Salamé et bien sûr également António Guterres », a affirmé la chancelière. « Mais je souhaite également dire que tous les participants ont coopéré de manière très constructive. » 

La conférence de Berlin sur la Libye et son objectif

Un processus de consultation sur la Libye a été lancé au mois de septembre 2019 par le gouvernement allemand et le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Ghassan Salamé. La Libye, pays situé dans le voisinage immédiat de l’Europe, est ravagée par la guerre civile. Le conflit a déjà fait de nombreuses victimes.

Faisant écho à la conférence et au discours de la chancelière fédérale, le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert a de nouveau souligné que l’initiative d’organiser une conférence était une bonne chose. Les décisions prises ont ouvert la voie au plan du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, ce qui était la vocation principale de la conférence. Désormais, le chemin vers un processus politique est ouvert, a ajouté M. Seibert. Selon lui, « il s’agit à présent de poursuivre dans ce sens ». 

Au cours de sa visite à Moscou il y a une semaine, Angela Merkel avait déjà discuté longuement avec le président russe Vladimir Poutine de la Libye et de la question de la conférence de Berlin sur la Libye. « À mon avis, la rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan et le président russe Vladimir Poutine à Istanbul a été positive. Il y a été convenu d’œuvrer maintenant pour un cessez-le-feu qui pourra être un premier pas vers ce qui a été élaboré, au niveau des hauts fonctionnaires, au cours du processus de Berlin entre les cinq puissances du Conseil de sécurité disposant du droit de veto et cinq autres pays intéressés », avait déclaré la chancelière à l’issue de la rencontre.

En accord avec le Secrétaire général des Nations Unies António Guterres, la chancelière allemande Angela Merkel a organisé une conférence sur la Libye à Berlin à laquelle elle a convié, hormis l’Allemagne, les pays suivants : États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France, Chine, Émirats arabes unis, Turquie, République du Congo, Italie, Égypte, Algérie, ainsi que des représentants des Nations Unies, de la Commission européenne, du Conseil européen, de l’Union Africaine et de la Ligue des États arabes. Le premier ministre libyen Fayez al-Sarraj et le général Khalifa Haftar faisaient également partie des invités à Berlin. 

Le gouvernement fédéral soutient sans réserve les efforts fournis par les Nations Unies pour parvenir à une paix et une stabilité durables en Libye. Il est de la responsabilité de la communauté internationale de formuler un engagement unique et fort en faveur d’un cessez-le-feu, de la cessation des livraisons d’armes de l’étranger à la Libye et de la reprise du processus politique dans ce pays en proie à la guerre civile. Tel est l’objectif de la conférence de Berlin sur la Libye.   

Le début d’un processus politique

La conférence de Berlin sur la Libye n’est que le début d’un processus politique engagé sous l’égide des Nations Unies. Car la résolution des problèmes libyens ne peut se faire en un jour.

Le gouvernement fédéral est convaincu que seule une solution politique peut mettre un terme à la guerre civile. L’emploi continu des moyens militaires et l’ingérence d’acteurs externes contribuent à aggraver la situation. C’est également le point de vue qu’avait exprimé Ghassan Salamé devant le Conseil de sécurité.