Journée internationale des droits de l’enfant
Des millions d’enfants, de jeunes et leurs familles doivent cette année faire face à des restrictions et à un quotidien totalement nouveau du fait de la pandémie de coronavirus. Comment le gouvernement fédéral soutient-il les enfants et leurs familles en cette période éprouvante ? Questions et réponses en un coup d’œil.
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Quelle importance les intérêts des enfants revêtent-ils pour le gouvernement fédéral ?
Les intérêts des enfants ont pour le gouvernement fédéral une très haute importance. La chancelière fédérale a souligné encore récemment qu’il fallait tout faire pour que nos enfants et nos jeunes ne soient pas perdants dans la pandémie. Leur éducation, qu’ils soient accueillis en crèche ou à l’école, doit être la priorité absolue.
Cela seul montre quelle valeur l’ensemble du gouvernement fédéral accorde au bien-être des enfants. C’est le cas de manière générale aussi bien que de façon plus particulière en cette période de pandémie de coronavirus. La Fédération s’engage, par une multitude de mesures à tous niveaux, en faveur de la protection et de l’aide à l’enfance.
La pandémie de coronavirus a mis en lumière l’importance du thème de la numérisation de l’école. C’est pourquoi la Fédération et les Länder s’engagent ensemble, avec une grande implication, pour faire avancer le numérique à l’école.
Que fait le gouvernement fédéral pour soutenir les enfants pendant la pandémie de coronavirus ?
Afin d’atténuer les répercussions de la pandémie de coronavirus, le gouvernement fédéral a pris de nombreuses mesures de soutien à destination des familles avec enfants, notamment :
- la prime par enfant - s’élevant à 300 euros par enfant - dont le versement a eu lieu en septembre et octobre,
- la compensation de pertes de revenus pour les parents qui ont dû rester à la maison pour garder leurs enfants en raison de la pandémie,
- le doublement de l’exonération fiscale pour parents isolés,
- un accès facilité au supplément pour enfants - dispositif d’urgence dit « Notfall-KIZ »,
- l’ajustement de la perception du salaire parental
- ainsi que les programmes d’équipement immédiat en appareils numériques pour les élèves dans le besoin et la fourniture aux enseignants. Le pacte numérique pour l’école a ainsi été abondé de deux fois 500 millions d’euros ; la somme totale mise à disposition par la Fédération s’élève désormais à 6,5 milliards d’euros.
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Que fait le gouvernement fédéral pour les enfants en dehors de cela ?
De bonnes conditions pour les familles aident aussi les enfants. Le gouvernement fédéral a donc également agi sur ce plan pour renforcer l’aide aux familles et permettre ainsi aux enfants de grandir dans de bonnes conditions.
Soulager les familles sur le plan financier
Allocation familiale : Les parents perçoivent pour chacun de leurs enfants l’allocation familiale et ce, indépendamment de leurs revenus. Ce soutien financier est en principe valable pour tout enfant jusqu’à sa 18e année, et jusqu’à sa 25e année pour les enfants en formation. Afin de soulager encore les familles, la Fédération augmentera l’allocation familiale de 15 euros en 2021, et l’abattement fiscal pour enfant à charge augmentera en conséquence.
Salaire parental : Le salaire parental prend toute son importance lorsque les parents souhaitent être présents après la naissance de leur enfant, en interrompant pour cela leur activité professionnelle, ou en la réduisant. Il existe trois variantes de cette prestation, en fonction de la répartition des tâches au sein du couple. Le gouvernement fédéral a récemment réformé le salaire parental, afin de mieux concilier vie de famille et vie professionnelle.
Outre les allocations familiales et le salaire parental, il existe encore de nombreuses prestations destinées aux familles. Ainsi, les familles assujetties au régime d’assurance obligatoire bénéficient par exemple de l’affiliation, sans cotisation supplémentaire, de leurs enfants à la caisse de maladie ; il existe par ailleurs une exonération fiscale pour parents isolés.
Lutter contre la pauvreté des enfants
Supplément pour enfants : Le supplément pour enfants joue un rôle capital dans la lutte contre la pauvreté infantile. Ce supplément est versé aux parents en sus de l’allocation familiale s’ils ne disposent pas de revenus suffisants pour subvenir aux besoins de toute la famille. Le gouvernement fédéral a augmenté et simplifié le supplément pour enfants par la loi renforçant les familles (Starke-Familien-Gesetz). Le supplément pour enfants est accordé pour six mois et peut atteindre 185 euros mensuels par enfant. Au 1er janvier 2021, il augmentera de 20 euros pour atteindre 205 euros mensuels par enfant.
Avance sur pension alimentaire due : La pauvreté menace particulièrement les parents isolés. L’avance sur pension alimentaire due permet à la Fédération de venir en aide aux enfants de parents isolés qui ne perçoivent pas de pension de leur autre parent, ou pas de façon régulière. Le montant de l’avance dépend de la pension alimentaire minimum, elle-même calculée d’après le revenu minimal d’existence de l’enfant. Depuis juillet 2017, l’avance sur pension alimentaire due s’applique aussi aux enfants jusqu’à leurs 18 ans. Elle connaîtra à compter du 1er janvier 2021 une augmentation comprise entre 9 et 16 euros.
Développement de la garde d’enfants et de l’accueil à journée continue : Il a été démontré que le risque de pauvreté des enfants est le plus faible lorsque les deux parents travaillent et peuvent se répartir les tâches professionnelles et familiales à leur convenance. Le salaire parental constitue en cela une aide importante. Parallèlement, le gouvernement fédéral investit dans la création de places en crèche afin de permettre aux deux parents d’exercer une activité professionnelle. Le gouvernement fédéral œuvre en outre au développement d’offres éducatives et de garde à journée continue pour les enfants en école primaire : les 750 premiers millions d’euros, sur un total de 3,5 milliards d’euros, seront débloqués dès cette année.
Améliorer l’éducation et la participation
Loi pour l’amélioration de la qualité des établissements préscolaires : Le gouvernement fédéral s’est fixé pour objectif d’améliorer durablement la qualité de l’éducation dès le plus jeune âge et de soulager les familles à faibles revenus. Il soutient pour cela les Länder dans le cadre de la loi pour l’amélioration de la qualité des établissements préscolaires jusqu’en 2022, avec un total de 5,5 milliards d’euros.
Plan d’action pour les éducateurs : Une bonne qualité d’éducation et de garde d’enfants dès la petite enfance nécessite un personnel qualifié et motivé. Le ministère fédéral de la Famille, dans le cadre du programme fédéral de recrutement et de maintien en poste d’éducateurs qualifiés, alloue près de 300 millions d’euros aux Länder et institutions sur place jusqu’en 2022.
Volet éducation et participation : Le volet éducation et participation est un soutien du gouvernement fédéral aux familles à faibles revenus par lequel il endosse, par exemple, tout ou partie des coûts d’une excursion journalière, des repas collectifs à l’école ou en crèche, ou encore des frais d’adhésion à un club sportif. Avec la loi renforçant les familles, le gouvernement fédéral a une nouvelle fois amélioré les prestations du volet éducation, débloquant désormais, par exemple, 150 euros par année scolaire pour les besoins personnels relatifs à la scolarité. Jusqu’à 2,5 millions d’enfants et de jeunes peuvent bénéficier du volet éducation et participation.
Consolider les droits des enfants et des jeunes
Protection de la jeunesse dans les médias : La Fédération a réformé la loi sur la diffusion de publications et de contenus médiatiques dangereux pour la jeunesse pour mieux protéger les enfants et les adolescents des dangers d’Internet et des réseaux sociaux. Ainsi, les fournisseurs seront à l’avenir contraints, par exemple, de préserver les mineurs du harcèlement, y compris sexuel, ou de dépenses inconsidérées.
Droit en matière d’aide à l’enfance et à la jeunesse : Le gouvernement fédéral œuvre en outre à faire évoluer les droits des enfants et des jeunes qui ont été définis dans l’accord de coalition. L’objectif est de créer un système d’aide efficace qui renforce les familles et prémunit les enfants de toute menace.
Le 20 novembre 1989, les Nations Unies ont adopté la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Son message clé : tout enfant dans le monde a le droit de grandir en étant protégé, de se développer et de participer à la vie sociale. 192 pays ont ratifié la convention. En Allemagne, où la Convention relative aux droits de l’enfant est en vigueur depuis 1992, on célèbre la Journée internationale des droits de l’enfant le 20 septembre.