C'est ce qu'a souligné le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas lors de son discours devant l'Assemblée générale des Nations Unies, se prononçant également pour un renforcement des Nations Unies.

Les termes « Nous, peuples des Nations Unies », placés en préambule de la Charte des Nations Unies, devraient sans cesse rappeler aux délégués auprès des Nations Unies la mission qui leur incombe, a souligné Heiko Maas dans son discours devant la 73e Assemblée générale des Nations Unies, à New York. La promesse des Nations Unies de défendre la dignité et la liberté de tous les individus ne doit pas rester une parole en l'air. Honorer cette promesse sera le moteur de l'Allemagne en sa qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité.

Stronger #UNited – pour des Nations Unies fortes

En dépit de la crise du multilatéralisme, « qui fait apparaître les conflits mondiaux comme étant insolubles », l'histoire européenne donne de l’espoir : « L'Europe l'a prouvé au monde : il n'y a pas de contradiction entre le multilatéralisme et la souveraineté. Au contraire : dans un monde qui doit faire face à des problèmes de taille à l'échelle planétaire, la souveraineté ne peut être préservée que grâce à la coopération ! » Heiko Maas s'est prononcé en faveur d'une réforme des Nations Unies et a expliqué que le Conseil de sécurité, en particulier, devait être plus représentatif et inclusif. Cela fait quelques années déjà que l'Allemagne s'engage aux côtés de ses partenaires pour que les pays de l'hémisphère sud et les principaux contributeurs au budget des Nations Unies y soient mieux représentés.

Processus de paix durables en Syrie et partout dans le monde

Sur la question syrienne, le ministre des Affaires étrangères a fait preuve de détermination. Il a souligné qu’en Syrie, un processus de paix politique était inévitable en vue de parvenir à une solution pérenne. « Pour cela, les négociations doivent être menées sous l'égide des Nations Unies. », a-t-il ajouté.

L'Allemagne participera activement à ce processus politique : une rencontre commune sur le thème de la Syrie aura probablement lieu avant fin octobre entre la France, la Turquie et la Russie. C'est ce qu'a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel, vendredi, dans le cadre d’une conférence de presse à l'occasion de la visite du président turc, avant la tenue du discours du ministre fédéral des Affaires étrangères.

Agir ensemble et empêcher toute escalade

Non seulement en Syrie mais également dans d'autres conflits, les négociations et l'action commune en vue de processus de paix durables s'avèrent inévitables – notamment les sanctions communes prises par le Conseil de sécurité à l’encontre de la Corée du Nord en sont la preuve. À ce sujet, Heiko Maas a salué l'accord sur le nucléaire iranien auquel l'Europe reste fidèle : « Cet accord a permis d'empêcher jusqu'ici que l'Iran ne se dote d'armes nucléaires et que ne se produise une escalade, encore fortement probable il y a trois ans. Cela n'est pas rien ! »

Au vu des conflits militaires dans des États comme l'Iraq ou la Libye, le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas a réclamé le soutien des pays membres pour la mission de paix des Nations Unies. « Dans la tâche colossale visant à promouvoir la création de structures étatiques opérationnelles, les Nations Unies sont tributaires de notre soutien politique. », a-t-il souligné.

Le changement climatique : un défi commun

« L’approche nationaliste s’appuyant sur la devise « my country first » touche à ses limites – ne serait-ce que parce que le climat n'en a aucune. » M. Maas a souligné l'importance majeure des efforts communs fournis par la communauté internationale dans la lutte contre le changement climatique. Il a rappelé que les conséquences de ce changement climatique pouvaient avoir des conséquences parfois dévastatrices sur la sécurité et la stabilité de pays et de régions entières.

L'Allemagne assume ses responsabilités dans le monde

Heiko Maas a profité de son discours devant l'Assemblée générale des Nations Unies pour donner un aperçu de la participation allemande au sein du Conseil de sécurité, car l'Allemagne occupera un siège non permanent au Conseil dès janvier 2019.

« Cela nous motive à apporter notre contribution à la résolution des crises de ce monde – sans se surestimer mais en faisant montre de confiance et de courage. », a affirmé le ministre. L'Allemagne entend miser sur le dialogue et la coopération et rechercher le dialogue avec la société civile afin de pouvoir également donner une voix à ceux qui ont des difficultés à se faire entendre aux Nations Unies.

Durant le mandat de l’Allemagne comme membre non permanent du Conseil de sécurité, cette dernière souhaite avant tout défendre les quatre thèmes clés que sont la paix, la justice, l'innovation et le partenariat, des fers de lance de la politique étrangère allemande.