Consultations intergouvernementales germano-chinoises virtuelles
Les efforts conjoints pour contenir la pandémie de Covid-19, la coopération en matière de protection de l’environnement et du climat et la coopération dans d’autres domaines sont quelques-uns des thèmes qui étaient à l’ordre du jour des sixièmes consultations intergouvernementales germano-chinoises. Les questions relatives aux droits de l’homme ont également été abordées lors des discussions.
Temps de lecture: 3 min.
Pour la première fois, les consultations intergouvernementales se sont tenues en format virtuel en raison de la pandémie. Outre la chancelière fédérale Angela Merkel et le premier ministre Li Keqiang, près de 25 ministres et représentants des ministères des deux pays y participaient.
La chancelière fédérale et le premier ministre chinois ont notamment discuté de questions économiques, de la pandémie de Covid-19 et de l’état des relations bilatérales. Ils ont également échangé leurs points de vue sur les développements dans le domaine de la société civile et des droits de l’homme.
Coopération dans la lutte contre la pandémie
La chancelière fédérale Angela Merkel a évoqué l’année difficile qu’a connue le monde depuis le début de la crise du coronavirus. Elle a souligné que la pandémie avait fait de nombreuses victimes et qu’elle mettait les sociétés et les économies à rude épreuve. « Nous ne pouvons contenir cette pandémie qu’ensemble. La Chine et l’Allemagne peuvent jouer un rôle important à cet égard », a-t-elle déclaré.
Mme Merkel a plaidé pour que l’on parle ouvertement et de manière transparente de la production de vaccins et que les vaccins soient reconnus mutuellement dans la mesure du possible, du moins au sein de l’Organisation mondiale de la santé, afin de pouvoir gagner la lutte contre le virus.
Accord d’investissement UE-Chine
Faisant référence à la présidence allemande de Conseil de l’UE l’année dernière, Mme Merkel a souligné l’importance des négociations politiques sur l’accord d’investissement entre l’UE et la Chine.
L’accord d’investissement pourrait être une pierre angulaire de relations économiques transparentes, de l’accès mutuel aux marchés et de la réciprocité et « créer ainsi également plus de sécurité juridique et de transparence », a déclaré la chancelière.
Cela suppose également un échange sur les normes de travail de l’OIT et sur des conditions de travail raisonnables partout, tant en Allemagne qu’en Chine.
Coopération bilatérale
Les discussions en session plénière ont porté sur l’ensemble des relations bilatérales ainsi que sur les différentes coopérations au niveau des ministères.
Au total, six déclarations d’intention et un plan d’action ont été signés dans divers domaines, par exemple concernant des projets économiques communs, la politique environnementale et climatique et la coopération scientifique, la santé, la coopération au développement et la sécurité alimentaire, ainsi que les transports, le travail et les affaires sociales.
Le dossier des droits de l’homme
La chancelière fédérale a souligné qu’il était important d’échanger régulièrement sur les questions difficiles. Les conflits ne peuvent être résolus que si l’on maintient la communication. C’est pourquoi le dialogue sur les droits de l’homme joue traditionnellement un rôle : « Il y a aussi des divergences d’opinion sur ces questions, surtout quand on pense à la situation à Hong Kong, par exemple », a-t-elle indiqué.
Dans ce contexte, elle a appelé à la reprise rapide du dialogue germano-chinois sur les droits de l’homme : « Il ne suffit pas que nous parlions de ces questions au niveau bilatéral ; elles devraient également être abordées en profondeur, notamment par les ministres de la Justice. »
Cette année, la Chine était l’hôte des consultations intergouvernementales, qui ont lieu tous les deux ans depuis 2011. Après les entretiens bilatéraux entre les deux chefs de gouvernement, les ministres des deux pays chargés des affaires étrangères et de la justice, des finances, de l’économie, du commerce, de l’industrie, des transports, de l’éducation, de la science et de la technologie, de la santé, de l’agriculture, de l’environnement, du travail ainsi que du développement ont participé aux consultations en séance plénière. En outre, les chefs de gouvernement ont tenu une vidéoconférence avec des représentants de grandes entreprises des deux pays en présence des ministres de l’Économie.