Agir ensemble pour l’Europe

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Angela Merkel en Espagne Agir ensemble pour l’Europe

« Nous ne sommes forts en tant qu’Européens que si nous travaillons ensemble à résoudre les questions de l’avenir. » Tels sont les propos fermes tenus par Angela Merkel lors de sa rencontre avec le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, en Andalousie. Le thème majeur de leur entretien : la politique migratoire.

Angela Merkel et Pedro Sanchez pendant la conférence de presse

La chancelière fédérale a rencontré le premier ministre espagnol en Andalousie

Photo : Bundesregierung/Bergmann

« Aucun pays ne peut échapper à cette tâche », a déclaré la chancelière allemande, ajoutant qu’il était bon de savoir que l’Espagne et l’Allemagne non seulement entretiennent d’excellentes relations bilatérales mais qu’elles ont aussi la même approche concernant le règlement des grandes questions européennes. En témoigne notamment l’accord bilatéral entré en vigueur le 11 août qui fixe les modalités de la reprise des demandeurs d’asile déjà enregistrés en Espagne.

Angela Merkel a remercié le premier ministre espagnol du soutien apporté à cet accord de réadmission. Elle avait déjà discuté de la possibilité de conclure un tel accord avec les différents chefs de gouvernement en marge du Conseil européen tenu fin juin. Le gouvernement fédéral souhaite également conclure des accords de réadmission bilatéraux avec l’Italie et la Grèce, deux pays avec lesquels les négociations sont en cours.

L’accord administratif signé entre l’Allemagne et l’Espagne a pour objectif de réguler les mouvements secondaires. On parle de mouvements secondaires lorsque les demandeurs d’asile transfèrent de leur propre chef leur « centre de vie » d’un État membre de l’Union européenne dans un autre, indépendamment de leur pays d’entrée dans l’UE, de l’endroit où est traitée leur demande d’asile et du fait qu’ils possèdent ou non le statut de réfugié.

L’Allemagne et l’Espagne favorables à une juste répartition du fardeau dans l’UE

« L’Espagne veut, bien entendu, assumer elle aussi des responsabilités en ce qui concerne les mouvements secondaires », a affirmé M. Sanchez, avant de constater que cela correspondait d’ailleurs à une demande de l’Allemagne. Tout comme l’Allemagne, l’Espagne croit au progrès de l’Union européenne, a-t-il souligné.

« En tant qu’États membres de l’Union européenne, nous devons nous employer à trouver un système de répartition équitable. De plus, nous devons réorganiser ensemble les rapatriements nécessaires de ceux n’ayant pas le droit de séjourner durablement dans nos pays », a déclaré à son tour Mme Merkel.

Coopération coordonnée avec le Maroc

La chancelière a convenu avec le premier ministre espagnol d’une coopération coordonnée avec le Maroc sous la direction de l’Espagne. L’Allemagne tient à soutenir l’Espagne dans ses négociations avec ce pays d’Afrique du Nord. Mme Merkel a dit considérer que, compte tenu du passé, l’Espagne entretenait avec le Maroc des relations encore plus étroites que l’Allemagne. Elle a ajouté : « Le Maroc, quant à lui, se doit de coopérer avec les pays d’origine des migrants situés au-delà de ses propres frontières. »

« Nous voulons une coopération étroite et franche avec les pays d’Afrique où tout le monde y trouve son compte », a-t-elle poursuivi, estimant qu’on ne doit pas parler de l’Afrique mais parler avec l’Afrique : « Car si l’écart entre les perspectives de l’Afrique et de l’Europe est trop grand, il sera impossible de venir à bout des causes de migration et d’exode. »

« Nous tous pour l’Europe »

La chancelière allemande et le premier ministre espagnol veulent aboutir à une démarche commune de l’Europe. Ils partent de l’idée que chaque pays membre de l’Union européenne ne peut pas à lui seul aborder et négocier tous les thèmes avec les pays africains. À ce propos, la chancelière a évoqué les partenariats existant déjà entre l’Allemagne et divers pays d’Afrique, comme le Niger par exemple.

« Nous n’avons pas besoin de faire tous la même chose mais cela doit toujours être dans le même intérêt européen : nous tous pour l’Europe et pour faire face aux défis », a conclu Mme Merkel.