« Continuez de prendre le virus au sérieux ! »

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Conférence de presse estivale de la chancelière « Continuez de prendre le virus au sérieux ! »

La chancelière fédérale Angela Merkel a répondu aux questions des journalistes lors de la conférence de presse gouvernementale. La pandémie de Covid-19, l’Union européenne et de nombreux autres sujets d’actualité ont été abordés.

Temps de lecture: 3 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel à la tribune de la conférence de presse gouvernementale

La chancelière Angela Merkel vendredi lors de la conférence de presse gouvernementale

Photo : Bergmann/Bundesregierung

La chancelière fédérale Angela Merkel a débuté sa traditionnelle conférence de presse estivale en disant qu’elle n’aurait pas pu, lors de son allocution du Nouvel An, imaginer ce que l’année 2020 apporterait. Vendredi, à Berlin, elle a affirmé que la pandémie de Covid-19 représentait un défi sans précédent et que la vie avait changé de façon radicale pour tous, ajoutant que « le virus met la démocratie à rude épreuve ». 

Les Allemands ont fait preuve de bon sens et de compassion

Il faut s’attendre à ce que certaines choses soient encore plus difficiles dans les mois à venir qu’elles ne le sont actuellement, en été. « Dans les prochains mois, alors que nous passerons davantage de temps à l’intérieur, il sera important de maintenir les taux d’infection bas », a souligné la chancelière. Comme il n’existe ni médicament ni vaccin malgré des recherches intensives, elle prône « la vigilance et l’attention, surtout au vu de la très nette recrudescence des infections au cours des dernières semaines ».

Les six derniers mois lui donnent confiance cependant, a poursuivi Mme Merkel :  « car tous ensemble, citoyens et État, nous avons très bien maîtrisé la situation jusque-là, si l’on considère la taille du défi ». L’Allemagne a été épargnée des mauvaises expériences qu’ont connues d’autres pays, telles que la surcharge des hôpitaux, parce que « nous avons un bon système de santé et [que] la population a fait preuve de bon sens ». Pour cela, la chancelière s’est déclarée éternellement reconnaissante.

Qu’est-ce qui manque le plus à la chancelière personnellement en cette période de pandémie, a voulu savoir un journaliste, ce à quoi Mme Merkel a répondu : « les rencontres spontanées ».

Cependant, elle s’est dite agréablement surprise que les visioconférences fonctionnent bien, y compris pour son travail.

Thèmes centraux : éducation, économie, cohésion

Pour les mois à venir, Mme Merkel estime que la lutte contre la pandémie doit se concentrer sur ces trois points principaux :

Éducation : « Les enfants ne peuvent pas être les perdants de la pandémie. Leur éducation doit être la première priorité. L’école ne doit laisser personne de côté, » a-t-elle insisté.

Économie : « Notre économie doit continuer à fonctionner, sa force d’innovation doit être accentuée », dans les domaines des technologies climatiques, de la transformation numérique et de la transition énergétique, par exemple.

Cohésion sociale : « La pandémie a un impact très inégal sur la population » : il est important de s’occuper en particulier des personnes âgées, des demandeurs d’emploi, des petites entreprises, des étudiants qui ont perdu leur emploi à temps partiel, ainsi que des artistes.

Présidence du Conseil de l’UE sous le signe de la pandémie

L’Allemagne assume la présidence du Conseil de l’UE dans cette période difficile, jusqu’à la fin de 2020. Mme Merkel a regretté que des événements que l’Allemagne attendait avec impatience n’aient pas tous pu avoir lieu. Pour la période à venir, a-t-elle déclaré, il s’agira avant tout de guider les 27 États membres à travers la crise de manière à ce qu’ils en sortent renforcés. Le plan de relance convenu doit entrer en vigueur en 2021. «

Pendant que nous sommes dans la crise, nous ne devons pas perdre de vue ce avec quoi nous voulons gagner l’avenir : la protection du climat et la numérisation. L’UE doit rattraper son retard ou même être à l’avant-garde dans ces domaines », a déclaré la chancelière.

Dans les mois à venir, elle attend également des propositions de la Commission européenne sur la politique migratoire. La fuite et la migration continueront d’être un enjeu majeur du XXIe siècle, selon Mme Merkel. Interrogée sur la phrase « Nous y arriverons ! », qu’elle avait prononcée lors de la conférence de presse estivale de 2015 concernant l’accueil des réfugiés, la chancelière a souligné que, si c’était à refaire, elle prendrait les mêmes décisions sur des questions essentielles. On peut contrôler les frontières, mais cela ne peut se faire aux dépens de tant de personnes en détresse, a expliqué Mme Merkel, concluant : « elles doivent être traitées comme des êtres humains ».