Après leur entretien à la Chancellerie fédérale, tous deux ont réaffirmé vouloir poursuivre leur coopération déjà étroite.

La chancelière fédérale a reçu le premier ministre monténégrin, Duško Marković, avec les honneurs militaires à la Chancellerie fédérale. Lors de la conférence de presse conjointe, elle a rappelé ses nombreuses rencontres antérieures avec le président du gouvernement du Monténégro dans le cadre de différents formats de conférence de l’Union européenne. Il s’est agi d’un « entretien entre amis ». C’est en ces termes que Mme Merkel a résumé leur rencontre à Berlin.

Lutter contre la migration illégale

Dans le cadre de la discussion sur les thèmes actuels, il a également été question des migrations. Mme Merkel a remercié son interlocuteur pour le rôle constructif que son pays joue dans la crise des réfugiés. Les deux pays veulent combattre ensemble la migration illégale et mieux protéger les frontières de l’Union européenne.

Les Balkans occidentaux, une région clé

Outre les bonnes relations bilatérales, les deux responsables politiques se sont entretenus avant tout de la situation dans les Balkans occidentaux. Selon la chancelière, l’objectif est de régler à l’avenir tous les conflits régionaux et d’explorer les possibilités de coopération pacifique dans la durée au sein de l’Union européenne, l’intégrité territoriale des différents pays constituant l’élément crucial à cet égard.

L’Allemagne comprend très bien les problèmes et les besoins du Monténégro. Duško Marković a réaffirmé pour sa part que son pays était un partenaire clé de toute la région. « Nous sommes très reconnaissants à l’Allemagne et en particulier à Madame la chancelière de poursuivre le processus de Berlin. Ce dernier a anobli notre vision de l’Europe et notre perspective européenne », a-t-il insisté avec satisfaction. Le Monténégro et toute la région ont ainsi acquis une plus grande autonomie pour développer leurs propres capacités et talents.

Les Balkans occidentaux sont le terme utilisé dans la politique européenne pour désigner globalement les pays issus de l’ex-Yougoslavie et l’Albanie. N’en font pas partie les pays déjà membres de l’UE, c’est-à-dire la Slovénie et la Croatie. Le groupe des Balkans occidentaux se compose de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, du Kosovo, de l’ancienne République yougoslave de Macédoine, du Monténégro et de la Serbie.

Focus sur l’état de droit

Les questions concernant l’état de droit jouent un rôle essentiel dans les négociations d’adhésion du Monténégro à l’Union européenne. Elles déterminent l’avenir même des négociations, selon la chancelière. Duško Marković s’est engagé quant à lui à respecter les normes concernant le développement du système politique.

Le Monténégro est le pays le mieux placé pour ce qui est de remplir les conditions énoncées dans les chapitres d’adhésion, a déclaré Mme Merkel, avant de poursuivre qu’il pouvait néanmoins faire encore plus dans les domaines de la lutte contre la corruption, de l’état de droit et de la liberté de la presse. L’Allemagne soutiendra le Monténégro dans la mise en œuvre des principes de l’état de droit et dans la lutte contre la corruption. « Nous aiderons partout où nous le pourrons », a souligné la chancelière car en dernier ressort, ce n’est pas la taille des pays concernés qui compte dans le processus d’adhésion mais le respect des critères fixés.

La politique monténégrine de l’Allemagne et de l’UE soutient en priorité la voie des réformes politiques et économiques engagées dans le cadre des négociations d’adhésion à l’UE. Le Monténégro est pays candidat depuis décembre 2010 et les négociations d’adhésion ont été ouvertes le 29 juin 2012. L’Allemagne réalise un grand nombre de projets de coopération à l’échelon bilatéral et européen. En 2017, le Monténégro est devenu le 29e membre de l’OTAN.