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14e Dialogue de Petersberg sur le climat « Regarder vers l’avant et agir »

L’Allemagne versera deux milliards d’euros supplémentaires au Fonds vert pour le climat, a annoncé le chancelier fédéral Olaf Scholz lors du Dialogue de Petersberg sur le climat. Des délégués venus d’une quarantaine de pays ont préparé au ministère fédéral des Affaires étrangères la conférence des Nations Unies sur le climat qui doit se tenir à la fin de l’année à Dubaï.

Temps de lecture: 4 min.

Le chancelier fédéral Olaf Scholz s’exprime au ministère fédéral des Affaires étrangères

Le chancelier fédéral Olaf Scholz intervient lors du Dialogue de Petersberg sur le climat devant les représentants de 40 pays.

Photo : Gouvernement fédéral/Denzel

La préparation de la 28e conférence mondiale sur le climat (COP28), qui aura lieu aux Émirats arabes unis, était au cœur du Dialogue de Petersberg sur le climat. Des représentantes et représentants venus de 40 pays étaient réunis pour cela au ministère fédéral des Affaires étrangères.

La nouvelle détermination dans la lutte contre le changement climatique

Au cours de son discours prononcé le deuxième jour de la conférence, le chancelier fédéral Olaf Scholz a déclaré qu’il s’agissait maintenant de passer des paroles aux actes. Il voit la nécessité d’un boom des investissements privés dans les technologies favorables au climat, par exemple avec l’aide d’instruments d’investissement et de promotion nationaux et internationaux. Ainsi, le pacte vert pour l’Europe et sa réforme de l’échange des quotas d’émission, ainsi que les engagements de décarbonation pris au niveau du Groupe des Sept (G7) et le club Climat, qui vient d’être mis en place, illustrent la nouvelle détermination des États en matière de protection du climat.

Le chancelier soutient donc l’objectif d’un déploiement mondial des énergies renouvelables. Il a annoncé pour cela, à titre d’exemple, que le développement serait triplé d’ici 2030, appuyant ainsi la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock qui avait elle aussi, lors de l’ouverture du Dialogue de Petersberg, affirmé vouloir s’engager en faveur d’un objectif mondial de la communauté internationale pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

« C’est quelque chose de nouveau et c’est la raison pour laquelle nous nous retrouvons ici dans ce cadre spécifique », a fait remarquer la ministre mardi. Elle a insisté sur le fait que les États devaient maintenant se prononcer sur la manière dont ils entendaient modifier le cap afin de pouvoir enfin se positionner sur la trajectoire du 1,5 degré, car le changement climatique menace des millions de personnes, chaque jour et chaque heure.

Financer la grande mutation

Le chancelier a déclaré qu’il s’agissait également de définir le financement de la grande mutation vers la neutralité climatique. « Cela ne fonctionne qu’avec des investissements publics et privés », a-t-il rappelé. M. Scholz a annoncé par ailleurs que l’Allemagne verserait deux milliards d’euros en soutien à la reconstitution du Fonds vert pour le climat, soit un tiers de plus que dernièrement.

Il a fait savoir en outre que l’Allemagne tenait également sa promesse de porter à six milliards d’euros d’ici 2025 les fonds fournis pour le financement international du climat. Il a appelé tous les donateurs à poursuivre la réussite du Fonds. « Chaque tonne de CO2 économisée quelque part dans le monde représente une réussite commune », a-t-il souligné.

Un bilan mondial en perspective

La conférence mondiale sur le climat de Dubaï effectuera pour la première fois un bilan mondial de l’Accord de Paris. Le but est de vérifier où le monde en est en matière de protection du climat. Pour l’Allemagne comme pour l’Europe, ce mécanisme est la pièce maîtresse de l’Accord de Paris, a déclaré M. Scholz. En conséquence, l’UE fixera au plus tard six mois après ses propres objectifs intermédiaires pour l’après-2030, comme il en a été convenu dans la loi sur le climat. Le chancelier a dit espérer que beaucoup d’autres pays fassent de même.

Lors de la conférence de presse finale, la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock ainsi que le président désigné de la COP28 Sultan bin Ahmad Al Jaber des Émirats arabes unis se sont félicités des discussions productives menées au cours de la conférence. Le Dialogue de Petersberg ne prend pas de décisions mais il est là pour soumettre des idées concrètes et des stratégies en prévision de la conférence mondiale sur le climat, a précisé la cheffe de la diplomatie allemande. La pression exercée par le changement climatique s’accroît de jour en jour, de même que la responsabilité qui pèse sur la présidence de la conférence. Les Émirats arabes unis sont le premier pays de la région à s’être fixé publiquement comme objectif d’atteindre la neutralité climatique, a fait remarquer Mme Baerbock, ajoutant qu‘ils symbolisaient en ce sens tout spécialement le passage d’une ère fossile à une ère renouvelable.

Depuis 2010, le Dialogue de Petersberg sur le climat réunit chaque année un choix représentatif de pays pour préparer les négociations mondiales sur le climat qui se déroulent en novembre. Le premier Dialogue de Petersberg avait eu lieu sur la colline de Petersberg près de Bonn – d’où il tient son nom – et les délégués se rencontrent depuis, chaque année, à Berlin. La conférence est toujours organisée avec la présidence de la prochaine conférence mondiale sur le climat. Les Émirats arabes unis coorganisent ce 14e Dialogue de Petersberg sur le climat puisqu’ils présideront la COP28, qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï.