L’Allemagne et le Japon coopèrent étroitement

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Premières consultations intergouvernementales germano-japonaises L’Allemagne et le Japon coopèrent étroitement

L’Allemagne et le Japon veulent apprendre l’un de l’autre et agir de concert : en matière de protection des infrastructures critiques, de protection des voies commerciales dans un ordre international fondé sur des règles et en matière de sécurité de l’approvisionnement énergétique. Le chancelier fédéral Olaf Scholz s’est rendu aux premières consultations intergouvernementales germano-japonaises avec six membres de son conseil des ministres et une délégation de représentants des milieux d’affaires.

Temps de lecture: 4 min.

Photo de famille des consultations intergouvernementales germano-japonaises

Le chancelier fédéral Olaf Scholz et les ministres allemands avec le gouvernement japonais : « Nous voulons réduire les dépendances et augmenter la résilience de nos économies », a déclaré le chancelier.

Photo : Gouvernement fédéral/Steins

Les relations entre l’Allemagne et le Japon sont étroites et amicales. Le Japon est un partenaire clé pour l’Allemagne sur le plan des valeurs : c’est ce qu’a rappelé le chancelier fédéral Olaf Scholz à l’issue des premières consultations intergouvernementales germano-japonaises à Tokyo. « Neuf mille kilomètres nous séparent peut-être. Mais nous sommes liés par des principes démocratiques, par notre engagement en faveur du droit international et par notre intérêt pour des voies commerciales libres et sûres », a déclaré M. Scholz. C’est sur cette base que l’Allemagne et le Japon souhaitent intensifier leur coopération politique et économique et pérenniser leurs échanges.

La sécurité économique en point de mire

Le chancelier fédéral Olaf Scholz s’est rendu au Japon accompagné de six ministres du gouvernement fédéral et d’une délégation économique. En tant que pays industrialisés hautement innovants et orientés vers l’international, l’Allemagne et le Japon sont tous deux tributaires de relations économiques et commerciales solides à l’échelle mondiale et dépendent des importations de matières premières. C’est pourquoi le thème de la sécurité économique a été au centre des discussions.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie, tout comme la pandémie de coronavirus qui l’a précédée, ont douloureusement mis en évidence les difficultés qui peuvent survenir lorsque des dépendances économiques trop fortes existent dans des domaines critiques, a déclaré le chancelier. « Il nous faut réagir à cela. En collaboration avec le Japon et d’autres partenaires, nous travaillons à tirer les bonnes conséquences de ces expériences », a-t-il déclaré.

Ce thème jouera également un rôle important lors du prochain sommet du G7 qui se tiendra en mai à Hiroshima sous présidence japonaise. M. Scholz a affirmé qu’il fallait développer la coopération avec les partenaires proches, en gagner de nouveaux et se diversifier globalement : « Nous voulons réduire les dépendances et augmenter la résilience de nos économies. »

Le Japon est le deuxième partenaire commercial de l’Allemagne en Asie, avec un volume d’échanges bilatéraux de 45,7 milliards d’euros. Les biens commerciaux des deux pays comprennent des machines, des véhicules et des pièces détachées, de l’électronique, de l’électrotechnique et des produits chimiques. En outre, les deux pays sont fortement dépendants des importations de matières premières et d’énergie. Un accord de libre-échange existe entre l’UE et le Japon depuis 2019.

Séance plénière des deux conseils des ministres

Le chancelier fédéral a d’abord rencontré le premier ministre Fumio Kishida samedi à Tokyo pour un entretien. En parallèle, les six ministres allemands présents ont échangé avec leurs homologues japonais. Une séance plénière commune a ensuite eu lieu, présidée par les deux chefs de gouvernement.

Le chancelier a mis en avant trois thèmes d’échange sur lesquels l’Allemagne et le Japon souhaitent coopérer plus étroitement :

  • Protection des infrastructures critiques : le Japon et l’Allemagne peuvent apprendre l’un de l’autre à mieux protéger les domaines sensibles, par exemple en fixant des exigences en matière de cybersécurité ou en assurant un contrôle des dysfonctionnements permettant de détecter et de résoudre plus rapidement les incidents.
  • Protection des chaînes d’approvisionnement et des voies commerciales : l’Allemagne et le Japon soutiennent un ordre international fondé sur des règles. Le système commercial mondial et l’accord de libre-échange entre l’UE et le Japon sont des piliers centraux de la coopération. Il en va de même pour le droit de la mer et le principe de la liberté des mers. La JOGMEC (Japan Oil, Gas and Metals National Corporation) et l’Institut fédéral de géosciences et de ressources naturelles (BGR) vont désormais coopérer plus étroitement afin de sécuriser les chaînes d’approvisionnement.
  • Sécurité de l’approvisionnement énergétique futur : l’Allemagne se félicite d’avoir avec le Japon un partenaire important pour la mise en place d’une économie mondiale de l’hydrogène. Il est également important d’encourager le développement de l’énergie éolienne en mer, de l’éolien terrestre et de l’énergie solaire, pour un approvisionnement énergétique propre et surtout sûr.

Renforcer la sécurité dans la région indo-pacifique

Une plus grande sécurité doit être assurée dans l’Indopacifique. L’Allemagne et le Japon ont convenu de renforcer leur coopération dans ce domaine également. L’année prochaine, la Bundeswehr effectuera une nouvelle mission de présence dans l’Indopacifique et fera également escale dans un port japonais, « pour témoigner de notre engagement en faveur de la liberté des mers », a déclaré M. Scholz.

Échanges réguliers sur la cybersécurité

L’Allemagne et le Japon souhaitent également tenir des consultations régulières sur la cybersécurité afin d’échanger sur les défis actuels et de nous protéger encore mieux contre les cyberattaques. L’objectif est de garantir un réseau libre, ouvert et sûr dans le monde entier.

Continuité au sein du G7

Olaf Scholz a également déclaré lors d’une conférence de presse avec le premier ministre Fumio Kishida : « Nous étions et sommes toujours d’accord : la Russie doit immédiatement mettre fin à sa guerre d’agression brutale contre l’Ukraine et retirer ses troupes. » Il s’est réjoui que le gouvernement japonais poursuive avec autant d’engagement la voie tracée par le G7 sous la présidence allemande.

Le chancelier était accompagné du ministre de l’Économie et de la Protection du climat Robert Habeck, du ministre des Finances Christian Lindner, de la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, du ministre de la Défense Boris Pistorius, de la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser et du ministre des Transports Volker Wissing. Une délégation de hauts représentants des milieux d’affaires a également pris part aux consultations et a rencontré le chancelier et le premier ministre japonais pour un entretien.