« Les tueries doivent cesser »

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Le chancelier discute de l’Ukraine avec le premier ministre néerlandais « Les tueries doivent cesser »

La Russie ne porte pas seulement la responsabilité des conséquences de la guerre en Ukraine, mais aussi du risque d’une grave crise alimentaire mondiale. C’est ce qu’a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz lors de sa rencontre avec le premier ministre néerlandais Mark Rutte à La Haye. Auparavant, le chancelier avait également rencontré le roi Willem-Alexander.

Temps de lecture: 4 min.

Le chancelier fédéral Olaf Scholz en compagnie du premier ministre néerlandais Mark Rutte

Le chancelier fédéral Olaf Scholz et le premier ministre Mark Rutte : l’Allemagne et les Pays-Bas veulent coopérer encore plus intensément.

Photo : Gouvernement fédéral/Denzel

« Les Pays-Bas sont pour nous un voisin et un partenaire important et fiable avec lequel nous entretenons des relations amicales », a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz jeudi après une rencontre avec le premier ministre Mark Rutte. Auparavant, le chancelier avait été reçu en audience par le roi Willem-Alexander dans la résidence « Huis ten Bosch » à La Haye.

La guerre domine le programme

Une fois encore, la visite du chancelier a été axée sur la situation actuelle en Ukraine. M. Scholz a salué la coopération étroite et empreinte de confiance avec les Pays-Bas sur les questions relatives à la guerre. « Nous soutenons l’Ukraine sur le plan financier, humanitaire et aussi militaire. Un projet commun germano-néerlandais vient de démarrer, dans le cadre duquel des forces ukrainiennes sont formées à l’artillerie lourde, que nos deux pays mettent à disposition », a déclaré le chancelier.

Appel à la cessation immédiate de la guerre

La position vis-à-vis de la Russie est claire, selon le chancelier : « Nous demandons sans équivoque au président Vladimir Poutine de mettre fin à la guerre d’agression contre l’Ukraine, d’accepter un cessez-le-feu immédiat et de retirer ses troupes. Les tueries doivent cesser. »

Risque de famine

Outre les conséquences terribles de cette guerre en Ukraine et pour l’Ukraine, le risque d’une grave crise alimentaire, en particulier dans les pays du Sud, est désormais bien réel, a expliqué le chancelier.

« Pour dire les choses clairement, la Russie est la seule responsable de cette situation par son agression et par le fait que les voies commerciales pour l’exportation de céréales depuis l’Ukraine sont actuellement bloquées », a réaffirmé M. Scholz.

Initiative allemande pour une aide internationale

Pour faire face à la crise alimentaire, l’Allemagne, qui assure actuellement la présidence du G7, a lancé l’Alliance pour la sécurité alimentaire mondiale au sein du Conseil des ministres du développement. « Cette alliance est ouverte à tous ceux qui ne veulent pas rester les bras croisés et voir les plus pauvres du monde payer le prix de l’agression russe », a déclaré M. Scholz.

Le Conseil européen extraordinaire qui se tiendra dans un peu plus de dix jours sera également l’occasion de discuter à nouveau des conséquences de l’attaque russe et de la poursuite du soutien à l’Ukraine.

Climat et énergie : faire avancer la transformation

L’agression de la Russie a des répercussions sur la sécurité climatique et énergétique en Europe, a averti le chancelier fédéral. « La guerre de Vladimir Poutine en Ukraine est l’occasion d’agir ensemble de manière encore plus urgente qu’auparavant, notamment dans la perspective d’une transition encore plus rapide vers les énergies renouvelables axée sur l’efficacité énergétique, l’infrastructure de réseau de l’UE et l’hydrogène. Telle sera la voie vers un avenir énergétique sûr, propre et indépendant. »

Lors du Sommet de la mer du Nord qui s’est tenu mercredi à Esbjerg, le chancelier fédéral et le premier ministre Mark Rutte ont lancé, de concert avec leur homologue danoise, le premier ministre belge et la présidente de la Commission européenne, une initiative visant à accroître massivement le développement de l’énergie éolienne en mer du Nord. « Cela montre bien que nous adoptons des mesures déterminées pour augmenter rapidement l’approvisionnement en énergie à partir de sources renouvelables et pour préparer l’avenir », a déclaré Olaf Scholz. 

Le chancelier a également indiqué que l’Allemagne et les Pays-Bas allaient coopérer encore plus intensément que jusqu’à présent dans les domaines du GNL, de l’hydrogène, de l’énergie éolienne et de la prévention bilatérale des crises.

Élargissement de l’UE : une question de crédibilité

Les deux dirigeants se sont également entretenus de l’élargissement de l’UE. « La réussite de l’intégration de nos partenaires des Balkans occidentaux dans l’UE est dans l’intérêt de l’Union européenne et de nous tous. C’est pourquoi elle figure parmi les priorités de l’agenda politique du gouvernement fédéral », a déclaré le chancelier.
Il a ajouté qu’il était particulièrement important de dynamiser les négociations d’adhésion pour ces pays et, là où des obstacles subsistent, de veiller à ce qu’ils soient surmontés.  « C’est une question de crédibilité de l’Union européenne et de bon sens géostratégique. »

M. Scholz a exprimé le souhait que les négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord débutent sans tarder, conformément à la promesse faite à ces pays il y a un peu plus de deux ans.