« L’Allemagne et le Royaume-Uni sont de proches amis, partenaires et alliés », a affirmé le chancelier fédéral Olaf Scholz en accueillant mercredi à Berlin le premier ministre britannique Rishi Sunak dont c’était la première visite officielle.

Retrouvez ici le texte intégral d’un accord mutuel de sécurité et de défense entre l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Maintenir l’aide à l’Ukraine

« Sans la sécurité, rien n’est possible », a affirmé le chancelier au sujet de la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine qui, depuis plus de deux ans, est responsable de souffrances incommensurables et de destructions inimaginables. Olaf Scholz a réaffirmé que l’Allemagne et la Grande-Bretagne, qui sont les plus forts soutiens de l’Ukraine en Europe, sont ensemble à ses côtés, poursuivant un objectif clair : aider l’Ukraine à s’affirmer face à l’agresseur russe « aussi longtemps que cela sera nécessaire ». Un autre point est toutefois également important : « Nous, les pays de l’OTAN, ne sommes pas en guerre contre la Russie. »

Vladimir Poutine se trompe

Pour le chancelier, le fait que le Congrès américain adopte maintenant un plan de soutien à l’Ukraine est un « signal encourageant et nécessaire » qui montre que Vladimir Poutine se trompe en pensant que l’Ouest finira par laisser tomber l’Ukraine. « Nous ne ferons pas cela », a affirmé Olaf Scholz. La décision américaine ne dispense toutefois pas les pays européens de leur obligation d’intensifier leur soutien à l’Ukraine. « Tous les Européens devraient prendre les décisions qui s’imposent, en proportion de leurs capacités économiques respectives », a relevé le chancelier.

Une coopération bilatérale

Le chancelier a assuré que l’Allemagne et la Grande-Bretagne continueront de se concerter étroitement, en particulier sur des projets conjoints, la formation de l’armée ukrainienne et le renforcement de la capacité industrielle de défense de l’Ukraine. Il existe déjà une coopération soutenue autour des hélicoptères, en ce qui concerne la maintenance, la formation et l’armement.

Consolider le pilier européen de l’OTAN

Face au tournant historique marqué par l’agression de la Russie contre l’Ukraine, les pays européens doivent unir leurs efforts pour consolider le pilier européen de l’OTAN, en particulier à des fins de dissuasion. « Car la capacité de dissuasion et de défense de l’Europe doit rester crédible », a rappelé le chancelier.

Compte tenu de la situation sécuritaire mondiale, il est impératif de mieux exploiter les capacités existantes. Ainsi, l’Allemagne et la Grande-Bretagne travaillent déjà en étroite collaboration dans le cadre de projets tels que le nouveau système d’artillerie RCH 155 et les blindés à roues Boxer. Il en va de même pour le perfectionnement de l’Eurofighter et pour l’initiative de bouclier aérien Sky-Shield. L’entrée du Royaume-Uni dans l’accord trilatéral signé entre l’Allemagne, la France et l’Espagne sur le contrôle des exportations est également rassurante.

Promouvoir la transition écologique

Parallèlement aux questions de politique de sécurité, le chancelier Olaf Scholz voit dans la politique énergétique un autre domaine important pour la coopération. Il a pris pour exemple l’utilisation des énergies renouvelables, notamment de l’éolien offshore en mer du Nord. Olaf Scholz a également annoncé une étude de faisabilité réalisée par les deux pays sur le commerce germano-britannique de l’hydrogène.

Lutter contre les passeurs, contrôler la migration

La lutte contre les passeurs et la criminalité organisée font déjà l’objet d’une collaboration très efficace des services de sécurité. C’est la raison pour laquelle le dialogue et la coopération sur les questions migratoires vont se poursuivre « dans le respect des droits fondamentaux et du droit international », a insisté Olaf Scholz. L’Allemagne ne perd pas non plus de vue les voies légales d’immigration qui sont nécessaires pour assurer la croissance et la prospérité économiques de demain.

Rishi Sunak est né en 1980 à Southampton. Le 25 octobre 2022, il a été nommé premier ministre du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord par le roi Charles III.