Faire baisser les prix de l’électricité et du gaz
Afin de faire baisser les prix de l’électricité et du gaz, le gouvernement fédéral a mis en place un « bouclier » à hauteur de 200 milliards d’euros. Il sert entre autres à financer un frein au prix du gaz afin que la population puisse y faire face, a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz.
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Les prix de l’énergie doivent baisser : « C’est notre conviction la plus ferme, et le gouvernement fédéral fera tout pour y parvenir », a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz. Avec le ministre fédéral de l’Économie Robert Habeck et le ministre fédéral des Finances Christian Lindner, il a annoncé jeudi à Berlin la mise en place d’un bouclier économique pour atténuer les répercussions de la guerre d’agression russe, et notamment la hausse des coûts de l’énergie et ses conséquences les plus graves pour les consommateurs et les entreprises.
Pour ce faire, le gouvernement fédéral va doter le fonds de stabilisation économique de 200 milliards d’euros. Cela crée les conditions « pour que les prix de l’électricité et du gaz baissent considérablement afin que les citoyens et les entreprises puissent y faire face », a déclaré M. Scholz.
Outre le frein au prix de l’électricité, qui est en cours de préparation, le gouvernement fédéral introduira à cet effet un frein au prix du gaz. Une commission fera des propositions concrètes à ce sujet très prochainement. Le gouvernement fédéral renoncera au prélèvement prévu sur le gaz. Il n’est plus nécessaire du fait du soutien direct apporté principalement à trois entreprises du secteur de l’approvisionnement en énergie, a déclaré le chancelier.
L’Allemagne peut relever le défi
Olaf Scholz a affirmé que la Russie utilisait ses livraisons d’énergie comme une arme au niveau international. Depuis la destruction des gazoducs dans la mer Baltique, on sait qu’il n’y aura plus de livraison de gaz russe dans un avenir prévisible, a-t-il ajouté. L’Allemagne est toutefois bien préparée : grâce aux importations de gaz en provenance d’autres pays, à la construction de terminaux de gaz liquéfié, à un niveau de remplissage des réservoirs supérieur à 90 %, à la remise en service de centrales à charbon et à l’utilisation des centrales nucléaires du sud de l’Allemagne si nécessaire.
L’Allemagne maintiendra sa solidarité avec l’Ukraine, a précisé M. Scholz. « Mais nous sommes également en mesure de faire en sorte que notre pays, qui est économiquement fort, puisse relever un défi aussi important, que les citoyens puissent mener leur vie, que les prix de l’énergie ne flambent pas, mais qu’ils soient gérables pour eux tous, et aussi pour les entreprises qui sont essentielles au maintien de nos emplois », a déclaré le chancelier fédéral.
Réponse à la guerre énergétique pour la prospérité et la liberté
Le vice-chancelier et ministre fédéral de l’Économie Robert Habeck a qualifié le bouclier de 200 milliards d’euros de pas important et significatif. Il constituera une défense « contre l’attaque de la Russie, du régime de Vladimir Poutine, contre notre économie, attaque qui par le biais d’une déstabilisation de celle-ci, vise une déstabilisation de l’ordre démocratique en Europe et en Allemagne ». Le bouclier est également une mesure visant à réduire la bureaucratie dans le soutien apporté à la population et aux entreprises, a-t-il indiqué.
« Avec le bouclier, nous réagissons à la guerre énergétique qui a pour enjeux la prospérité et la liberté », a déclaré le ministre fédéral des Finances Christian Lindner. Celle-ci a pour objectif de détruire une grande partie de ce que les citoyens ont réussi à construire sur plusieurs décennies, les structures qui ont été mises en place au niveau des classes moyennes, des entreprises du secteur manufacturier et de l’industrie, a-t-il précisé. La mesure est une réponse claire et nette à Vladimir Poutine, selon le ministre, mais aussi un message pour les habitants de notre pays : « Nous sommes économiquement forts et nous mobilisons cette force économique lorsque cela est nécessaire. »