Engagement clair en faveur d’une perspective européenne pour les Balkans occidentaux

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Le chancelier au sommet de Tirana Engagement clair en faveur d’une perspective européenne pour les Balkans occidentaux

« L’avenir des Balkans occidentaux est dans l’Union européenne. Cette promesse reste valable. Et aujourd’hui plus que jamais », a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz lors du sommet des Balkans occidentaux à Tirana. Événement inédit dans l’histoire du processus de Berlin, un pays des Balkans occidentaux, l’Albanie, en est l’organisateur.

Temps de lecture: 4 min.

Lors de la conférence de presse, le chancelier fédéral Olaf Scholz en compagnie du premier ministre albanais Edi Rama et de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen

Le chancelier fédéral Olaf Scholz, le premier ministre Edi Rama et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen : le processus de Berlin soutient les pays des Balkans occidentaux dans leur démarche d’adhésion à l’UE.

Photo : Gouvernement fédéral/Koehler

Le fait que, grâce au sommet de Tirana, le processus de Berlin se déroule pour la première fois dans la région, dans un pays des Balkans occidentaux, est « un signe positif », a souligné le chancelier Olaf Scholz lors d’une conférence de presse commune avec le premier ministre albanais Edi Rama et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui s’est tenue lundi soir dans la capitale albanaise.

L’importance du processus de Berlin

Mieux encore, les chefs de gouvernement de la région étaient tous présents à Tirana. Cela témoigne de l’importance, à leur yeux, du processus de Berlin qui vise à accélérer l’adhésion à l’Union européenne des six États des Balkans occidentaux. « Il est en effet grand temps », a insisté le chancelier.

Quels sont les États des Balkans occidentaux ? Le terme « Balkans occidentaux » a, outre son sens géographique, également une signification politique. Il a été introduit dans le langage de l’UE lors du sommet européen de Vienne en 1998 et désigne les États de la péninsule balkanique qui ne sont pas encore membres de l’UE. Ainsi, outre l’Albanie, certains États successeurs de la Yougoslavie (la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro et la Serbie) sont actuellement considérés comme des États des Balkans occidentaux, mais pas la Slovénie ni la Croatie, qui ont respectivement rejoint l’UE en 2004 et 2013.

Olaf Scholz condamne fermement la violence

À propos des récentes tensions entre la Serbie et le Kosovo, le chancelier fédéral a mis en garde contre toute tentative de dissimulation des difficultés actuellement rencontrées par le processus de rapprochement dans la région. « Il y a quelques semaines de cela, des policiers du Kosovo ont été victimes d’une agression violente au cours de laquelle l’un d’entre eux a été tué. Nous condamnons ces faits avec la plus grande fermeté », a-t-il ajouté.

Parvenir à des améliorations notables

La seule option passe donc par la cohésion régionale et la résolution durable des « conflits qui couvent depuis trop longtemps », a insisté le chancelier, rappelant que, pour y parvenir, des améliorations concrètes et notables sont incontournables pour tous ceux qui vivent dans les Balkans occidentaux : « Des accords qui facilitent le quotidien, qui rassemblent les populations et, c’est là l’aspect le plus important, qui instaurent le climat de confiance nécessaire. » Depuis 2014, le processus de Berlin y contribue largement.

Qu’est-ce que le processus de Berlin ? En 2014, le gouvernement fédéral a lancé le « processus de Berlin », qui a servi de point de départ aux sommets des Balkans occidentaux. Cette série de sommets annuels a pour objectif de promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité dans les pays des Balkans occidentaux et de soutenir le développement de la région. Le processus de Berlin contribue à améliorer les possibilités de coopération entre les pays des Balkans occidentaux. Avant Tirana, le dernier sommet des Balkans occidentaux avait été le sommet de Berlin en novembre 2022.

Des décisions concrètes à Tirana

Le chancelier Olaf Scholz est ensuite revenu plus en détail sur quatre accords concrets conclus à Tirana.

  • Premièrement, les pays des Balkans occidentaux sont particulièrement touchés par le changement climatique. « Au moyen d’un accord de partenariat entre l’Allemagne et les Balkans occidentaux sur le climat, nous avons l’intention de soutenir spécifiquement la lutte contre le changement climatique et l’utilisation des énergies renouvelables. L’Allemagne participera à son financement à hauteur de 1,5 milliard d’euros d’ici 2030 », a déclaré Olaf Scholz.
  • Deuxièmement, « les pays des Balkans occidentaux doivent davantage coopérer et ont la volonté de le faire ». Cela concerne aussi le petit trafic frontalier. Les trois accords sur la mobilité signés à Berlin en novembre dernier ont depuis été ratifiés par la quasi-totalité des États et sont désormais appliqués. Olaf Scholz ajoute : « Un autre accord sur la mobilité, le quatrième, vient d’être signé aujourd’hui. Il permet la reconnaissance réciproque de quatre diplômes professionnels de plus. »
  • Troisièmement, l’Allemagne accorde un soutien de 1,2 million d’euros au « RAIKO », le Bureau régional de coopération pour la jeunesse, et de 300 000 euros au nouveau Fonds culturel pour la jeunesse.
  • Enfin, quatrièmement, le gouvernement fédéral débloque 73 millions d’euros supplémentaires pour un nouveau projet intitulé « Programme Climat Albanie » dont l’objectif est de promouvoir l’intégration des énergies renouvelables.
Le chancelier Olaf Scholz au sommet de Tirana

Le chancelier Olaf Scholz à Tirana : premier sommet organisé dans la région

Photo : Gouvernement fédéral/Koehler

Le chancelier soutient les ambitions d’adhésion à l’UE

« L’avenir des Balkans occidentaux est dans l’Union européenne. Cette promesse reste valable. Et aujourd’hui plus que jamais. » Par ces mots, le chancelier se déclare favorable à la perspective d’adhésion des six pays des Balkans occidentaux à l’Union européenne.

Olaf Scholz a ajouté que chaque pays candidat a le pouvoir de décider du rythme du processus. « Les pays doivent se préparer à entrer dans l’UE. La clé de ce processus réside dans les réformes dont nous avons une fois encore abondamment parlé aujourd’hui ».

Célébration du dixième anniversaire en Allemagne

Olaf Scholz qualifie le processus de Berlin de réussite et se dit déterminé à « écrire de nouveaux chapitres de cette histoire grâce à l’engagement de l’Allemagne ». Anticipant le dixième anniversaire du processus en 2024, il a déclaré : « Nous tenons à le célébrer comme il se doit – et à organiser le prochain sommet en Allemagne. Je m’en réjouis d’avance. »