Les personnes travaillant dans les secteurs d’activités les moins bien rémunérés doivent pouvoir vivre décemment de leur travail. Et quiconque travaille à temps plein doit pouvoir vivre correctement de sa pension à la fin de sa vie active. Tel est l’objectif du gouvernement fédéral. C’est pourquoi l’accord de coalition stipule que « le rendement doit être reconnu et le travail rémunéré de manière équitable. Nous allons donc porter le salaire minimum à douze euros. » Moins de six mois après les élections fédérales, la coalition a maintenant mis son projet sur les rails : à partir d’octobre, le salaire minimum sera de 12 euros brut de l’heure.

Le chancelier fédéral Olaf Scholz a souligné que l’augmentation du salaire minimum était pour lui une question de respect. « De nombreux citoyens de notre pays travaillent beaucoup mais gagnent peu – cela doit changer », a déclaré M. Scholz.

Impulsion en faveur de la reprise économique

Plus de six millions de personnes, principalement des femmes et notamment en Allemagne de l’Est, bénéficieront de cette augmentation. « Cette hausse profitera en particulier aux personnes qui ont fait fonctionner notre pays pendant la pandémie », a déclaré le ministre fédéral du Travail Hubertus Heil à propos du projet de loi. Un salaire minimum de douze euros est également avantageux d’un point de vue économique. « Nous renforçons ainsi le pouvoir d’achat et donnons une impulsion importante à la reprise économique », a affirmé le ministre.

Selon la loi sur le salaire minimum, c’est normalement la commission sur le salaire minimum, dans laquelle sont représentés les syndicats et les employeurs, qui propose l’ajustement du salaire minimum, lequel devient contraignant avec l’entrée en vigueur d’un règlement du gouvernement fédéral. Avec cette augmentation, le gouvernement fédéral s’écarte exceptionnellement de la procédure convenue. Les ajustements futurs se feront à nouveau sur proposition de la commission sur le salaire minimum.

L’emploi assujetti à la sécurité sociale doit être prioritaire

La hausse du salaire minimum concerne également les emplois faiblement rémunérés connus sous le nom de « petits boulots », « Minijobs », ou emplois à 450 euros. Pour qu’il soit possible de travailler dix heures par semaine au salaire minimum, le projet de loi augmente le seuil de rémunération des Minijobs à 520 euros et l’ajustera progressivement à l’avenir.

Avec cette loi, le gouvernement fédéral prend en outre des mesures qui encouragent l’accès aux emplois assujettis à la sécurité sociale et qui contribuent à empêcher que les petits boulots deviennent des substituts à des contrats de travail réguliers. Afin de valoriser le travail supplémentaire pour les travailleurs, le plafond pour les emplois au statut intermédiaire (« Midijobs ») est relevé de 1 300 euros par mois à 1 600 euros.

Cela allège davantage la charge des salariés qui cotisent à la sécurité sociale et occupent un emploi à faible revenu.

Le salaire minimum légal existe depuis le 1er janvier 2015 en Allemagne. Il constitue le seuil salarial inférieur pour presque tous les employés. Seuls quelques groupes de personnes n’y sont pas soumis, comme les apprentis, les chômeurs de longue durée ou, en partie, les stagiaires. Actuellement, le salaire minimum est de 9,82 euros brut de l’heure depuis janvier 2022. Il passera à 10,45 euros le 1er juillet et sera porté à 12 euros au 1er octobre. Vous trouverez ici des questions et réponses sur le salaire minimum.