Le gouvernement fédéral est impliqué dans la lutte contre le terrorisme. C’est ce qu’a déclaré la chancelière fédérale devant le Bundestag. Elle a critiqué sans détours les récentes restrictions des droits de l’homme en Turquie, tout en précisant vouloir poursuivre les entretiens.
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La chancelière fédérale Angela Merkel a condamné une nouvelle fois la tentative de coup d’État perpétrée les 15 et 16 juillet derniers en Turquie. Dans le discours qu’elle a prononcé devant le Bundestag à l’occasion du débat budgétaire, elle a souligné : « Le gouvernement fédéral est aussi impliqué que n’importe qui d’autre en Europe dans la lutte contre le terrorisme. »
En Allemagne, il y a eu plus de 4 000 procédures à l’encontre de l’organisation séparatiste kurde PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). La politique doit néanmoins également respecter les jugements conformes à l’État de droit. La poursuite d’actes terroristes ne justifie en rien « de restreindre la liberté de la presse et d’emprisonner plusieurs milliers de personnes », a-t-elle fermement déclaré.
Parallèlement à sa critique sans ambiguïté de cette façon de procéder, la chancelière allemande a insisté sur le fait que le dialogue devait se poursuivre avec la Turquie. Dans cet esprit, elle a salué le déplacement « pas facile » effectué récemment par le ministre fédéral des Affaires étrangères à Ankara. Pour le gouvernement allemand, « il est important de coopérer avec la Turquie d’une manière réfléchie », a-t-elle fait remarquer, avant d’ajouter que cela n’excluait pas qu’il faille aborder clairement les faits alarmants dans ce pays.