Les crimes de guerre doivent être punis

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Attaque au gaz toxique en Syrie Les crimes de guerre doivent être punis

Le gouvernement fédéral a qualifié l'utilisation de gaz toxique en Syrie de crime de guerre, ajoutant que cela devait être puni et que les responsables devaient être traduits en justice. La Russie est notamment invitée à soutenir activement la recherche des responsables, a déclaré la porte-parole adjointe du gouvernement fédéral Ulrike Demmer.

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Le gouvernement fédéral est atterré par l'utilisation présumée de gaz toxique dans la ville syrienne de Khan Cheikhoun. « Ce sont des images horribles qui nous parviennent de Syrie. La souffrance de la population ne connaît aucun répit », a souligné Ulrike Demmer, mercredi, lors de la conférence de presse gouvernementale. Mardi soir, la chancelière fédérale Angela Merkel avait déjà fermement condamné l'attaque chimique en Syrie, soulignant : « De tels crimes de guerre doivent être punis. »

Traduire les responsables en justice

Mme Demmer a déclaré que le gouvernement fédéral avait « pris connaissance avec horreur » des rapports sur l'attaque. Elle a ajouté : « L'utilisation de gaz toxique est un crime de guerre. » Cela doit être puni. C'est pourquoi le gouvernement fédéral a salué le fait que le Conseil des Nations Unies se réunisse mercredi pour faire le point sur la situation.

Les auteurs de ce crime inhumain doivent être placés devant leurs responsabilités. Cela inclut également le président Bachar Al-Assad et son gouvernement, a précisé Mme Demmer. Même si, dans le cas présent, les enquêtes sont toujours en cours, il convient de rappeler « que la responsabilité du régime syrien dans des attaques aux armes chimiques a déjà été prouvée par le passé ».

La part de responsabilité de la Russie et de l'Iran

Par ailleurs, le gouvernement fédéral tient également la Russie et l'Iran pour responsables, en tant qu'alliés du régime de Bachar Al-Assad. Sans le soutien militaire massif de ces derniers, la Syrie aurait été contrainte depuis longtemps déjà d'approuver les négociations sérieuses pour une solution politique, selon Ulrike Demmer.

Le gouvernement fédéral s'attend du reste à ce que la Russie ne refuse pas de se soumettre à une enquête indépendante concernant l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun et que les responsables identifiés répondent aussi de leurs actes.
En outre, le gouvernement fédéral a dit espérer « que la Russie n'entravera pas la recherche des responsables du crime perpétré hier, que ce soit au sein du Conseil de sécurité ou ailleurs, mais qu'elle apportera un soutien actif ».

L'Allemagne accroît son soutien aux Syriens

Mercredi, à l'occasion de la conférence de Bruxelles sur la Syrie, le chef de la diplomatie allemande Sigmar Gabriel a annoncé que le gouvernement fédéral fournirait 1,17 milliard d'euros pour venir en aide à la population syrienne menacée et déplacée. « Soutenir les familles et les enfants en Syrie mais également dans les pays voisins au Liban, en Jordanie et en Turquie est au centre de nos préoccupations », a déclaré Sigmar Gabriel.

L’immense majorité des réfugiés syriens reste dans les pays voisins de la Syrie. Sur les aides à présent engagées, environ 800 millions d'euros doivent être investis dans l'éducation, la qualification et la formation continue des réfugiés dans la région. Grâce à une offensive pour l’emploi au Liban, en Jordanie, en Turquie et en Iraq, plus de 60 000 postes ont été créés depuis l'année dernière. Plus de 300 000 enfants ont reçu un enseignement scolaire. Grâce à des formations et des perfectionnements, en tant qu'artisans par exemple, plus de 7 000 personnes ont vu s'ouvrir à elles des perspectives professionnelles.

Déjà lors de la conférence de Londres sur la Syrie, l'année dernière, l'Allemagne avait fait la plus grande annonce de dons avec 2,3 milliards d'euros pour la période de 2016 à 2019. Jusqu'ici, environ 1,32 milliard d'euros de l'aide totale promise ont été investis dans l'aide humanitaire, dans des mesures de stabilisation ainsi que dans l'éducation, la formation et les emplois.