Chance de solution solidaire en Europe

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Consultations intergouvernementales germano-néerlandaises Chance de solution solidaire en Europe

Avec le recul du nombre des réfugiés, la chancelière fédérale Angela Merkel voit une chance de solution solidaire au sein de l'UE, comme elle l'a souligné à l'issue d'un entretien avec le chef du gouvernement néerlandais Mark Rutte à Eindhoven.

La chancelière fédérale Angela Merkel marchant aux côtés du premier ministre néerlandais Mark Rutte, du ministre fédéral Sigmar Gabriel et du ministre néerlandais de l'Économie Henk Kamp

Le thème de l'innovation constituait l'axe majeur de ces consultations intergouvernementales germano-néerlandaises à Eindhoven

Photo : Bundesregierung/Kugler

Où s'étaient réunis les gouvernements des deux pays pour des consultations.

La chancelière fédérale Angela Merkel a loué la présidence néerlandaise du Conseil de l'UE pour son engagement dans le contexte de l'accord entre l'UE et la Turquie. C'est particulièrement au chef du gouvernement néerlandais Mark Rutte que l'on doit le fait que cet accord ait vu le jour et qu'il soit à présent appliqué étape par étape, selon la chancelière.

Mme Merkel et M. Rutte s'étaient rencontrés en amont des consultations intergouvernementales pour s'entretenir des relations bilatérales ainsi que de thèmes européens et internationaux.

Signe d'une capacité d'action

Concernant la protection des frontières extérieures également, la présidence néerlandaise a su parvenir rapidement à un accord. Cela constitue un point capital pour parvenir à une immigration contrôlée, a précisé Mme Merkel. « Je crois que c'est là un signe important de la capacité d'action de l'Union européenne. » Le fait que le nombre des réfugiés parvenant aujourd'hui en Europe ait diminué « nous donne une chance de trouver des solutions solidaires à l'échelle de l'Europe ».

Renforcer l'innovation en Europe

Le thème de l'innovation constituait l'axe majeur de ces consultations intergouvernementales germano-néerlandaises qui avaient lieu à Eindhoven. Avant les discussions, les deux chefs de gouvernement ont tout d'abord rendu visite à de jeunes ingénieurs d'une entreprise locale et du campus des technologies de pointe (« High Tech Campus »). L'Allemagne et les Pays-Bas montrent ainsi leur attachement à l'innovation, selon la chancelière, « justement parce que la prospérité de l'Europe en dépend ».

L'entreprise néerlandaise ASML est le leader mondial des machines à fabriquer des puces électroniques. Elle produit 80 % de ces machines dans le monde, en étroite coopération avec la société Zeiss à Oberkochen, a expliqué la chancelière. On voit ici, une nouvelle fois, « que nous devons particulièrement encourager et soutenir les industries stratégiques en Europe ». Les conditions nécessaires pour cela sont en cours d'élaboration.

Relations étroites

La chancelière fédérale et le chef du gouvernement néerlandais ont également évoqué les relations entre leurs deux pays. Mme Merkel les a dépeintes comme très étroites. « C'est ce que l'on appelle une ligne directe lorsqu'il est question de la Russie, de l'Ukraine, de la Syrie ou d'autres activités européennes », a-t-elle affirmé.

L'entretien entre les deux chefs de gouvernement a été suivi d'une séance plénière commune.

Outre la chancelière fédérale Angela Merkel ont également participé à cette séance plénière le ministre fédéral de l'Économie Sigmar Gabriel, le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, le chef de la Chancellerie fédérale Peter Altmaier et le secrétaire d'État auprès du ministère fédéral de l'Éducation et de la Recherche Georg Schütte. Du côté néerlandais, le premier ministre Mark Rutte était accompagné du ministre des Affaires étrangères Bert Koenders, du ministre de l'Économie Henk Kamp et du secrétaire d'État à l'Enseignement, à la Culture et aux Sciences Sander Dekker.

« Four Freedoms Award » pour Angela Merkel

À midi, la chancelière fédérale Angela Merkel s'est vu décerner à Middelburg le « Four Freedoms Award ». Ce prix lui a été remis par Mark Rutte pour sa gestion des crises de ces dernières années. Il a cité en exemple la crise financière ou encore l'actuel dossier des réfugiés.

Cette récompense est attribuée chaque année à des personnes ou à des groupes qui ont rendu service aux « quatre libertés ». Ces quatre libertés démocratiques fondamentales sont celles que le président des États-Unis Franklin D. Roosevelt avait invoquées dans son discours devant le Congrès américain le 6 janvier 1941 : la liberté de parole et d'expression, la liberté de religion, la liberté de vivre à l'abri du besoin et la liberté de vivre sans crainte.

« De la liberté naît une responsabilité nouvelle »

Angela Merkel a déclaré dans son discours de remerciement que ce prix était un honneur immense et extraordinaire. « La vision du président Roosevelt ne doit pas rester à l'état de théorie », a-t-elle poursuivi. « De la liberté naît une responsabilité nouvelle, pour soi, pour autrui, et pour l'intérêt général. » Mme Merkel a souligné que l'Allemagne, qui avait par le passé été à l'origine d'une grande souffrance pour le monde, était pourtant aujourd'hui un membre respecté de la communauté internationale. « Nous avons notre place ferme en Europe. Nous en sommes toujours reconnaissants. »

La Fondation Roosevelt a remis pour la première fois en 1982 le prix « Four Freedoms Awards » (prix des Quatre Libertés), à l'occasion du 100e anniversaire de Franklin D. Roosevelt ainsi que du bicentenaire de l'ouverture des relations diplomatiques entre les États-Unis et les Pays-Bas. Il est remis alternativement à des ressortissants américains et non-américains. La liste des lauréats inclut jusqu'à présent notamment Harry S. Truman, la princesse Juliana des Pays-Bas, John F. Kennedy et Nelson Mandela.