Adoption d’un plan d’action pour la crise des réfugiés

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Sommet UE-Turquie a Bruxelles Adoption d’un plan d’action pour la crise des réfugiés

Les chefs d’État et de gouvernement européens ont convenu d’un plan d’action avec la Turquie afin de réduire le flux de réfugiés gagnant l’Europe. L’UE s’est engagée à verser trois milliards d’euros destinés à améliorer les conditions de vie des réfugiés en Turquie.

La chancelière fédérale Angela Merkel en conversation avec le premier ministre turc Ahmet Davutoğlu

La chancelière fédérale Angela Merkel en conversation avec le premier ministre turc Ahmet Davutoğlu et le président français François Hollande

Photo : Bundesregierung/Denzel

Le sommet UE-Turquie s’est achevé sur des résultats concrets. Afin d’endiguer l’afflux des réfugiés en Europe, l’Union européenne a adopté un plan d’action avec la Turquie. L’UE déboursera trois milliards d’euros pour financer les aides humanitaires en faveur des plus de deux millions de réfugiés se trouvant actuellement en Turquie. Le plan comprend également une accélération des négociations concernant l’exemption des visas et le processus d’adhésion de la Turquie. Ankara s’est engagé à mieux protéger les côtes turques et à lutter de manière plus efficace contre les passeurs.

Une étape dans la gestion de la crise des réfugiés

Grâce à ces résultats concrets, la réunion de Bruxelles a marqué « une nouvelle étape dans les efforts européens et internationaux visant à gérer la crise des réfugiés », d’après Angela Merkel.

La question des réfugiés n’est pas le seul domaine dans lequel il a été possible de donner de « nouvelles impulsions » au partenariat entre l’UE et la Turquie, candidat à l’adhésion. En amont de la rencontre, la chancelière avait souligné qu’il existait de nombreuses raisons de renforcer la coopération avec la Turquie : la guerre civile en Syrie, la lutte contre le régime de terreur qu’est l’État islamique et les mesures contre la migration illégale concernent tout autant les États de l’UE que la Turquie.

« Lorsque nous parlons des efforts internationaux destinés à gérer la crise des réfugiés, nous considérons la Turquie comme un partenaire clé de l’Union européenne », avait déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel dans son discours prononcé lors du débat général sur le budget fédéral jeudi dernier. « Si nous voulons revenir à des procédures ordonnées et légales aux frontières extérieures de l’Union européenne, nous aurons besoin de coopérer avec la Turquie. »

Améliorer les conditions des réfugiés en Turquie

Le plan d’action désormais adopté par l’UE et la Turquie a entre autres pour objectif d’améliorer les conditions de vie et les perspectives des réfugiés en Turquie. L’UE débloque trois milliards d’euros pour les projets humanitaires. Les aides financières doivent être disponibles dès le 1er janvier 2016.

À l’issue du sommet, la chancelière fédérale a insisté sur le fait que cet argent était uniquement destiné au financement de projets en faveur des réfugiés. Ces fonds permettront d’améliorer la couverture médicale ou encore les possibilités d’éducation des quelque 900 000 enfants de réfugiés. Comme l’a expliqué Mme Merkel, il s’agit « des conditions de vie et du bien-être des réfugiés ». Cela devrait permettre d’endiguer l’afflux en Europe de réfugiés fuyant les guerres civiles.

En outre, le sauvetage en mer, les contrôles aux frontières et la lutte contre les filières de passeurs doivent être renforcés en association avec la Turquie.

Accélération des négociations concernant l’adhésion et la libéralisation des visas

Les négociations d’adhésion entre l’UE et la Turquie seront accélérées. Dès le mois de décembre, l’UE ouvrira un nouveau chapitre de négociations dans le cadre du processus d’adhésion. Et la chancelière fédérale a ajouté : « Nous allons préparer l’ouverture de nouveaux chapitres. »

Des progrès doivent également être accomplis dans la question de la libéralisation des visas. Cette dernière permettrait de lever l’obligation de visa pour les citoyens turcs dans l’espace Schengen dès 2016. La chancelière fédérale Angela Merkel a déclaré à ce sujet : « Les conditions nécessaires à cette exemption ont déjà été clairement définies avec divers États dans le cadre du dialogue sur les visas, et il s’agit désormais de voir si ces conditions peuvent être remplies plus rapidement. »

En contrepartie, la Turquie veut accélérer le règlement de la question de la réadmission de ressortissants d’États tiers qui viennent de l’UE. Un accord de retour devrait permettre de renvoyer des citoyens d’États tiers en Turquie.

Renforcer les relations entre l’UE et la Turquie

Les relations entre l’UE et la Turquie s’en trouvent renforcées. À l’avenir, des sommets auront lieu tous les six mois la Turquie. La coopération sera également intensifiée dans d’autres domaines. Ont été abordés « les relations étroites dans le secteur économique, notamment les progrès en matière d’union douanière mais aussi la coopération dans le domaine énergétique », a déclaré Mme Merkel après la rencontre.

Le sommet UE-Turquie avait été convoqué par le président du Conseil européen, Donald Tusk. Dimanche, 28 chefs d’État ou de gouvernement de l’UE ont rencontré le premier ministre turc, Ahmet Davutoğlu, à Bruxelles. Étaient également présents le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini.