La chancelière fédérale appelle à la conclusion d'un accord « ambitieux, global, équitable et contraignant », l'objectif étant de contenir le réchauffement planétaire sous la barre des 2 °C, a affirmé Mme Merkel à la conférence Paris Climat 2015.
Dans son discours en ouverture de la conférence internationale sur le climat (COP21), la chancelière a présenté ses idées concernant un accord global sur le climat. « Ambitieux » signifie que « nous avons besoin de procéder à une large décarbonisation de nos économies au cours de ce siècle ».
Pour ce qui est du mot clé « global », Mme Merkel a expliqué qu'il était nécessaire d'opérer une transformation globale de « notre gestion économique englobant tous les secteurs : production industrielle, mobilité, isolation thermique et production énergétique ».
L'accord doit également être équitable, a souligné la chancelière. Les pays industrialisés doivent jouer un rôle de premier ordre dans le développement de technologies de décarbonisation. Les pays les plus riches doivent honorer l'engagement qu'ils ont pris envers les pays les plus pauvres de leur fournir 100 milliards d'euros par an, à partir de 2020, pour financer la protection du climat et l'adaptation aux conséquences du changement climatique.
« Nous avons besoin d'un cadre pour aboutir à un accord des Nations Unies qui soit contraignant et nous avons besoin de contrôles contraignants », a souligné la chancelière. L'Allemagne souhaite un mécanisme de révision quinquennal, qui prendrait effet avant 2020. Aucune de ces contributions ne doit diminuer au fil du temps : elles doivent au contraire être renforcées. Angela Merkel a poursuivi : « Pour être crédibles, nous devons faire preuve d'une grande transparence concernant les méthodes de mesure. »
Un accord global sur le climat est tout autant une question de nécessité écologique que de raison économique, selon la chancelière. « C'est une question d'équité entre les générations. Oui, c'est une question engageant l'avenir de l'humanité. »