La défense doit s’européaniser

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Résultats du Conseil européen La défense doit s’européaniser

L’Europe veut coopérer plus étroitement en matière de politique de sécurité et de défense, une nécessité au vu des défis géopolitiques actuels.

Les contours du drapeau européen sur une carte de l’Europe

Les contours du drapeau européen sur une carte de l’Europe

Photo : Colourbox

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne ont donné une forte impulsion en ce sens lors du Conseil européen.

Les Européens doivent assumer davantage la responsabilité de leur sécurité. Dès le sommet de Bratislava en septembre 2016, les 27 chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne avaient décidé d’insuffler une nouvelle dynamique sur le terrain de la défense.

À présent, le Conseil européen a discuté des prochaines étapes de la mise en œuvre. Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg était également invité à participer à ce sommet.

Approfondir la coopération dans le domaine de la défense - Qu’est-ce que cela signifie?

1) Coopérer de manière structurée et permanente en matière de défense

Les régions du monde en conflit se trouvent, en partie, non loin de l’Union européenne. Et chaque État membre dispose d’une armée propre. La coopération européenne est ici pertinente et nécessaire. Le Conseil européen a clairement souligné que cette coopération devait être renforcée. Les participants ont également évoqué la possibilité de créer un quartier général commun.

Le Conseil européen a également indiqué que les doublons avec les structures de l’OTAN devaient être évités. Déjà, lors du sommet de juin, le Conseil européen avait appelé à continuer de développer les relations entre l’UE et l’OTAN au regard des valeurs et objectifs communs ainsi que des défis actuels.

À l’issue du sommet sur la politique de sécurité, la chancelière fédérale Angela Merkel a déclaré : « Nous allons aller vers une coopération permanente et structurée et ce, autant que possible, avec tous les États membres. Nous allons établir des capacités de planification et de conduite opérationnelles, au niveau stratégique, des missions civilo-militaires, c’est-à-dire mettre en place un cadre institutionnel sous la forme d’un quartier général non pas en tant que duplication de l’OTAN mais en renforcement de l’élément civil. »

2) Renforcer la planification et la conduite communes des missions civiles et des opérations militaires

S’il existe déjà des coopérations dans ce domaine, celles-ci peuvent encore être renforcées et les capacités militaires européennes, être mieux coordonnées. La Brigade franco-allemande et le commandement européen du transport aérien fournissent d’ores et déjà de bons exemples de telles coopérations. À l’avenir, les missions civiles s’articuleront davantage avec les missions militaires.

3) Aider des pays partenaires comme le Mali à acquérir la capacité d’assurer eux-mêmes leur sécurité

La mission de formation de l’UE au Mali (EUTM Mali) fournit un exemple de ce qui est envisagé. Les forces armées et de sécurité du Mali y reçoivent une formation de base et des conseils dans le domaine militaire. L’Allemagne, qui a pris le commandement de cette mission l’année dernière au mois de juillet, compte parmi les premiers fournisseurs de troupes de l’EUTM Mali.

Autres résultats du sommet

Intensifier l’engagement pour les partenariats migratoires

Les « partenariats migratoires » avec des pays africains se sont établis en tant qu’élément important de la stratégie européenne mise en place pour gérer la crise des réfugiés. Si l’on lutte contre les causes de migration, l’afflux de migrants prenant le chemin de l’Europe, en partie par des voies mettant leur vie en péril, sera réduit. De concert avec les pays partenaires, l’UE veut empêcher l’immigration clandestine à destination de l’UE et parvenir à ce que les migrants clandestins soient de nouveau accueillis par leurs pays d’origine.

Lors du sommet de juin, le Conseil européen avait convenu d’un engagement européen en faveur de « partenariats migratoires ». Actuellement, l’UE développe des partenariats avec cinq pays africains : le Niger, le Mali, l’Éthiopie, le Nigéria et le Sénégal.

Le Conseil européen a décidé de continuer de renforcer ces activités. « L’offensive pour l’investissement dans les pays tiers » est un instrument capable de favoriser un bon développement économique dans les pays partenaires. Celle-ci doit maintenant être rapidement mise en œuvre.

« Il est ici question d’une aide très concrète au développement de ces pays, ainsi que d’une aide au rétablissement de la sécurité et à la lutte contre les activités de passeurs », a souligné la chancelière Angela Merkel à propos des partenariats migratoires.

Des jalons posés pour la ratification de l’accord d’association UE-Ukraine

L’accord d’association entre l’UE et l’Ukraine, signé en 2014, est provisoirement appliqué. Son entrée en vigueur définitive est soumise à la ratification par tous les États membres de l’UE. Les Pays-Bas sont le dernier État membre à ne pas l’avoir encore ratifié.

Lors d’un référendum organisé en avril 2016, la majorité avait voté contre la ratification de cet accord d’association. Le Conseil européen a désormais adopté une série de modifications juridiquement contraignantes avant de le soumettre à nouveau au parlement néerlandais en vue de sa ratification.

Résultat du sommet des 27

Définition de la procédure relative aux négociations de sortie avec le Royaume-Uni

L’UE veut être prête lorsque le Royaume-Uni notifiera sa sortie de l’UE. À la suite du Conseil européen, les 27 chefs d’État et de gouvernement se sont donc rencontrés dans le cadre d’une réunion informelle portant sur des questions de procédure relatives au Brexit.

La Commission européenne doit diriger les négociations avec pour négociateur en chef Michel Barnier. Les négociations ne pourront commencer que lorsque le Royaume-Uni aura officiellement déclaré sa volonté de sortir de l’UE.