Offrir aux habitants du monde entier un avenir meilleur et plus sain, tel est l’objectif que poursuit l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) depuis sa création le 7 avril 1948.

Maîtriser les flambées épidémiques

Depuis qu’elle existe, l’OMS s’emploie à renforcer les systèmes de santé nationaux. Car lorsque tous ont accès aux soins médicaux, cela aide à lutter efficacement contre l’apparition de maladies telles que la maladie à virus Ebola ou le choléra, ou actuellement le Covid-19.

Dans un monde de plus en plus interdépendant, les États et les organisations internationales doivent répondre ensemble aux menaces sanitaires. En effet, il n’a pas fallu attendre la propagation du nouveau coronavirus pour savoir que les virus ne s’arrêtent pas aux frontières.

Un rappel : la grave flambée d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014/2015 n’a pu être éradiquée que grâce à une gestion de crise menée à l’échelle mondiale et coordonnée par l’OMS. Le gouvernement fédéral avait soutenu l’OMS et les ONG opérant sur place, notamment Médecins sans frontières, en leur envoyant des spécialistes et du matériel pour les soutenir dans leur travail.

D’excellents résultats grâce aux vaccins

La maîtrise des maladies infectieuses contre lesquelles une vaccination est possible compte parmi les plus grands succès de l’OMS. Grâce aux programmes de vaccination mondiaux, on a pu empêcher chaque année que des millions d’enfants meurent d’infections ou conservent des handicaps.

Un exemple, la variole : fin 1979, l’OMS déclarait la maladie éradiquée. Ce sont des vaccinations systématiques qui ont permis ce succès. 1967 marquait l’introduction d’une vaccination mondiale contre la variole. En cas de maladie, toutes les personnes ayant été en contact avec un malade avaient pu être identifiées très rapidement afin d’éviter la propagation de la maladie.

La lutte contre la poliomyélite (polio) est également une réussite. L’OMS coordonne l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (Global Polio Eradication Initiative). La polio a disparu en Europe, mais pas encore dans le monde entier. Les nouvelles infections ont énormément baissé, les cas de polio sont même devenus très rares. Il est néanmoins important de poursuivre systématiquement les vaccinations. C’est le seul moyen d’éviter une nouvelle flambée de la maladie.

Des contributions volontaires de plus en plus importantes

L’OMS se finance grâce à des contributions fixées et d’autres volontaires. Les premières suivent un barème établi par les Nations Unies pour tous les pays, le critère de référence étant le pouvoir économique. D’après ce barème, l’Allemagne doit verser environ 6,4 % du budget de l’OMS. Les 194 États membres doivent verser en tout plus d’un milliard de dollars comme contributions fixées pour deux ans.

Le volume total du budget de l’exercice 2018-2019 était d’environ 4,4 milliards de dollars, celui pour la période 2020-2021 dépasse nettement 4,8 milliards de dollars. Cela montre que les contributions volontaires sont supérieures aux contributions fixées. Sans ces contributions volontaires, versées non seulement par les États mais aussi par de grandes fondations, l’OMS ne pourrait pas accomplir une grande partie de son travail.

Les contributions volontaires sont souvent liées à des projets ou à certains champs d’activité de l’OMS. L’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI), un projet de l’OMS, est par exemple financée en partie comme partenariat public-privé avec un montant considérable versé par la Bill and Melinda Gates Foundation.

L’OMS, une institution des Nations Unies

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a été créée le 7 avril 1948 en tant que principale institution chargée de la santé au sein du système des Nations Unies. Aujourd’hui, elle compte 194 États membres.

Le siège de l’OMS se trouve à Genève. L’Organisation est divisée en six régions avec un bureau régional pour chacune. À ces bureaux régionaux viennent s’ajouter plus de 140 bureaux de pays. L’OMS emploie plus de 7 000 personnes dans le monde.

L’Assemblée mondiale de la Santé (AMS) est l’organe décisionnel suprême de l’OMS. Des représentants des 194 États membres participent aux réunions annuelles. Entre les réunions de l’AMS, c’est le Conseil exécutif qui dirige l’Organisation. Il est composé de 34 représentants désignés par les gouvernements. Les États qui envoient les représentants sont élus pour trois ans par l’Assemblée.