Inauguration de l’usine du futur

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Technologie clé en microélectronique Inauguration de l’usine du futur

Lundi, à Dresde, a été inaugurée l’une des usines de semi-conducteurs les plus modernes au monde. Dans son allocution, Angela Merkel l’a d’ailleurs qualifiée de parfait exemple de l’usine du futur. Aujourd’hui, nous sommes plus que jamais dépendants des semi-conducteurs, sans lesquels les grandes puissances de calcul et le traitement rapide des données ne seraient pas envisageables.

Temps de lecture: 4 min.

Chancellor Angela Merkel at the online opening of a Robert-Bosch GmbH semi-conductor factory in Dresden

Chancellor Angela Merkel at the online opening of a new semiconductor factory. The Federal Ministry for Economic Affairs and Energy provided around 140 million euros to support construction of the plant. Production is scheduled to begin at the end of 2021.

Photo : Bundesregierung/Denzel

C’est à Dresde que seront désormais produites les puces de dernière génération, aux innombrables applications de haute technologie. La chancelière fédérale Angela Merkel a participé lundi à l’inauguration virtuelle de la première usine d’Europe de semi-conducteurs entièrement numérisée et hautement connectée. Dans son allocution prononcée à cette occasion, elle qualifie l’usine de semi-conducteurs de parfait exemple de l’usine du futur. En effet, nous sommes aujourd’hui plus que jamais dépendants des semi-conducteurs. Sans eux, estime la chancelière, les grandes puissances de calcul et le traitement rapide des données ne seraient pas envisageables, c’est sur eux que repose la quasi-totalité des technologies d’avenir.

Les puces se miniaturisent à mesure qu’elles prennent de l’importance

L’entreprise Bosch a construit, sur une surface de près de 100 000 mètres carrés, une nouvelle usine de semi-conducteurs à base de silicium, entièrement connectée avec la technologie mobile 5G et hautement automatisée. La fabrication des puces se fait sur des plaquettes de silicium (300 mm de diamètre). Les installations de l’usine devraient être mises en service progressivement. L’entreprise prévoit un lancement complet de la production pour la fin d’année 2021.

« Autrefois, c’était le pétrole qui constituait l’élixir de vie de toute économie. Aujourd’hui, nous sommes plus que jamais dépendants des semi-conducteurs », a affirmé la chancelière fédérale Angela Merkel dans son allocution virtuelle. La nouvelle usine de semi-conducteurs renforce nos capacités dans le secteur microélectronique, a ajouté la chancelière. « Si les puces ne cessent de se miniaturiser, leur importance en revanche ne fait que croître, pour notre économie comme pour presque tous les domaines de la vie. La microélectronique est le socle de la quasi-totalité des technologies d’avenir : qu’il s’agisse des applications de l’intelligence artificielle, de l’informatique quantique ou de la conduite autonome et connectée, ce qui est d’ailleurs la spécialité de Bosch. » L’usine définit de nouveaux critères en matière de production entièrement connectée et automatisée, ce qui en fait selon Mme Merkel un parfait exemple de l’usine du futur, qui fournira des puces notamment pour les mobilités d’avenir.

Promouvoir la microélectronique

En tant que composante d’un PIIEC (« Projet important d’intérêt européen commun »), la construction de l’usine bénéficie de l’aide du gouvernement fédéral.

Cette inauguration est aussi une bonne nouvelle face à la nervosité qui règne actuellement sur les marchés mondiaux du fait d’une pénurie de puces qui sévit depuis le début de l’année ‑ en particulier dans l’industrie automobile, mais également dans d’autres domaines. Nombreuses sont les zones où la production à dû être adaptée, voire restreinte.

Il est certain que la pandémie n’est pas étrangère à ces difficultés d’approvisionnement, mais elles sont surtout dues à la demande de produits semi-conducteurs à l’ère de l’internet des objets. Ce n’est pas par hasard, a poursuivi la chancelière, que nous avons ouvert un PIIEC, c’est-à-dire un « projet important d’intérêt européen commun », dans le domaine de la microélectronique. Aux côtés de la France, de l’Italie, de l’Autriche et du Royaume-Uni, l’Allemagne a permis, il y a quelques années, une aide publique de 1,75 milliard d’euros ‑ dont près d’un milliard rien que pour l’Allemagne. L’usine Bosch de Dresde est l’un des principaux projets bénéficiaires de cette subvention.

L’Allemagne va continuer à promouvoir la microélectronique, de façon croissante. L’objectif est que l’Allemagne et l’Europe accroissent leur part de marché mondial en étant en mesure de concurrencer l’Asie et les États-Unis. Cela présuppose des conditions attractives en matière de sites pour les investisseurs nationaux et internationaux. C’est pourquoi le gouvernement fédéral a mis en route, début 2021, un nouveau programme d’aide d’un volume de 400 millions d’euros, afin de soutenir la progression du secteur à forte densité de recherche qu’est la microélectronique.

Qu’est-ce qu’un semi-conducteur ? Même si on ne les voit pas directement, on rencontre les semi-conducteurs dans de nombreux appareils technologiques. Ils sont intégrés sous forme de micropuces dans les voitures, les smartphones et de nombreux autres appareils technologiques de notre quotidien, et remplissent ainsi des fonctions élémentaires. La fabrication de semi-conducteurs est un processus complexe qui nécessite de nombreuses étapes de production. Les champs d’avenir que sont l’électromobilité ou la conduite automatisée ont de plus en plus recours à ces micropuces. Le ministère fédéral de l’Économie soutient la mise sur pied de nouvelles installations de fabrication et de nouveaux produits microélectroniques jusqu’à 1 milliard d’euros.

On ne saurait trop souligner le fait que la nouvelle usine représente le principal investissement de l’histoire de l’entreprise, a insisté la chancelière dans son message vidéo : « Rien que par sa taille et par les capacités de production supplémentaires de ses installations, elle est impressionnante. Les possibilités à la pointe de la modernité en matière d’amélioration de la production continue et fondée sur les données font du site de Dresde une usine intelligente. Autrement dit : elle accueille la symbiose productive de l’intelligence naturelle et artificielle avec l’internet des objets. »

L’intelligence artificielle joue un rôle particulier dans la fabrication de puces : les installations hautement automatisées analysent elles-mêmes leurs données de processus

Dans l’usine de semi-conducteurs, l’équivalent de 500 pages de texte par seconde de données de production seront à l’avenir éditées. L’intelligence artificielle joue un rôle particulier dans la fabrication de puces : les installations de fabrication hautement automatisées analysent elles-mêmes leurs données de processus afin d’optimiser les procédés.

Photo : Bosch

PIIEC microélectronique
Au sein du « projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) dans le domaine de la microélectronique » en cours, l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Autriche et le Royaume-Uni œuvrent ensemble au maintien et à l’évolution des compétences et du savoir-faire européens dans le secteur de la microélectronique. Pour cela, ces pays investissent au total 1,9 milliard d’euros de fonds nationaux. Au total, 32 entreprises européennes prennent part au PIIEC microélectronique. 18 d’entres elles ont des sites de production en Allemagne.