Un rôle central pour l'Allemagne dans la protection du climat

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Rapport d'évaluation sur le climat Un rôle central pour l'Allemagne dans la protection du climat

Le GIEC, Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, a enjoint la communauté internationale à accélérer son action dans la lutte contre le changement climatique. L'objectif de limiter le réchauffement mondial à 2°C est encore atteignable.

Temps de lecture: 4 min.

Une femme explique le changement climatique à l'aide d'un globe lumineux

Limiter le réchauffement planétaire : le GIEC présente son cinquième rapport

Photo : picture alliance / dpa

La ministre fédérale de l'Environnement Barbara Hendricks a décrit le rapport d'évaluation sur le climat comme à la fois alarmant et encourageant.

Les émissions de dioxyde de carbone engendrées par les combustibles fossiles doivent baisser dans le monde entier de 40 % à 70 % à l'horizon 2070. D'ici l'an 2100, les émissions de CO2 provenant de sources d'énergie fossiles devraient être totalement arrêtées. Seule une politique climatique aussi ferme peut permettre de préserver la chance de limiter à 2°C le réchauffement climatique mondial. C'est ce qu'a établi le GIEC dans son cinquième rapport d'évaluation.

Une coopération internationale indispensable

« Nous connaissons les conséquences dramatiques du changement climatique pour l'homme et la nature, mais nous savons aussi quels sont les outils nécessaires à la protection du climat », a expliqué à Berlin la ministre fédérale de l'Environnement Barbara Hendricks. La communauté internationale doit à présent tout mettre en œuvre pour adopter un accord ambitieux sur la protection du climat lors de la conférence Paris Climat 2015.

La ministre fédérale de l’Éducation et de la Recherche Johanna Wanka et la ministre fédérale de l'Environnement Barbara Hendricks voient l'Allemagne occuper un rôle central dans la lutte contre le changement climatique. La République fédérale n'est pas seulement un « laboratoire pour la protection du climat » à la pointe au niveau mondial dans l'étude et le développement de bases, de stratégies et d'éventualités de solutions.

Le tournant énergétique ferait aussi de l'Allemagne un exemple pratique dans l'application de technologies susceptibles de faire avancer la protection du climat au niveau mondial. « L'Allemagne peut jouer un rôle important en montrant concrètement que la protection du climat est possible dans un pays industriel », a expliqué Mme Hendricks.

Poursuivre la diminution du CO2

Pour lutter contre le changement climatique, le gouvernement fédéral veut également fermer les centrales à charbon. « Il ne restera plus rien d'autre à faire que démanteler aussi les centrales à charbon », selon Mme Hendricks. La situation difficile des fournisseurs d'énergie sera cependant prise en compte, tout comme les emplois.

« Nous avons encore le choix entre 2 et 4°C, selon que nous mènerons une bonne ou une mauvaise politique climatique », a déclaré l'économiste en chef de l'Institut de Potsdam pour la recherche climatique, Otmar Edenhofer. « Si nous supprimons les subventions sur le charbon, ce serait déjà un grand pas en faveur de la protection du climat. »

Le gouvernement fédéral entend atteindre à l'horizon 2020 son objectif de diminution des émissions de CO2 de 40 % par rapport à 1990. Les mesures décidées jusqu'à présent lui permettent d'atteindre environ 33 %. Mme Hendricks entrevoit des opportunités de restreindre le CO2 dans la production d'électricité et la modernisation énergétique des bâtiments.

Réformer les échanges de droits d'émission

Les échanges de droits d'émission représentent eux aussi un champ d'action important. « Le problème est qu'il y a trop de quotas de CO2 sur le marché. Cela conduit à des prix qui ne sont plus incitatifs pour la protection du climat », a poursuivi la ministre. Elle se prononce pour que l'offre excédentaire de quotas soit retirée du marché et mise en réserve. « Les échanges de droits d'émission redeviendront ainsi un instrument pour la protection du climat », a-t-elle déclaré.

« C'est pour nous une évidence que d'aider les entreprises qui se trouvent en concurrence internationale, car les délocalisations ne sont pas en faveur du climat », selon Barbara Hendricks.

Coût de la protection du climat

« Nous devons nous mettre en marche aussi vite que possible », a affirmé le président du GIEC, Rajendra Pachauri, lors de la présentation du rapport à Copenhague. « Le coût de l'inaction sera terriblement supérieur à celui de l'action. »

Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon a souligné que le rapport fait s'effondrer le mythe selon lequel la protection du climat coûte trop cher. Il montre au contraire que prise à temps, une conversion aux énergies renouvelables resterait abordable. Le coût de la protection du climat pèserait à peine sur la croissance économique. Pour une croissance annuelle estimée de 1,6 à 3 %, la protection du climat reviendrait à seulement 0,06 %.

M. Edenhofer a expliqué qu'« il y a encore une marge temporelle de deux à trois décennies durant laquelle le changement climatique peut être freiné à un coût acceptable ». Mme Hendricks ne souhaite pas attendre davantage. En décembre, elle présentera le programme d'action pour la protection du climat 2020.