Un intérêt commun à entretenir de bonnes relations

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Rencontre avec le président turc Un intérêt commun à entretenir de bonnes relations

Lors de la visite de Recep Tayyip Erdoğan, Angela Merkel a souligné les intérêts stratégiques communs. Les deux pays coopèrent étroitement sur les plans de la lutte contre le terrorisme, du conflit syrien et de la migration. Cependant, Mme Merkel a aussi évoqué des différences fondamentales en matière d’état de droit et de liberté de la presse.

Temps de lecture: 3 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel s’entretenant avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan

Seule la discussion peut permettre de lever les différences, a affirmé Angela Merkel lors de la conférence de presse avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Lors d’une conférence de presse commune, la chancelière fédérale Angela Merkel a mis en avant l’importance de la visite du président turc. Seule la discussion peut permettre de lever les différences, selon elle. « Si nous ne nous parlons pas, nous ne pourrons pas trouver de position commune. » Le président turc s’est rendu à Berlin à l’invitation du président fédéral Frank-Walter Steinmeier.

Des relations étroites

Beaucoup de choses unissent l’Allemagne et la Turquie, selon la chancelière. Les deux pays entretiennent des relations très étroites depuis plusieurs décennies. Ils sont notamment alliés au sein de l’OTAN. En outre, ils ont en commun une pléthore d’intérêts de premier ordre, au nombre desquels la lutte contre le terrorisme, la résolution du conflit syrien et le dossier migratoire.

Les relations sont avant tout caractérisées par les 3,5 millions de personnes d’origine turque vivant en Allemagne. C’est en faveur de l’intérêt de celles-ci que le gouvernement fédéral s’engage, comme la chancelière a rappelé l’avoir promis au président. L’on s’attelle également à leur intégration. Dans ce contexte, Mme Merkel a fait référence à l’incendie criminel qui avait eu lieu à Solingen il y a 25 ans et à l’enquête de procédure sur les crimes du Mouvement clandestin national-socialiste (NSU). Les blessures ouvertes par ces actes « sont tout sauf guéries », a-t-elle ajouté.

Angela Merkel a souligné que l’Allemagne avait grand intérêt à ce que la Turquie soit économiquement stable. Les deux pays veulent intensifier leurs échanges. Ainsi, une commission économique germano-turque va se réunir pour la première fois. Quant au forum de l’énergie germano-turc, il connaît sa deuxième édition.

Ne pas taire les différences

La chancelière a clairement affirmé que ce qui se passe en Turquie est d’un grand intérêt pour l’Allemagne. Au cours des dernières années, des différences fondamentales sont apparues, essentiellement en lien avec les questions d’état de droit.

Mme Merkel a annoncé une solution rapide pour les Allemands détenus en Turquie. « Nous sommes heureux que certains cas concrets aient pu être résolus et que certaines personnes aient été libérées. Mais il reste malgré tout des citoyens allemands en détention. » Elle a appelé à une résolution de ces affaires le plus rapidement possible.

Réfugiés : « La Turquie fournit un travail exceptionnel »

L’accord entre l’UE et la Turquie concernant le dossier de l’immigration clandestine a également été abordé. « Nous nous tenons aux obligations que nous nous sommes fixées », a déclaré la chancelière. Il faut vérifier que les fonds d’aide promis par l’UE bénéficient à la Turquie sans excès de formalités administratives. Angela Merkel a loué l’engagement de la Turquie dans la crise des réfugiés : « La Turquie fournit un travail exceptionnel concernant l’hébergement de plus de trois millions de réfugiés syriens. »

Mme Merkel et M. Erdoğan se sont aussi entretenus de la guerre civile en Syrie et de la situation de la population civile dans le dernier bastion rebelle, à Idlib. La chancelière a annoncé qu’une rencontre sur ce thème devait avoir lieu en octobre avec les présidents turc, russe et français.