Sortir de la crise avec la recherche

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Sommet de la recherche 2021 Sortir de la crise avec la recherche

Renforcer la recherche en Allemagne et en Europe, unir les forces : telle est la clé pour lutter contre les conséquences de la pandémie de Covid-19 et sortir plus forts de cette dernière, selon Angela Merkel. La chancelière fédérale a plaidé en faveur du maintien d’un haut niveau de dépenses pour la recherche et le développement même après la fin de la crise.

Temps de lecture: 3 min.

Angela Merkel participe au sommet de la recherche par visioconférence depuis la Chancellerie fédérale

En cette période pandémique, « l’importance de la science et de la recherche dans nos vies et notre quotidien paraît d’autant plus évidente  », selon la chancelière fédérale Angela Merkel lors du sommet de la recherche

Photo : Bundesregierung/Bergmann

La pandémie de Covid-19 a mis en évidence de façon éclatante la force d’innovation des secteurs allemand et européen de la recherche. L’Allemagne, par ses investissements supérieurs à la moyenne dans la recherche et l’innovation, figure en bonne position à l’échelle internationale. Parmi les améliorations possibles, on compte, selon les représentants des milieux de la recherche et de l’économie, le transfert des résultats de la recherche vers les applications commerciales, ainsi que le développement et la réalisation de modèles commerciaux numériques, les offres d’administration en ligne ou encore les taux de création en baisse.

L’Allemagne en tant que site de biotechnologie offre de multiples opportunités

« Dans une période telle que celle que nous vivons, l’importance de la science et de la recherche dans nos vies et notre quotidien paraît d’autant plus évidente », a souligné la chancelière en référence à la pandémie. « S’il y a quoi que ce soit de positif à tirer de la pandémie et de toutes ses douloureuses conséquences, c’est bien la preuve pratique que l’Allemagne est un acteur de tout premier plan de la recherche dans le domaine de la santé. » Le premier vaccin autorisé dans l’UE a été développé en Allemagne.

Outre la technologie de l’ARN messager, d’autres domaines d’avenir de la recherche médicale, tels que les « ciseaux génétiques » ou la technologie quantique, recèlent un fort potentiel. « Je suis profondément convaincue que l’Allemagne, en tant que site de biotechnologie, a d’excellentes opportunités de jouer un rôle décisif en matière de découvertes novatrices pour la médecine », a affirmé Mme Merkel. Il faut cependant créer rapidement les conditions permettant d’exploiter au mieux les nouvelles technologies sur le plan commercial.

Le sommet de la recherche scientifique allemande réunit chaque année depuis 2015 des décideurs, experts, pionniers et innovateurs de haut rang venus des milieux économique, scientifique, politique et de la société civile, afin de trouver ensemble des réponses aux questions et défis actuels en matière de politique de recherche et d’innovation. Le sommet de la recherche est organisé par l’Association des donateurs pour l’avancement des sciences et des lettres en Allemagne, par l’Académie allemande des naturalistes Leopoldina, par la Commission d’experts pour la recherche et l’innovation (EFI) et par la fondation Volkswagen. En tant que forum interdisciplinaire, il promeut le dialogue et la mise en réseau.

Précurseurs et pionniers d’une transition énergétique mondiale

L’innovation présuppose des investissements, a relevé Angela Merkel. En vertu de quoi, la Fédération et les Länder ont sans cesse augmenté leur budget, de 72 % entre 2009 et 2019. L’État et le monde économique ont récemment investi 3,18 % du PIB dans la recherche et le développement. « Cela place l’Allemagne dans le groupe de tête mondial et je souhaite qu’il en soit encore ainsi à l’avenir », a déclaré la chancelière. La part de la recherche devrait pour cela avoisiner le seuil des 3,5 % du PIB.

En ce qui concerne la transition énergétique, sa réussite dépend de la recherche, selon Angela Merkel. « En la matière, les attentes sont fortes envers l’hydrogène vert. » Avec sa stratégie hydrogène nationale, le gouvernement fédéral a selon elle posé une base solide pour assurer de façon plus durable l’approvisionnement énergétique, tout en ouvrant l’accès à de nouveaux marchés. Il s’agit aussi de dépasser les frontières nationales. « En tant que pays high-tech, nous avons la possibilité de devenir les pionniers et précurseurs d’une transition énergétique mondiale. »

Lors du sommet, placé cette année sous le thème des prochaines élections au Bundestag, des experts venus des milieux économique, scientifique, politique et de la société civile ont échangé sur la manière de poser les principaux jalons de la politique de recherche et d’innovation pour la législature à venir. La question centrale était de savoir si, comment et à quel point l’État doit intervenir dans les processus d’innovation. Les experts se sont accordés pour le dire : « Le plus de marché possible, le minimum de réglementation nécessaire. »