La souveraineté technologique et la protection du climat en ligne de mire

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Questions et réponses sur le programme-cadre pour la microélectronique La souveraineté technologique et la protection du climat en ligne de mire

Renforcer la souveraineté technologique de l’Allemagne tout en contribuant visiblement à la protection du climat, voilà l’objectif du programme-cadre pour la microélectronique. La décision a été prise mercredi par le conseil des ministres fédéral, qui a débloqué des financements à hauteur de 400 millions d’euros.

Temps de lecture: 4 min.

Surface d’une puce électronique

Voilà la surface d’une puce électronique : la microélectronique est présente dans notre vie quotidienne, en particulier dans les smartphones

Photo : imago images/blickwinkel

Dans quoi utilise-t-on la microélectronique ?

Nous savons que la microélectronique est présente dans les smartphones et d’autres appareils du quotidien. Toutefois, elle est essentielle dans bien plus d’applications de la numérisation que nous ne le pensons, que ce soit dans l’industrie, le transport de biens et de personnes, la communication ou la technique médicale. La microélectronique nous accompagne désormais en permanence. Qui la façonne détermine également les capacités de ces systèmes numériques.

L’Allemagne est un pays d’innovation et veut le rester. Pour cela, elle et l’Union européenne doivent s’affirmer face à la concurrence internationale dans des technologies clés et parvenir à la souveraineté technologique. En d’autres termes, elles doivent avoir les compétences nécessaires pour façonner ou contribuer à façonner les technologies telles que la microélectronique et coopérer avec d’autres acteurs en tant que partenaires de même niveau.

Comment le programme-cadre aidera-t-il à aller en ce sens ?

Grâce à ce programme-cadre, le gouvernement fédéral renforce la souveraineté technologique en matière de microélectronique. Il nous faut des entreprises axées sur la recherche : pas seulement de grandes entreprises, mais aussi une large base de PME. Il nous faut un savoir-faire adapté dans nos instituts de recherche et nos universités. Enfin, il nous faut du personnel doté d’une formation scientifique adéquate afin de concevoir des puces électroniques à la pointe de la technologie. C’est à tout cela que sert la promotion de la recherche. Pour la période 2021 à 2024, 400 millions d’euros issus du budget du ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche ont été débloqués à cet effet.

Comment l’Allemagne peut-elle atteindre la souveraineté technologique ?

La souveraineté technologique allemande n’est possible que dans le cadre d’une souveraineté technologique européenne. Pour imposer notre vision sur les marchés mondiaux, nous avons besoin du pouvoir régulateur de l’Union européenne et de la force de la demande du marché unique. C’est pourquoi la promotion des coopérations européennes est étroitement liée à la promotion au niveau national au sein du programme.

Toutefois, le savoir-faire à lui seul n’est pas suffisant. L’Allemagne doit également avoir une production électronique propre qui soit rentable. En effet, lorsque la production est délocalisée, la recherche et avec elle le savoir-faire finissent tôt ou tard par la rejoindre. Se fondant sur  l’expérience positive du projet important d’intérêt européen commun (PIIEC) en matière de microélectronique lancé en 2017, le ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie prévoit donc de soutenir les domaines de la microélectronique et des technologies de la communication ainsi que, de manière indirecte, les industries utilisatrices dans le cadre d’un nouveau PIIEC.

Un PIIEC est un projet transnational de grande ampleur reposant sur un intérêt commun à l’échelle de l’Union européenne et contribuant de manière significative à la croissance, à l’emploi et à la compétitivité de l’industrie et de l’économie européennes grâce à des financements publics.

Quels sont les principaux axes du programme-cadre ?

Le programme-cadre comprend deux grands axes : « une électronique digne de confiance » et « des technologies de la communication et de l’information vertes ». Le premier renvoie à une électronique dont nous connaissons exactement les activités, dont nous comprenons la fabrication et dont nous pouvons vérifier les fonctionnalités. C’est une électronique dans laquelle les clients de nos entreprises sur le marché mondial peuvent aussi avoir confiance. L’électronique remplit en effet de plus en plus de fonctions critiques en matière de sécurité dans la production, la mobilité et la vie quotidienne. Les « technologies de la communication et de l’information vertes » désignent quant à elles une électronique qui veille à ce que la numérisation croissante ne soit pas synonyme d’une envolée de la consommation énergétique des systèmes numériques. À titre d’exemple, on peut citer le traitement sur site des données issues de capteurs, qui permet d’éviter un coûteux transfert des données à un serveur central.

Le programme-cadre a été élaboré sous la houlette du ministère fédéral de la Recherche, qui a pris en compte les aspects scientifiques et économiques dans le processus stratégique. Ce programme contribue à la mise en œuvre de plusieurs projets du gouvernement fédéral, notamment la stratégie hautes technologies 2025, qui met en avant l’importance de la microélectronique en tant que base technologique de la numérisation, de même que le programme de protection du climat à l’horizon 2030.