Conférence de Munich sur la sécurité 2020

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Questions et réponses Conférence de Munich sur la sécurité 2020

Des décideurs du monde de la politique, des affaires, des sciences et de la société civile ont répondu à l’invitation à la plus grande conférence mondiale sur la politique de sécurité, du 14 au 16 février. À l’ordre du jour de la rencontre : des débats et discussions portant sur les crises actuelles et les défis futurs de la politique de sécurité.

Temps de lecture: 4 min.

Logo de la Conférence de Munich sur la sécurité

À la mi-février, Munich redeviendra l’épicentre des débats sur la politique de sécurité 

Photo : Florian Gaertner/photothek.net

Qu’est-ce que la Conférence de Munich sur la sécurité (CMS) ?

Chaque année, en février, des décideurs internationaux de haut niveau se réunissent à Munich. Sous la présidence cette année de l’ambassadeur Wolfgang Ischinger, ils discutent dans un cadre indépendant des crises actuelles et des défis futurs de la politique de sécurité.

La 56e édition de la conférence s’est tenue du 14 au 16 février 2020, réunissant plus de 500 invités et 1 300 journalistes. La Conférence de Munich sur la sécurité est considérée comme une réunion importante d’experts en matière de politique de sécurité internationale. Le grand nombre de participants reflète non seulement les nombreuses crises actuelles, mais aussi la nécessité d’échanger.

Quel est l’objectif de la Conférence de Munich sur la sécurité ?

La Conférence de Munich sur la sécurité a été fondée en 1963, à l’origine en tant que rencontre germano-américaine, afin de discuter de questions de politique de sécurité. La CMS a pour vocation une réflexion sur les défis actuels et futurs de la politique de sécurité internationale.

Le fait que le débat germano-américain soit toujours d’une importance capitale est démontré par la participation à l’événement de cette année de la plus grande délégation américaine à ce jour.
« La Conférence de Munich sur la sécurité n’est pas un terrain de jeu », a déclaré l’ambassadeur Wolfgang Ischinger. Elle doit plutôt être l’occasion de découvrir ce qui a été fait et ce qui reste à faire en termes de sécurité internationale.

Qui a participé à la CMS ?

Les organisateurs de la conférence ont reçu une quarantaine de chefs d’État et de gouvernement, une centaine de ministres des Affaires étrangères ou de la Défense ainsi que des représentants d’autres ministères. De nombreuses organisations ont également envoyé des représentants, notamment l’UE, les Nations Unies, l’OTAN, l’OCDE et la Cour pénale internationale de La Haye.

Le président fédéral Frank-Walter Steinmeier a prononcé le discours d’ouverture. Le président français Emmanuel Macron était présent pour la première fois à la CMS cette année.

De nombreux chefs d’État et de gouvernement ont participé à la conférence, dont le premier ministre canadien Justin Trudeau, le président afghan Mohammad Ashraf Ghani et le chancelier autrichien Sebastian Kurz.

La présence du patron de Facebook, Mark Zuckerberg, était une première, s’inscrivant dans le contexte de l’influence pertinente des grandes entreprises sur la politique de sécurité.

Qui y a pris part du côté du gouvernement fédéral ?

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas, la ministre de la Défense Annegret Kramp-Karrenbauer, le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer et le ministre de la Santé Jens Spahn y ont participé.

Quelles sont les attentes vis-à-vis de la conférence ?

Chaque conférence est placée sous une devise spécifique qui en fixe les orientations ou soulève une question provocatrice à laquelle il faut répondre.

Le thème de la conférence cette année est « Westlessness », un néologisme qui a signifie littéralement « moins d’Ouest » et qui a pour but de décrire un sentiment très répandu selon lequel l’Occident et le monde entier se développent dans une direction moins « occidentale ». On pense notamment à la perte des valeurs transatlantiques et à l’affaiblissement de la communauté de sécurité.

Il s’agit de développer un regard clair sur des questions fondamentales : dans quelle direction évoluent la démocratie, le libéralisme, l’économie de marché et la liberté ? À quelles répercussions peut-on s’attendre à l’échelle mondiale ? Quel rôle l’UE jouera-t-elle ?

Les changements radicaux de la situation internationale de ces dernières années et les risques que recèle la dynamique destructrice actuelle de la politique mondiale rendent nécessaires des discussions sur les conséquences de ces évolutions pour la politique de sécurité internationale. Le directeur de la conférence, l’ambassadeur Wolfgang Ischinger, espère des résultats concrets.

Quelle forme la conférence prendra-t-elle ?

Les formats des échanges se transforment à l’image de la conférence elle-même. La tendance est à l’éloignement des discours classiques pour privilégier des discussions interactives et guidées par des animateurs avec des possibilités de questions de la part du public. Outre les discussions en grands groupes avec un large public, la possibilité d’entretiens bilatéraux est donnée et largement utilisée. Cela signifie que des délégués de haut rang peuvent également communiquer entre eux de manière confidentielle et à huis clos.
Cependant, il est toujours important, dans les échanges, que les différentes régions ne fassent pas l’objet de discussions, mais plutôt que les représentants des régions en questions soient intégrés aux discussions dans le but de surmonter les crises.