Nouveau départ après la pandémie

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La chancelière fédérale lors du Forum économique mondial de Davos Nouveau départ après la pandémie

Partout dans le monde, la pandémie de Covid-19 a fait ressortir les points faibles des différents pays. Le moment est maintenant venu d’en tirer des enseignements, a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel lors du Forum économique mondial de Davos. Pour améliorer la résilience de notre société, des zones tampons devraient être constituées lorsque tout va bien. Davos est l’endroit idéal pour discuter du monde post-Covid.

Temps de lecture: 4 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel lors d’une visioconférence

Cette année, en raison de la pandémie, le Forum économique mondial a été purement virtuel.

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Qu’est-ce que cette pandémie nous a montré ?

« Il y a un an de cela, tout le monde n’avait pas encore conscience que nous allions connaître une pandémie ». Mardi, Angela Merkel a précisé que, dans les années à venir, nos vies seront marquées par les profonds stigmates laissés par cette pandémie sur l’économie et la société. Le coronavirus SARS-CoV-2 a été un révélateur des interconnexions planétaires, un phénomène attesté par le fait que, parti de la ville chinoise de Wuhan, le virus s’est propagé dans le monde entier. Qualifiant la pandémie de « catastrophe du siècle », Mme Merkel estime qu’elle a aussi mis en évidence « les vulnérabilités de nos sociétés ». 

Quels sont nos atouts ? Nos faiblesses ?

« Notre sens de la communauté est notre plus grande force », a ajouté Angela Merkel. L’Allemagne fait partie de l’Europe. Après une période initiale de retrait, nous avons compris que nos actions gagneraient en efficacité si nous les menions de concert. Les processus sont devenus très bureaucratiques et nécessitent une « révision. » La transformation numérique de la société est un domaine dans lequel nous présentons des lacunes et qui appelle des améliorations et des changements rapides. Dans le cas précis de l’Allemagne, il s’est avéré que nous disposions, certes, d’un excellent système de santé, mais que nous devions néanmoins tirer de nouvelles leçons de cette pandémie, a ajouté Angela Merkel.

Quelles sont les opportunités offertes par l’Europe ?

La chancelière a déclaré que l’Europe pourrait devenir le premier continent climatiquement neutre. « L’Allemagne produit déjà quelque 40 % de son énergie à partir de sources renouvelables. Mais nous savons aussi quels efforts cela implique », a-t-elle ajouté. La question de la souveraineté est une fois de plus dans toutes les bouches. Les chaînes d’approvisionnement sont la cible de critiques. Elles doivent tenir bon, même « dans les périodes de sollicitations extrêmes ». « Si nous voulons pouvoir compter dessus, y compris dans les moments difficiles, les chaînes d’approvisionnement doivent être mieux sécurisées. » L’UE a une réponse à cette crise hors norme : elle a constaté la nécessité de définir clairement les priorités. Plus de 35 % des ressources financières doivent être investies en faveur du climat, et quelque 20 % dans la transformation numérique, a-t-elle précisé.

Pourquoi le multilatéralisme est-il si important ?

Le sommet des Nations Unies de l’an dernier a montré que « nous sommes encore très en-deçà des attentes en la matière », a déclaré la chancelière. L’objectif politique de l’Allemagne est de dire avec la plus grande fermeté que nous ne ménagerons pas nos efforts de développement. Au contraire, nous devrons plutôt accélérer la cadence. En ce qui concerne le vaccin, la répartition devra être équitable « sans se limiter à une question d’argent », a précisé Mme Merkel. « Nous ferons bien sûr tout ce qui est en notre pouvoir pour que la distribution ait lieu rapidement. » Il semble que l’heure du multilatéralisme ait sonné. Nous travaillons ensemble en toute transparence. « Au début de la pandémie, nous manquions peut-être de transparence », a reconnu Angela Merkel. Il faut renforcer l’Organisation mondiale de la santé. C’est pourquoi le retour, souhaité par Joe Biden, des États-Unis au sein de l’OMS est une bonne chose.

Quelle conclusion faut-il en tirer ?

Citant Erich Kästner, la chancelière a déclaré : « il n’est de bien que ce que l’on fait ». Les questions de la protection de l’environnement et du climat ont joué un grand rôle. Il faut aussi trouver des solutions pour la transformation numérique. Une taxation minimale doit être appliquée aux entreprises de ce secteur. « La pandémie nous a fait prendre conscience de la nécessité d’agir », a expliqué Angela Merkel, espérant trouver là une solution pour remédier à nos lacunes. Elle se rallie volontiers au concept de « gouvernance agile » développé par Klaus Schwab, le président du Forum économique mondial. « Il rassemble deux maîtres-mots », a précisé, en conclusion, la chancelière.

Le Forum économique mondial (World Economic Forum) est une fondation reconnue d’utilité publique. Elle se réunit chaque année à Davos. Cette rencontre est l’occasion pour d’éminents experts économiques, responsables politiques, intellectuels et journalistes de toute la planète de débattre des grands dossiers à l’ordre du jour mondial. La pandémie de Covid-19 a contraint le Forum à se tenir, cette fois-ci, sous forme virtuelle. Du 25 au 29 janvier, de nombreux événements en ligne permettent aux participantes et participants de discuter de l’état du monde post-Covid (« la Grande réinitialisation »). Dirigeants d’entreprises, responsables politiques, et scientifiques doivent se retrouver à Singapour en présentiel en mai prochain.