Le gouvernement fédéral condamne la violence et l'incitation à la haine

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Son porte-parole Steffen Seibert a affirmé à Berlin : « Ce qui s'est passé à Clausnitz est absolument honteux. Notre pays sait qu'il s'agit essentiellement de personnes en détresse. Nous les traitons avec dignité et empathie. »

Le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert a déclaré, à propos des incidents de Clausnitz, qu'il était lâche et sans cœur de s'en prendre, par la provocation et les insultes, aux réfugiés qui arrivent et parmi lesquels se trouvent nombre de femmes et d'enfants. M. Seibert a lancé cet avertissement : « Quiconque approuve des actes tels que ceux commis à Clausnitz doit recevoir une réponse claire de tous les moyens de l'État ».

La majorité des Allemands fait preuve de dignité et d'empathie

« C'est une bonne chose qu'il y ait en Allemagne, et notamment dans la région où cela s'est passé, tant de personnes pour montrer au quotidien que notre pays n'est pas comme cela », selon M. Seibert. « Notre pays sait, dans toutes les discussions politiques concernant l'orientation de la politique des réfugiés, notre pays sait qu'il s'agit essentiellement de personnes en détresse. Et nous les traitons avec dignité et avec empathie. Le gouvernement fédéral se sait en accord avec l'immense majorité de la population allemande sur ce point. »

Heiko Maas annonce un « sommet de la Justice »

Le ministre fédéral de la Justice Heiko Maas a qualifié de répugnants et d'abominables les débordements en Saxe. Lors d'une interview au journal Hannoversche Allgemeine Zeitung (22 février), il a également fait référence à la hausse dramatique des délits visant les centres d'accueil de réfugiés dans toute l'Allemagne. En 2015, plus de 1 000 délits de cet ordre ont été constatés au total.

Face à cela, il ne faut pas se contenter d'observer sans réagir, selon M. Maas. « L'État doit augmenter et unir ses forces. » Les possibilités d'améliorer la coopération doivent être évoquées au cours d'une réunion prévue en mars entre le ministre fédéral de la Justice et les ministres de la Justice des Länder.

Application plus systématique des lois en vigueur

« Nous devons tout faire pour qu'aucun des coupables ne reste impuni », a déclaré le ministre fédéral de la Justice dans la perspective de cette réunion. « Nous voulons examiner dans quelle mesure nous pouvons améliorer la coopération des autorités concernées. » M. Maas fait également remarquer qu'une spécialisation des parquets pourrait être utile, comme c'est déjà le cas dans certains Länder.

En outre, la prévention joue un rôle essentiel. Il s'agit d'« empêcher une radicalisation plus avancée dans les établissements pénitentiaires ». Le ministre a émis ce constat : « Nous n'avons pas besoin de nouvelles lois, mais nous devons appliquer systématiquement les lois en vigueur ».

D'après les déclarations de M. Maas au quotidien Berliner Morgenpost (23 février), il faut, plutôt que de nouvelles lois, une « nouvelle culture de la contradiction ». L'aide de chacun est demandée pour cela, que ce soit chez soi, au travail ou au club de sport. « Nous devons maintenant avoir une attitude très claire. Nous devons nous opposer ouvertement au racisme et à la xénophobie. Ce n'est pas valable uniquement pour la politique. Nous ne devons pas attendre qu'il y ait des morts. »

La violence et la haine sont inacceptables

Le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière s'est lui aussi exprimé sur ces incidents. Dès dimanche, il affirmait dans l'émission « Bericht aus Berlin » que si des personnes cherchaient protection en Allemagne, même si leur requête devait ne pas aboutir et si elles étaient contraintes de quitter le pays, elles ne devaient pas y être accueillies par la violence, la haine ou le harcèlement.

Jeudi soir, dans la ville de Clausnitz (Saxe), à 40 kilomètres au sud-ouest de Dresde, une centaine de personnes avait tenté d'empêcher un bus transportant des demandeurs d'asile d'accéder à un nouveau centre d'accueil. Des policiers saxons et six agents de la Police fédérale étaient en service sur les lieux. Dans la ville de Bautzen, en Saxe également, un incendie criminel s'était déclaré tôt dans la matinée de dimanche contre un centre prévu pour accueillir des réfugiés.