Le ministre fédéral de l’Agriculture Christian Schmidt a qualifié de « signal positif et important » la conférence berlinoise des ministres de l’Agriculture du G20. Cette réunion constituait la première conférence des ministres dans le cadre de la présidence allemande du G20.

L’agriculture, base du travail pour la paix

M. Schmidt a souligné le rôle fondamental que revêt l’agriculture pour venir à bout de missions d’avenir à l’échelle mondiale, par exemple pour nourrir une population mondiale croissante, pour assurer la protection du climat ou encore pour lutter contre les causes de migrations. L’agriculture offre des perspectives économiques et sociales sur place et pose des bases pour œuvrer pour la paix et la stabilité. « L’agriculture est ainsi une composante de la politique mondiale de sécurité », selon M. Schmidt.

Les pays du G20 représentent 90 % de la puissance économique mondiale, deux tiers de la population de la planète et 60 % des surfaces cultivées. Ils produisent 80 % des denrées alimentaires de base commercialisées dans le monde.

Entente sur un plan d’action

À Berlin, les ministres de l’Agriculture du G20 se sont entendus sur un plan d’action pour une gestion durable des ressources en eau. Étant donné que l’agriculture est le plus grand consommateur d’eau et qu’elle demeure à l’avenir également tributaire de ressources en eau propre en quantité suffisante, ce secteur porte une responsabilité dans le traitement respectueux des réserves d’eau. « C’est ce que nous avons souligné aujourd’hui dans notre déclaration commune », a affirmé le ministre fédéral de l’Agriculture.

Au regard de la croissance démographique mondiale, il s’agit d’employer les ressources de façon encore plus productive, plus durable et plus responsable, a poursuivi le ministre. Le plan d’action contient des obligations relevant des domaines politique, technique, de la recherche ainsi que des échanges scientifiques et de retours d’expérience.

La numérisation recèle un fort potentiel

De grandes opportunités pour la gestion durable de l’eau résident dans la numérisation. Cette dernière permet d’accroître la productivité tout en employant les ressources de façon aussi efficace que respectueuse de l’environnement. La numérisation recèle par ailleurs un fort potentiel « pour l’agriculture et la sécurité alimentaire à l’échelle mondiale », a insisté M. Schmidt.

Les ministres de l’Agriculture sont tombés d’accord pour exploiter pleinement le potentiel de la numérisation. Il s’agit d’améliorer le raccordement numérique des zones rurales et de prendre en compte de façon adéquate les besoins de l’agriculture dans ce domaine.

Réduire le recours aux antibiotiques

Les ministres de l’Agriculture du G20 ont en outre convenu d’établir une feuille de route pour sortir de l’utilisation des antibiotiques comme facteurs de croissance. Cela représente une étape importante au niveau international pour diminuer l’antibiorésistance chez l’homme également. L’objectif commun doit être « de réduire, par des procédés adaptés de culture et d’élevage, les besoins de l’agriculture en antibiotiques », a conclu M. Schmidt.