Pandémie de Covid-19 : que fait l’UE ?

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Questions et réponses Pandémie de Covid-19 : que fait l’UE ?

La propagation du nouveau coronavirus est un défi pour les pays du monde entier. Les États membres de l’Union européenne sont particulièrement touchés par la crise. Que font les institutions européennes pour contenir la propagation du virus, fournir des soins médicaux et limiter l’impact économique de la pandémie ? 

Temps de lecture: 9 min.

Sur la photo, le drapeau européen

Les États membres relèvent ensemble le défi que constitue le coronavirus

Photo : picture alliance/AP Photo/Francisco Seco

Que font les chefs d'État et de gouvernement des États membres de l'UE ?

Depuis le début de la pandémie, les dirigeants de l'UE sont en contact étroit les uns avec les autres. Ils organisent régulièrement des visioconférences pour discuter de la manière de contenir ensemble la pandémie. 

Il est particulièrement important de limiter l'impact économique sur les États membres de l'UE. Lors du Conseil européen du 10 décembre 2020, les chefs d'État et de gouvernement ont ouvert la voie aux dernières mesures à prendre pour adopter un plan de relance de 750 milliards d'euros, l’instrument « Next Generation EU ». Les fonds, requis de toute urgence afin de permettre le redressement économique et social de l'UE, devraient être versés le plus rapidement possible.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter :

Accord sur le cadre financier pluriannuel et le plan de relance

Informations du Conseil européen sur la lutte contre la pandémie de Covid-19

Conseil européen : La solidarité européenne en action

Quel est le rôle de la Commission européenne dans la crise ? 

Il est important de savoir que les compétences de la Commission européenne en matière de santé sont limitées. En principe, chaque pays est responsable de l'organisation et du financement de son propre système de santé.

La tâche principale de la Commission européenne est d'aider les États membres à faire face à la crise et de faire des recommandations en vue d'une approche commune. Elle contribue de manière significative à la coordination de l'action des États membres pendant la crise, dans les domaines de la santé publique, des transports, de la protection des frontières, du marché unique et du commerce, par exemple. L'objectif est de parvenir à une action coordonnée et de combattre le virus le plus efficacement possible.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter :

Informations de la Commission européenne sur la lutte contre la pandémie de Covid-19

Informations mises à jour de la Représentation de la Commission européenne à Berlin

Que fait l'UE dans le domaine de la mobilité ?

Limitation de la propagation du virus :

  • Pour faciliter la liberté et la sécurité des déplacements en cette période de pandémie, la Commission européenne introduira d'ici l'été un certificat vert numérique, permettant d'attester qu’une personne a été vaccinée contre la COVID-19, a été testée négative ou s’est rétablie de la COVID-19. 
  • La plateforme Internet « Re-Open EU » de la Commission européenne est en ligne depuis le 15 juin 2020. Elle offre à tous les voyageurs de l'UE des informations mises à jour sur les réglementations frontalières, les moyens de transport, les restrictions de voyage, les mesures de santé et de sécurité publiques (par exemple, les règles de distanciation et les exigences en matière de masques) ainsi que d'autres conseils pratiques dans les différents États membres. Depuis octobre, elle propose également une carte de l'ensemble de l'UE avec un code de couleur uniforme - vert, orange, rouge - basé sur des critères communs. Les informations de « Re-Open EU » sont désormais aussi disponibles via une application. 
  • La mobilité en Europe devient plus sûre : La Commission européenne a lancé à la mi-octobre un système européen permettant l'interopérabilité des applications de suivi des contacts et d'alerte. La « Corona-Warn-App » allemande affiche désormais également les rencontres à risque avec les utilisateurs de presque toutes les autres applications de traçage européennes.
  • La Commission européenne a présenté des orientations concernant la limitation des voyages non essentiels en provenance de pays non européens vers l'UE, comme elle l'avait fait au début de la pandémie de Covid-19. 

Politique des visas :
Les États membres peuvent refuser de délivrer des visas de courte durée aux demandeurs ou refuser aux titulaires de visas l'entrée dans l'espace Schengen pour des raisons de mise en danger de la santé publique. Cette mesure est conforme aux conditions d’entrée prévues par le code frontières Schengen et constitue une condition à la délivrance d'un visa de courte durée.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter :

Commission européenne : Conseils aux voyageurs et mesures aux frontières

Que fait l'UE en matière de santé ?

La Commission européenne soutient les systèmes de santé des États membres de l'UE pendant la crise du coronavirus en mobilisant des ressources financières et en prenant des mesures pour assurer l'approvisionnement en fournitures médicales. Cela concerne en particulier le vaccin en cours d'élaboration, les équipements de protection individuelle tels que les masques et les gants de protection, mais aussi les médicaments ainsi que les ventilateurs et autres dispositifs médicaux.

Approvisionnement en vaccins :

  • Le 27 décembre 2020, les pays de l'UE ont commencé ensemble à vacciner. Pour l'instant, les vaccins disponibles sont ceux ayant été homologués par l'Agence européenne des médicaments (EMA), c'est-à-dire les vaccins de BioNTech-Pfizer, Moderna et AstraZeneca. Le plus récent vaccin à avoir été homologué est celui de Johnson & Johnson.
  • La Commission européenne a conclu des contrats avec six développeurs de vaccins prometteurs. Des négociations avec deux autres sociétés sont en cours. À ce jour, un portefeuille de vaccins totalisant plus de 2,6 milliards de doses a pu être constitué. Après homologation et production, les doses de vaccin sont réparties entre les États membres en fonction de la taille de leur population.
  • L'Union européenne s'associe à des partenaires mondiaux : le 4 mai 2020, une initiative de donateurs a été lancée en vue d'apporter une réponse mondiale à la crise du coronavirus. Au total, 15,9 milliards d’euros ont été réunis jusqu’en juin dans le cadre de la campagne de collecte de fonds. Ces fonds seront utilisés pour rendre les thérapies, tests et vaccins disponibles dans le monde entier pour lutter contre la Covid-19. 

Approvisionnement en produits médicaux :

  • Les chefs d'État et de gouvernement soutiennent une recommandation de la Commission européenne en matière de stratégies de dépistage. 100 millions d'euros sont mis à disposition par le biais de l'instrument d'aide d'urgence (ESI) pour l'achat et la mise en œuvre de tests rapides de détection d'antigènes. En parallèle, la Commission lance une procédure de passation de marché conjointe.
  • La Commission européenne a signé un contrat avec l'entreprise pharmaceutique Gilead pour garantir l'accès à des doses de traitement du médicament Veklury. Veklury est le nom commercial du Remdesivir, le premier médicament à être agréé au niveau de l'UE pour le traitement de la Covid-19. Avec la coordination et le soutien de la Commission, les États membres et le Royaume-Uni ont reçu les premiers lots de ce médicament au début du mois d'août pour répondre aux besoins urgents. 
  • Suite à une proposition de la Commission européenne, l'Union européenne est en train de constituer un stock stratégique d'équipements médicaux qui inclut des ventilateurs et des masques de protection, entre autres. Elle a affecté 3 milliards d'euros du budget de l'UE au financement de l'instrument d'aide d'urgence et de la réserve spéciale rescEU. Les États membres contribuent pour un montant égal.
  • Les règles européennes en matière de marchés publics offrent une grande souplesse dans les situations d'urgence : les fournitures médicales nécessaires peuvent être achetées en quelques jours, voire en quelques heures. La Commission européenne a publié des lignes directrices qui expliquent en détail comment les marchés publics peuvent être attribués rapidement et conformément aux règles.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter :

Des vaccins sûrs contre la COVID-19 pour les Européens

Commission européenne : Gestion de la crise et solidarité

Stratégie de l'Union concernant les vaccins

Que fait l'UE dans le domaine de la recherche ?

La Commission européenne soutient la recherche et le développement de vaccins, de nouveaux traitements, de tests de diagnostic et de systèmes médicaux pour lutter contre le coronavirus. Ils doivent être mis à la disposition de tous ceux qui en ont besoin. Pour cela, il est essentiel que les scientifiques partagent connaissances et informations au-delà des frontières nationales. À cette fin, la Commission européenne a lancé diverses mesures :

Soutien financier :

La Commission européenne a mobilisé plus d'un milliard d'euros dans le cadre d'Horizon 2020, son programme de financement de la recherche et de l'innovation. Sur ce montant, plus de 660 millions d'euros ont été mis à disposition jusqu'à présent pour le développement de vaccins, de nouveaux traitements, de tests de diagnostic et de systèmes médicaux.

Plateforme de données COVID19 de l'UE :

L'objectif de la nouvelle plateforme de données de l'UE est de collecter et de partager rapidement les données de recherche disponibles. Les chercheurs peuvent ainsi stocker, échanger et analyser de manière centralisée un grand nombre de nouvelles connaissances sur le coronavirus.

La plateforme de données fait partie d'« ERAvsCorona », le plan d'action de la Commission pour lutter contre la Covid-19. Il vise une coordination, une coopération et un échange de données étroits et des efforts de financement conjoints entre la Commission et les États membres.

Équipe d'experts :

L'année dernière, la Commission européenne a mis en place une équipe d'experts pour répondre à la crise de la COVID-19. Les épidémiologistes et virologues de différents pays de l'UE ont été invités à élaborer des lignes directrices européennes pour la gestion des risques qui soient scientifiquement fondées et permettent une action coordonnée. Sur la base des avis scientifiques du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies et de l'équipe d'experts, la Commission européenne a publié, le 19 mars 2020, des recommandations initiales pour une action communautaire et des stratégies en matière de test. Le 30 mars 2020, des recommandations sur la résilience des systèmes de santé ont suivi.

Lothar Wieler, président de l'Institut Robert Koch, et Christian Drosten, directeur de l'Institut de virologie de l'hôpital de la Charité à Berlin, sont les membres allemands du groupe de conseillers.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter :

Base de données de l'UE sur la recherche sur le coronavirus

Plus d'informations sur le financement de la recherche

Que fait l'UE pour l'économie ?

Plan de relance de l'économie :

Les chefs d'État et de gouvernement se sont mis d'accord sur un plan de relance de 1 800 milliards d'euros, l'instrument NextGenerationEU, qui accompagnera le budget 2021-2027 de l'UE. Cela permettra à la Commission de lever jusqu'à 750 milliards d'euros sur les marchés. 390 milliards d'euros seront accordés sous forme de subventions et 360 milliards d'euros sous forme de prêts aux États membres particulièrement touchés. L'accord contient également un engagement clair en faveur de l'état de droit et de la protection des intérêts financiers de l'UE et de ses États membres. 

Paquet solidarité :

Les ministres européens des Finances avaient, dès le 9 avril, ficelé un paquet de mesures d’un volume de plus de 500 milliards d’euros. Ce programme d’aide repose sur trois piliers, qui ont été approuvés le 23 avril 2020 par les chefs d’État et de gouvernement dans le cadre d’une visioconférence du Conseil européen :

1. Soutien aux entreprises par l’intermédiaire de la Banque européenne d’investissement (BEI), afin d’apporter une assistance d’envergure aux petites et moyennes entreprises dans le financement de leurs tâches à venir.

2. Soutien aux travailleurs : création d’un instrument européen de financement du chômage partiel (SURE, Support mitigating Unemployment Risks in Emergency).

3. Soutien aux États particulièrement tributaires d’aide à travers le Mécanisme européen de stabilité (MES), créé suite à la crise financière de 2007-2008.


Pour de plus amples informations, veuillez consulter :

Accord sur le cadre financier pluriannuel et le plan de relance (en allemand)

Train de mesures économiques de la Commission européenne

Gestion de la crise commune de l'UE (en allemand)