120 000 réfugiés seront répartis en Europe

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Conseil des ministres de l'Intérieur de l'UE à Bruxelles 120 000 réfugiés seront répartis en Europe

La réunion des ministres européens de l'Intérieur s'est conclue sur un résultat clair : 120 000 demandeurs d'asile, provenant surtout d'Italie et de Grèce, seront répartis à travers l'UE. Cette décision n'a pas été prise à l'unanimité mais à une nette majorité.

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Les pays les plus touchés par l'afflux de réfugiés vont donc pouvoir être soulagés. Dans le cadre d'une relocalisation d'urgence, 120 000 réfugiés doivent être répartis dans d'autres pays de l'Union.

Les pays concernés peuvent demander une relocalisation

Les ministres de l'Intérieur se sont entendus sur le fait que 54 000 des 120 000 réfugiés pouvaient également provenir d'autres pays que la Grèce et l'Italie, si les pays concernés en faisaient la demande. L'Allemagne voit elle aussi s'ouvrir la possibilité de relocaliser des réfugiés dans d'autres pays européens.

Chacun des États membres accueillera un nombre défini de demandeurs d'asile. Sur l'ensemble des 120 000 demandeurs d'asile, ce sont à peine plus de 30 000 personnes qui échoient à l'Allemagne, a déclaré le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière à l'issue de la séance. De la même manière, l'Allemagne a aussi la possibilité d'émettre une demande de relocalisation.

Pas d'unanimité mais une nette majorité

Cette décision n'a pu être prise à l'unanimité. Plusieurs pays ont voté contre ce compromis, même si une décision unanime avait été souhaitée. Le Conseil de l'Union européenne a pu dans ce cas prendre une décision à la majorité qualifiée.

La Commission européenne s'appuie, pour sa proposition de relocalisation de 120 000 réfugiés, sur la clause de situation d'urgence fixée à l'article 78, paragraphe 3 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne. C'est ensuite le Conseil de l'Union européenne (c'est-à-dire les pays membres) qui tranche à la majorité qualifiée. La majorité qualifiée signifie qu'au moins 55 % des pays membres, représentant au moins 65 % de la population de l'UE, doivent donner leur accord.

Seulement un élément pour résoudre la question des réfugiés

À l'issue de la séance, le ministre fédéral de l'Intérieur a souligné, au cours d'une déclaration commune avec son homologue français Bernard Cazeneuve, que l'Allemagne accueillerait la part des 120 000 réfugiés qui lui revient : « Nous le faisons par solidarité et responsabilité, mais aussi dans notre propre intérêt ». En cas d'urgence, l'Allemagne pourrait également émettre une demande de relocalisation, ce qui serait un « soulagement supplémentaire ».

Ce qui a été décidé est « un élément important, mais rien de plus », a clairement affirmé M. de Maizière. Des « solutions de fond » doivent être trouvées, concernant l'aide aux pays où se trouvent des camps de réfugiés, le rapatriement des personnes qui n'ont pas besoin de protection ainsi que pour éviter des mouvements migratoires secondaires. Selon le ministre Thomas de Maizière, « nous faisons face à notre responsabilité humanitaire, mais même la capacité d'accueil de l'Europe a des limites ».

Conseil européen informel mercredi

Parallèlement à la réunion des ministres de l'Intérieur et afin de discuter de l'ensemble des aspects de la crise, le président du Conseil européen Donald Tusk a convoqué pour mercredi (23 septembre) une session extraordinaire informelle des chefs d'État et de gouvernement qui sera axée sur des thèmes tels que la coopération avec les pays des Balkans occidentaux, la Turquie et les pays voisins de la Syrie, ainsi que l'aide financière au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et le Programme alimentaire mondial.