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Conférence mondiale sur le climat à Bonn Ensemble pour protéger le climat

Lors de l’ouverture de la Conférence mondiale des Nations Unies sur le climat, la ministre fédérale de l’Environnement Barbara Hendricks a appelé à intensifier les efforts en vue de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Après l’annonce du retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, il importe que le reste du monde envoie un signal fort d’unité, a affirmé la ministre.

Temps de lecture: 5 min.

Cérémonie d’ouverture de la Conférence de Bonn sur le climat

Des « diplomates du climat » de 195 pays se sont réunis à Bonn pour la Conférence des Nations Unies sur le climat

Photo : BMUB/Sasha Hilgers

Le gouvernement fédéral a ouvert la Conférence mondiale sur le climat de Bonn en annonçant qu’il allait accroître de 100 millions d’euros l’aide allemande à l’adaptation au changement climatique des pays en développement. En effet, le ministère fédéral de l’Environnement s’est engagé à verser 50 millions d’euros au Fonds d’adaptation, tandis que le ministère fédéral du Développement accordera 50 millions d’euros au Fonds pour les pays les moins avancés (FPMA), qui vise à soutenir les efforts d’adaptation au changement climatique des pays les plus pauvres.

Une impulsion en vue d’une atmosphère de négociation constructive

« Nous envoyons ainsi un signal clair : l’Allemagne se veut solidaire des populations et des pays qui sont particulièrement touchés par le changement climatique », a commenté la ministre fédérale de l’Environnement Barbara Hendricks. Berlin espère ainsi donner une impulsion positive aux débats de la COP23, et contribuer à ce que ceux-ci se déroulent dans une atmosphère constructive. L’Allemagne est ainsi le premier donateur bilatéral au Fonds d’adaptation avec un total de 240 millions d’euros. « Notre objectif est de faire de ce fonds une partie intégrante de l’architecture financière de l’Accord de Paris. »

« La situation dans laquelle nous nous trouvons en matière de diplomatie climatique internationale est particulière », a déclaré Mme Hendricks dans son discours d’ouverture. La COP23 est en effet la première conférence depuis l’annonce du retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat.

Dynamique forte pour la protection du climat

« Au niveau politique, l’enjeu de Bonn est l’envoi par le reste du monde d’un fort signal d’unité. La position de l’Allemagne est claire : l’Accord de Paris sur le climat n’est pas négociable », a poursuivi Mme Hendricks. La dynamique politique et économique mondiale en faveur de la protection du climat est devenue si forte que même le gouvernement de Donald Trump ne pourra pas renverser cette tendance.

« Nous verrons à Bonn des acteurs qui en feront la preuve : maires, entrepreneurs, scientifiques, investisseurs du monde entier, mais aussi gouverneurs d’États américains qui demeurent à nos côtés sur le chemin de la neutralité en matière d’émissions de gaz à effet de serre », a souligné la ministre.

Bonn posera des jalons

« Si, à Paris, nous avons adopté une sorte de « loi fondamentale » de la protection du climat, il s’agit à présent d’élaborer les grandes lignes de sa mise en œuvre : les détails plus complexes. Ces directives doivent être adoptées l’année prochaine, lors de la conférence mondiale sur le climat qui se tiendra en Pologne », a expliqué la ministre. « Mais Bonn doit poser les jalons afin que cela soit possible, et c’est ce que nous ferons. Concrètement, il s’agira d’élaborer une structure claire et des propositions de textes pour ces directives. » La question de savoir comment les différents États peuvent présenter leurs contributions à la protection du climat de manière à ce qu’elles puissent être compréhensibles par les autres États et comparables jouera notamment un rôle important.

La COP23 a lieu jusqu’au 17 novembre. Il s’agit de la plus grande conférence intergouvernementale jamais organisée en Allemagne. Elle est présidée par la République des Fidji. L’Allemagne apporte son soutien en tant qu’hôte « technique ». Plus de 500 organisations non gouvernementales et plus de 1 000 journalistes sont attendus à Bonn. Le ministère fédéral des Affaires étrangères, le ministère fédéral de l’Environnement ainsi que le ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement mettent à disposition 124 millions d’euros au total pour l’organisation de la conférence.

Signal mondial contre le changement climatique

« Je crois que nous enverrons effectivement un signal dans le monde entier indiquant que nous restons unis, que nous luttons ensemble contre le changement climatique, chaque pays avec les possibilités qui sont à sa disposition, [...] et que nous ne nous laisserons pas influencer de manière négative par la décision de M. Trump de se retirer de l’Accord de Paris », a affirmé Mme Hendricks en amont de la conférence, dans une interview accordée au quotidien Bonner Generalanzeiger.
La ministre a également évoqué l’obligation de l’État de mettre en place des conditions générales permettant aux citoyens de vivre de manière plus respectueuse de l’environnement et du climat, en mettant à leur disposition un système efficace de transports en commun leur permettant de vivre sans voiture, par exemple.

195 États négocient

Des groupes de négociation provenant de 195 États travailleront à Bonn à la mise en œuvre de l’Accord de Paris. C’est la première fois qu’un petit État insulaire, les Fidji, préside une telle conférence. Ce pays est déjà particulièrement touché par les conséquences du changement climatique.
Deux espaces reflètent les deux piliers de la conférence : dans la zone Bula (« Bula » signifie « bienvenue » en fidjien), qui entoure le World Conference Center, ont lieu les négociations, tandis que la zone Bonn offre un espace afin de présenter des activités concrètes de protection du climat déjà existantes. Gouvernements, organisations internationales, municipalités, acteurs économiques et organisations non gouvernementales s’y rencontrent pour échanger leurs idées et expériences en matière de protection du climat.

Des projets concrets

De nombreux membres de la délégation allemande ont pris un train spécial vers Bonn samedi afin de se rendre à la conférence de la manière la plus écologique possible. Lundi, le premier ministre de la République des Fidji, Frank Bainimarama, la secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa, et la ministre fédérale de l’Environnement, Barbara Hendricks, ont inauguré la conférence ensemble.
Lors d’une conférence de presse tenue à Berlin en amont de la conférence, Mme Hendricks a souligné qu’il importait plus que jamais de passer de la négociation à l’action. « Il ne s’agit plus seulement de débattre de formulations entre diplomates du climat, mais d’élaborer, d’échanger et de faire circuler ensemble des idées afin de faire advenir le monde de demain, respectueux du climat. »

Programme bien rempli dans le pavillon allemand

Par le biais de plus de 60 événements, le gouvernement fédéral présente dans le pavillon allemand les nombreuses facettes des activités allemandes de protection du climat. De plus, il invite à déguster une tasse de café costaricien respectueux du climat. Au total, 250 événements parallèles sont prévus, certains organisés par le Secrétariat de la CCNUCC, d’autres ayant lieu dans les pavillons des pays et organisations.