La chancelière fédérale a mis l'accent sur les excellentes relations bilatérales entre les deux pays. En particulier, elle a souligné la coopération intensive dans les domaines de l'industrie 4.0 et du numérique.

Le président du Conseil italien Paolo Gentiloni a insisté sur les excellentes relations économiques bilatérales, rappelant que les échanges entre les deux pays avaient atteint de nouveaux sommets l'année dernière.
Angela Merkel a fait l'éloge des grands efforts du gouvernement italien afin de faire face au grand défi de la migration. Les activités de l'Italie en particulier sur la route méditerranéenne ont été exemplaires, a-t-elle indiqué.

Coopération étroite dans les questions migratoires

On est finalement parvenu, dans le cadre européen, à améliorer le contrôle et la régulation des flux migratoires par le biais de la mission européenne, de la formation des gardes-côtes libyens, du soutien au gouvernement d'union nationale et d'une coopération étroite avec des États africains.

« La coopération entre l'Allemagne, l'Italie et la France a permis de développer une coopération exceptionnelle également avec la Commission européenne, dans le cadre de laquelle nous prenons des mesures précises qui portent leurs fruits », a déclaré Mme Merkel.

L'objectif commun demeure de combattre les causes de migration, de fournir des perspectives aux personnes sur place et de mettre un terme aux agissements des trafiquants d’êtres humains et des passeurs.

Se concentrer sur les grands défis européens

Au regard de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, la chancelière a fait référence aux prochaines perspectives financières à moyen terme.

Elle a souligné qu'il était essentiel pour l'Allemagne et l'Italie, en tant que contributeurs nets, que les dépenses de l'UE soient axées sur les grands défis européens, « c'est-à-dire la migration, mais aussi les efforts particuliers en matière de défense ainsi que la recherche et l'innovation », a affirmé Mme Merkel.
Paolo Gentiloni a affirmé que l'UE avait surmonté avec succès la grande crise de l'année dernière et qu'elle devait à présent accorder une attention particulière aux ressources européennes que sont les biens publics tels que la sécurité, la défense et l'investissement, mais également une meilleure politique de l'emploi.

L'an dernier, l'Europe a prouvé que le nationalisme et le populisme ne jouaient aucun rôle. Au vu de la situation internationale actuelle, il s'agit à présent de favoriser la relance et donner un nouveau souffle à l'Europe, car la force économique est indissociable de la démocratie et du modèle social européen, selon lui.

Renforcer l'Europe

Paolo Gentiloni était à Berlin depuis le 7 février. Dans le cadre des discours Humboldt, il avait prononcé à l'université du même nom une conférence intitulée « L'Italie et l'Allemagne : ensemble pour une Europe renforcée ». Il y avait souligné la nécessité de consolider l'Europe. De concert avec l'Allemagne et la France, l'Italie doit marcher en tête, jouant un rôle de moteur et donnant l'exemple, afin de faire avancer la modernisation et les réformes qui s'imposent, avait-il déclaré.

Membre du Parti démocrate (PD) italien, Paolo Gentiloni est président du Conseil italien depuis décembre 2016. Il occupait auparavant, depuis novembre 2014, le poste de ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de Matteo Renzi. Il ne se représentera pas lors des élections législatives du 4 mars.