Des progrès concrets ont été effectués

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Résultats du sommet du G20 Des progrès concrets ont été effectués

Le format G20 a fait ses preuves, aussi bien en matière d’entretiens formels qu’informels, selon les déclarations du porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert à l’issue du sommet du G20.

Temps de lecture: 8 min.

Les thèmes du Partenariat avec l’Afrique, de la migration et de la santé sont au cœur des entretiens

Au sommet de Hambourg, les pays du G20 se sont entendus sur des mesures communes dans de nombreux domaines politiques

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Sur les dossiers de la santé mondiale, du partenariat avec l’Afrique et des mesures de renforcement du rôle et des chances des femmes, des « progrès concrets » ont été effectués.

« En agissant ensemble, nous pouvons obtenir davantage que seuls », souligne le G20 dans la déclaration finale du sommet des chefs d’État et de gouvernement du G20 à Hambourg. La chancelière fédérale Angela Merkel, pendant la conférence, avait mis en lumière les intérêts allemands et européens et, en tant qu’hôte de la rencontre, appelé au compromis. Sur les sujets où les avis divergent, il ne faut pas occulter les dissensions.

« Il faut le dire clairement : lors de nombreuses rencontres du G20, le fait de maintenir des positions antérieures et de défendre le multilatéralisme contre la déconstruction est une performance, quelque chose de positif », a expliqué le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert à l’issue du sommet. Dans d’autres domaines, l’on a réussi à « effectuer des progrès concrets, dans des questions de santé mondiale, dans le partenariat avec l’Afrique, dans des mesures de renforcement du rôle et des chances des femmes, notamment dans les pays en développement ».

Du point de vue du gouvernement fédéral, conclut M. Seibert : « Le format G20 a fait ses preuves, aussi bien dans ce que les États ont fixé ensemble par écrit qu’à travers les nombreux entretiens en marge du sommet et qui débouchent souvent sur de nouvelles approches de coopération. »

Dix réussites du sommet du G20

1. Prise de position en faveur du libre-échange et de l’OMC

Les marchés doivent rester ouverts, il faut lutter contre le protectionnisme et les pratiques commerciales déloyales. Les participants sont prêts à faire contrôler le comportement des pays membres par l’OCDE, l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). En outre, le G20 met en évidence le fait que les avantages d’un commerce international ne se sont pas encore propagés à tous les pays. Tous doivent profiter des opportunités de la mondialisation. C’est pourquoi le G20 entend imposer la croissance inclusive.
Le G20 précise que le système commercial international basé sur des règles, tel qu’incarné par l’OMC, joue un rôle décisif. Des accords commerciaux bilatéraux complémentaires peuvent être conclus, mais ceux-ci doivent être conformes aux règles de l’OMC. Le G20 s’engage en faveur de chaînes d’approvisionnement mondiales durables. Il fait bloc contre les capacités excédentaires dans l’industrie, notamment dans le secteur de la sidérurgie, afin d’empêcher des mesures unilatérales. Des solutions concrètes devront être proposées dans un rapport substantiel en novembre.

2. L’Accord de Paris sur le climat est irréversible

Tous les participants du G20 – à l’exception des États-Unis – ont réaffirmé leur détermination dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat. Ils ont conclu à cet effet un plan d’action sur le climat et l’énergie, baptisé « plan d’action de Hambourg ».

3. Partenariat avec l’Afrique

Le nouveau partenariat G20-Afrique vise à approfondir la coopération entre le G20 et l’Afrique pour un développement économique durable, sur la base de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
L’initiative allemande du « Compact with Africa » a rencontré une large approbation parmi les pays du G20. L’objectif de cette mesure est que les pays du G20 concluent des accords avec les divers pays d’Afrique afin d’améliorer de façon systématique les conditions de leur investissement et de devenir ainsi plus attractifs pour l’investissement privé. Cela viendra soutenir l’aide au développement classique.

Le G20 soutient la promotion de l’emploi et de l’éducation grâce à deux initiatives : l’initiative du G20 en matière d’emploi pour les jeunes en milieu rural vise, avec un objectif quantitatif ambitieux, à améliorer les possibilités de travail et les perspectives d’avenir des jeunes vivant dans des zones rurales. Celle-ci aspire à créer un million de nouveaux emplois et cinq millions de places de formation en milieu rural, en Afrique.

L’initiative #eSkills4Girls aide les femmes et les filles en Afrique à développer des compétences numériques afin d’accroître leurs chances de trouver un emploi sur le marché du travail.
L’initiative africaine pour les énergies renouvelables (AREI) promeut l’accès du continent noir à l’approvisionnement énergétique. Il s’agit d’une initiative développée et menée par des acteurs africains afin d’accélérer l’exploitation des énergies renouvelables du continent. Elle vise la production de 10 gigawatts (GW) supplémentaires d’énergies renouvelables d’ici 2020.

4. Lutter ensemble contre le terrorisme

Le G20 souhaite coopérer plus étroitement dans le cadre des Nations Unies. À l’avenir, les pays participants veulent améliorer leur échange d’informations, par le biais d’Interpol par exemple. Concernant la lutte contre le financement du terrorisme, le G20 veut renforcer le travail du Groupe d’action financière (GAFI) (en anglais Financial Action Task Force, FATF).

Il est également question d’améliorer l’échange sur les moyens d’assécher les sources de financement des terroristes plus efficacement. Les thèmes du terrorisme et d’Internet ont également fait l’objet de maintes discussions. Le G20 espère que les fournisseurs de plateformes de communication en ligne supprimeront rapidement les contenus terroristes qui s’y trouvent.

5. Développer la numérisation - le G20 adopte une feuille de route

Aujourd’hui, beaucoup de femmes et de filles n’ont pas la chance de pouvoir utiliser les technologies numériques. Dans le monde, les femmes sont environ 250 millions moins nombreuses que les hommes à avoir accès à Internet. Le G20 souhaite travailler plus étroitement dans le domaine de la numérisation. L’objectif est que tous les citoyens soient branchés au numérique d’ici 2025 si possible.
Sous la présidence allemande du G20, le gouvernement fédéral a présenté un plan en neuf points pour la mise en œuvre de l’initiative #eSkills4Girls, qui comprend entre autres une étude, différents événements à haut niveau et un hackathon.

6. Pas question de porter atteinte à la régulation des marchés financiers internationaux

Le G20 veut garantir la stabilité des marchés financiers et a adopté pour cela un plan baptisé « plan d’action de Hambourg ». Il veut continuer de travailler de manière systématique dans le domaine des systèmes bancaires parallèles. Si l’architecture financière internationale a été améliorée à l’issue des grandes crises financières, le « level playing field » d’une architecture des marchés financiers internationaux s’avère nécessaire comme base commune. L’initiative sur l’érosion de la base d’imposition et le transfert de bénéfices (BEPS) pour la transparence fiscale occupe également une place centrale en matière de fiscalité équitable.

7. Unis derrière le Programme multilatéral 2030

En 2017, sous la présidence allemande, le G20 a concrétisé et développé son plan d’action pour la mise en œuvre du Programme 2013 avec le « Hamburg Update ». Ce dernier donne un aperçu de ce que les pays du G20 entreprennent ensemble, tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement, afin d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD).

Les « Principes et Ambitions de Hambourg », qui ont aussi été adoptés par le G20, visent à une meilleure intégration du secteur privé afin de renforcer le développement des infrastructures dans les pays en développement et les pays émergents. Les banques multilatérales de développement se sont engagées à augmenter de 25 à 35 % la mobilisation de fonds privés au cours des trois prochaines années.

8. Lutte contre les pandémies et les résistances aux antibiotiques

Le G20 s’est aussi penché sur la question des pandémies, qui ont le potentiel de compromettre la stabilité économique mondiale. Une réunion de tous les ministres de la Santé du groupe a eu lieu pour la première fois. Grâce à la coopération avec la Banque mondiale et à l’introduction de différents mécanismes, les membres du G20 sont désormais mieux armés pour répondre de manière plus déterminée, unie et rapide à d’éventuelles pandémies. La lutte contre les résistances aux antibiotiques constitue une autre priorité dans le domaine de la santé.

9. Soutien aux entrepreneuses dans les pays en développement

Les membres du G20 ont mis sur pied un fonds multilatéral de soutien aux entrepreneuses dans les pays en développement. Doté d’un capital initial de 325 millions de dollars américains, le fonds doit être aménagé au sein de la Banque mondiale.
Le G20 a concrétisé son objectif, formulé lors du sommet de 2014 à Melbourne, de renforcer la participation des femmes : l’écart en matière d’emploi doit être réduit de 25 % d’ici à 2025.

Deux autres initiatives se sont en outre ajoutées : d’abord, l’initiative « #eSkills4Girls », qui est axée sur l’éducation. Ensuite, le fonds « Women Entrepreneurs Financing Initiative » doit soutenir les femmes dans les pays en développement qui souhaitent fonder, agrandir et diriger des entreprises.

10. Lutte contre les causes profondes des migrations

Les pays du G20 souhaitent lutter contre les causes profondes de la fuite et de l’expulsion. Ils reconnaissent l’importanced’établir des partenariats avec les pays d’origine et de transit. Ils s’engagent à répondre aux besoins distincts des réfugiés et des migrants et soutiennent l’élaboration, dans le cadre des Nations Unies, de pactes mondiaux sur les réfugiés et sur la migration.

Ils approuvent en outre des lignes directrices en vue d’une intégration juste et efficace au marché du travail des migrants en situation régulière et des réfugiés reconnus.