Encourager les investissements et améliorer les conditions générales

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Compact with Africa Encourager les investissements et améliorer les conditions générales

La coopération empreinte de confiance de douze pays africains avec des représentants de l’Europe et d’institutions financières internationales est « un signe de multilatéralisme vécu », souligne la chancelière fédérale. Elle se réjouit à la perspective de mener des discussions ouvertes et fructueuses, a-elle déclaré lors d’une réunion commune à la Chancellerie fédérale.

Temps de lecture: 4 min.

Conférence « Compact with Africa » à la Chancellerie fédérale

Conférence « Compact with Africa » à Berlin. L’Afrique et l’Europe sont face à de nombreux défis communs.

Photo : Bundesregierung/Bergmann

La chancelière fédérale Angela Merkel a accueilli pour la deuxième fois à Berlin les douze chefs d’État et de gouvernement des pays africains partenaires de l’initiative du « G20 Compact with Africa ». L’Afrique du Sud a participé à cette rencontre en tant que partenaire du G20. Dans la matinée, une conférence internationale des investisseurs a eu lieu dans le but de resserrer les liens avec le secteur de l’économie. Dans le cercle des responsables politiques, les discussions ont porté sur le cadre politique et les conditions du CwA, a rapporté la chancelière.

Nécessité de faire montre de courage

« Des analyses honnêtes » sont requises, a souligné la chancelière : « Quels progrès avons-nous réalisés ? Quelles sont les pierres d’achoppement que nous rencontrons aujourd’hui, quelles barrières devons-nous encore surmonter ? » Il s’agit en effet d’un « processus d’apprentissage » : « Inutile par conséquent de faire des discours pompeux. » Au contraire, nous devons garder à l’esprit, dans les discussions menées dans le cadre de l’initiative, de viser à mettre véritablement quelque chose sur pied », a fait clairement remarquer la chancelière. Une « jeunesse exigeante » en Afrique attend que les dirigeants politiques agissent et que les résultats soient visibles. C’est pourquoi la conférence « Compact with Africa » est, « d’une part, le signe d’un multilatéralisme vécu » et, d’autre part, « quelque chose qui porte ses fruits et s’accompagne de résultats ».

Dans ce contexte, Angela Merkel a félicité les États participants, l’Afrique ayant accompli des « actions courageuses » comme la création d’une zone de libre échange africaine. Une autre action commune importante est la « Smart Africa Initiative » qui promeut la transformation numérique et le marché unique numérique.

Angela Merkel a indiqué que non seulement l’économie allemande mais aussi l’économie européenne devaient être encouragées à investir en Afrique. Il existe une multitude de pays africains et nombreux sont les possibles investisseurs qui « méconnaissent les réalités de ces pays ».

Un système financier et fiscal fiable

Les entreprises allemandes doivent davantage investir en Afrique, tel était également l’objectif de la conférence des investisseurs « G20 Investment Summit 2019 – German Business and the CwA Countries » tenue dans la matinée. À l’ouverture de cette conférence, la chancelière a évoqué l’importance des bonnes relations entre l’Allemagne et l’Afrique. « Les Africains et les Européens sont face à toute une série de défis communs », a-t-elle déclaré.

L’initiative vise à amener un « essor économique capable de se soutenir lui-même », a affirmé Angela Merkel. Si les investissements d’entreprises allemandes dans des pays africains doivent être encouragés, il convient en contrepartie de s’assurer que le système financier et fiscal en Afrique est fiable pour les investisseurs allemands. Plus de transparence attirera également plus d’investisseurs dans ces pays. « Nous savons que les pays africains se sont fixé un calendrier très exigeant ces dernières années », a souligné Angela Merkel. « Le dernier événement saillant en date fut la rencontre avec l’Union africaine, durant laquelle la création d’une zone de libre échange a été décidée. » La chancelière fédérale qualifie cette décision de porteuse d’avenir.

 

Photo de groupe de la la conférence du « G20 Compact with Africa »

Étaient invités par la chancelière à Berlin : des représentants des douze pays participants de la conférence « Compact with Africa » ainsi que des pays du G20 et d’organisations internationales

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Un fonds d’investissement basé sur trois piliers

« Nous voulons créer des incitations », a lancé la chancelière. « C’est pourquoi nous avons mis en place un fonds d’investissement. » Ce fonds repose sur trois piliers :

  • Le Programm AfricaConnec vise à encourager les investissements d’entreprises européennes dans des pays africains grâce à des offres de financement ciblées. Depuis juin, plus de 220 demandes ont déjà été soumises. Les premiers engagements financiers seront pris par la suite.
  • Le « Réseau économique Afrique » prodigue des conseils individuels à des entreprises allemandes sur les possibilités de soutien et sur les conditions économiques et juridiques générales propres aux pays africains.
  • Le fonds d’investissement dans le développement Africa Grow« offre à de petites et moyennes entreprises ainsi qu’à des start-up en Afrique la possibilité d’accéder plus facilement à des aides financières », a souligné Angela Merkel. « À cela s’ajoute le fait que nous avons rendu plus attrayantes les conditions de garantie à l’exportation et à l’investissement. » Depuis 2018, le gouvernement fédéral a fourni des garanties couvrant 330 millions d’euros rien que pour des exportations réalisées dans des pays partenaires de l’initiative. « Les demandes déposées atteignent une valeur d’un milliard d’euros. Nous constatons ainsi une tendance à la hausse. Or nous savons que le commerce extérieur est souvent l’étape préliminaire à un engagement sur place, par exemple sous la forme d’investissements, les chiffres sont donc encourageants », a affirmé Angela Merkel.

    Par ailleurs, de nouvelles offres de coopération ont été établies pour les entreprises, dans le domaine du numérique et de la formation professionnelle. Il est prévu de créer 100 000 emplois et 30 000 places d’apprentissage.