« Tous ensemble pour relancer l’Europe »

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Bilan de la présidence allemande du Conseil de l’UE « Tous ensemble pour relancer l’Europe »

Le coronavirus, le budget, l’État de droit, le climat : pendant ce semestre bien rempli au plan politique, la présidence allemande a renforcé l’UE à l’intérieur et à l’extérieur. 

Temps de lecture: 8 min.

Le drapeau de la présidence allemande du Conseil de l’UE arborant son logo, aux côtés des drapeaux de l’UE et de l’Allemagne

Le drapeau de la présidence allemande du Conseil de l’UE arborant son logo, aux côtés des drapeaux de l’UE et de l’Allemagne  A flag bearing the official logo of Germany's Council Presidency next to those of Germany and the EU 

Photo : Thomas Trutschel/photothek.de

Le coronavirus, le budget, l’État de droit, le climat : pendant ce semestre bien rempli au plan politique, la présidence allemande a renforcé l’UE à l’intérieur et à l’extérieur. 

La présidence allemande du Conseil a été placée sous le signe de la lutte contre la pandémie de coronavirus. Pendant ces six mois, l’UE a cependant aussi fait des avancées déterminantes sur d’autres grands dossiers, grâce à son action marquée par la solidarité à l’intérieur et la cohésion à l’extérieur.

Lutte contre la Covid-19 

L’UE fait front contre la Covid-19 : c’est aussi grâce à l’action de nombreux scientifiques européens et à la recherche européenne qu’un vaccin a pu être mis au point, acheté et distribué en un temps record. La campagne de vaccination contre le coronavirus devrait démarrer très bientôt dans l’UE. Tous les citoyens de l’UE auront alors la possibilité de se faire vacciner dans un avenir proche – ce sera une étape décisive vers la sortie de la pandémie. L’Allemagne intervient pour que l’UE mette aussi le vaccin à la disposition des pays particulièrement vulnérables. Pendant sa présidence du Conseil, l’Allemagne a pu renforcer la coordination de la lutte contre la pandémie au sein de l’UE grâce à une carte européenne du risque, à une réglementation uniforme pour l’entrée des personnes en provenance de pays tiers sur le territoire de l’UE et par des travaux communs sur des stratégies de test et de traçage des contacts. Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, l’Allemagne a accueilli et traité plus de 260 malades en soins intensifs venus de pays voisins et elle a également fourni une importante aide matérielle, comme des masques et des respirateurs, à des pays partenaires membres de l’UE. 

Le cadre financier pluriannuel et le fonds de relance « Next Generation EU » 

À l’issue de longues négociations, l’EU a adopté, sur la base d’une proposition franco-allemande, un paquet destiné à renforcer l’UE après la pandémie de coronavirus. Il est composé du « cadre financier pluriannuel » (CFP), qui est un budget portant sur plusieurs années, et de ressources financières destinées à appuyer la relance. Le fonds de relance « Next Generation EU », doté de 750 milliards d’euros, est un nouvel instrument qui permettra d’apporter une aide rapide aux citoyens. Il s’adresse surtout aux pays les plus touchés par les conséquences de la Covid-19. À ce fonds vient s’ajouter le cadre financier pluriannuel, d’un montant de 1070 milliards d’euros pour les sept prochaines années. Ces ressources supplémentaires bénéficieront en premier lieu à certains domaines prioritaires, comme la santé, la protection du climat, le développement du numérique et les programmes d’échange de jeunes. 

Le nouveau budget innove aussi à un autre égard : pour la première fois, le versement des fonds de l’UE est subordonné au respect des normes de l’État de droit. L’Allemagne s’est investie, jusqu’au dernier moment, très activement en faveur de cette conditionnalité. Cet ensemble de mesures prépare l’UE à un avenir vert et innovant et renforce les valeurs européennes. 

Consolidation de l’État de droit 

L’État de droit est la base de la communauté de valeurs de l’UE, qui garantit aux citoyens la protection de leurs libertés et de leurs droits. Pendant sa présidence du Conseil de l’UE, l’Allemagne a donc instauré un nouveau dialogue sur l’État de droit au sein du Conseil entre les partenaires de l’UE, dans l’objectif de renforcer, par des échanges francs, la compréhension commune de l’État de droit dans l’UE. Lors d’un premier débat « horizontal », tous les pays ont examiné la situation générale de l’État de droit dans l’Union. Un deuxième échange était consacré à la situation de cinq premiers États membres ; tous les autres seront examinés successivement par la suite. Cet examen de l’État de droit vise à affûter le regard commun sur ce thème et à détecter suffisamment tôt les évolutions problématiques. Le dialogue se poursuivra l’année prochaine sous la présidence portugaise. 

Souveraineté européenne 

L’Allemagne s’implique en faveur d’une Union européenne qui renforce sa capacité d’action et d’organisation dans des domaines comme la sécurité, la technologie et le numérique, la politique commerciale ou monétaire. L’UE unit ses forces et agit de manière conjointe, plus particulièrement vers l’extérieur, car les États-nations, face à la compétition entre les grandes puissances, ne peuvent plus imprimer seuls leur marque sur l’ordre mondial. Dans le domaine de la politique de sécurité, l’Allemagne a, pendant sa présidence du Conseil, initié la création d’une sorte de « boussole stratégique » : en s’appuyant sur une analyse des menaces, les États-membres de l’UE ont des échanges sur des questions précises de sécurité et de défense et adoptent un cap commun. L’Allemagne a mené à bien de longues négociations sur la « coopération structurée permanente » : à l’avenir, des pays non membres de l’UE pourront participer à certains projets de l’UE en matière de sécurité et de défense, ce qui aura aussi pour effet de renforcer le pilier européen de l’OTAN et la coopération entre l’UE et l’OTAN. 
Les conflits ne peuvent pourtant pas se résoudre uniquement par des moyens militaires. Dans un souci de paix durable, l’Allemagne encourage et renforce la gestion civile des crises, élément central de la politique étrangère et de sécurité commune de l’Union européenne. En créant à Berlin le Centre d’excellence européen pour la gestion civile des crises, le gouvernement fédéral apporte une contribution importante dans ce domaine. Les États membres de l’UE y mettent en commun les connaissances acquises avec leurs partenaires et forment du personnel afin d’améliorer l’accomplissement des missions civiles de l’UE.

L’Union européenne : un pionnier de la protection du climat

L’Europe conserve sa position de tête de file pour la protection du climat : elle entend réduire ses émissions de CO2d’au moins 55 % d’ici 2030 et devenir le premier continent neutre sur le plan climatique d’ici 2050. Pendant la présidence allemande du Conseil, le gouvernement fédéral s’est impliqué avec succès en faveur d’une loi européenne sur le climat formalisant ces objectifs. C’est un objectif ambitieux, qui recèle également des opportunités importantes : ce processus de transition vers davantage de durabilité devra aussi avoir des retombées économiques positives, et au cours des sept prochaines années, au moins 30 % des dépenses de l’UE seront consacrés à la protection du climat. Tous ensemble pour une relance durable, une « relance verte ». 

Une action en faveur des droits de l’homme et de la résolution des conflits

L’UE a adopté un nouvel instrument politique contre les violations les plus graves des droits de l’homme, comme la torture, l’esclavage ou la violence sexuelle systématique : le régime de sanctions en matière de droits de l’homme permet désormais à l’UE d’interdire à certaines personnes d’entrer sur son territoire ou de geler leurs avoirs. L’Allemagne s’est impliquée très activement en faveur de ce nouveau régime au sein de l’UE. 
La médiation est tout aussi importante pour la résolution des conflits. C’est par exemple la médiation entre les parties au conflit qui a permis d’engager les pourparlers de paix en Libye. Pendant sa présidence du Conseil, l’Allemagne a fait avancer cet instrument également au plan européen : les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont ainsi adopté un nouveau concept de médiation qui permettra pour la première fois au Conseil de l’UE de décider ses propres missions, renforçant ainsi le rôle de l’UE en tant qu’acteur mondial de la paix. 

Partenaires mondiaux et trio de présidences 

Le multilatéralisme, la démocratie, les échanges commerciaux ouverts constituent une boussole commune : l’UE renforce ses relations avec des régions importantes. L’UE et les pays d’Asie du Sud Est membres de l’ASEAN viennent de conclure un partenariat stratégique et l’Allemagne intensifie encore son engagement dans la région indopacifique. L’UE a également organisé une grande conférence virtuelle avec des pays d’Amérique latine et des Caraïbes avec lesquels elle partage des objectifs comme la protection du climat, la biodiversité, une gestion durable, le développement du numérique inspiré par des valeurs. L’UE a fait une nouvelle offre aux États-Unis, proposant un « new deal » au gouvernement de Joe Biden, dans le but notamment de renforcer l’ordre fondé sur des règles et de revitaliser le partenariat transatlantique. 

Le Portugal et la Slovénie : des partenaires au sein du trio de présidences 

La continuité est particulièrement importante pour l’UE quand elle s’attaque à des problèmes complexes. Quel que soit le pays qui exerce la présidence du Conseil de l’UE, une action politique continue est nécessaire pour faire avancer la recherche de solutions sur des sujets importants comme l’État de droit, la migration ou la protection du climat. Il ne suffit généralement pas de six mois pour mener à bien les réformes. C’est pourquoi l’Allemagne mène pendant 18 mois une coopération particulièrement intense avec le Portugal et la Slovénie, les deux pays qui lui succéderont à la présidence du Conseil de l’UE. Le 1er janvier 2021, le Portugal prendra la relève de l’Allemagne sur de nombreuses initiatives, comme le dialogue sur l’État de droit. 

Vous pouvez consulter le bilan officiel de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne en cliquant sur le lien suivant.