« Ne méprisez pas le compromis »

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Angela Merkel reçoit un doctorat honorifique « Ne méprisez pas le compromis »

L’école de commerce de Leipzig a remis un doctorat honorifique à la chancelière fédérale. Dans son discours, la chancelière fédérale a salué le modèle de management de l’école, fondé sur des valeurs, et qui mise sur des personnalités dotées d’une « boussole intérieure ». 

Temps de lecture: 2 min.

Le recteur Stephan Stubner remet le titre honorifique à la chancelière dans l’opéra de Leipzig Le ministre-président Michael Kretschmer et Christine Lagarde applaudissent

Le recteur Stephan Stubner remet le titre honorifique à la chancelière. Christine Lagarde (g.), qui a prononcé l’éloge, et le ministre-président Michael Kretschmer (d.) applaudissent

Photo : Bundesregierung/Steins

C’est pour elle « une grande joie » de se voir décerner un doctorat honorifique de l’école de commerce de Leipzig, a déclaré Angela Merkel devant les quelque 1 200 invités à l’opéra de Leipzig. Elle a également adressé ses remerciements à Christine Lagarde, y compris pour ses « paroles touchantes » dans son éloge. Le titre a été décerné lors de la cérémonie de remise des diplômes de l’école de commerce.

Les quelque 200 diplômés de l’école viennent, pour plus d’un tiers, de l’étranger. La chancelière leur a demandé, s’ils quittaient le pays, de devenir des ambassadeurs de l’Allemagne, de la Saxe et de Leipzig : « Faites que vos études soient un signe de rapprochement des peuples ».

« La force de gravité terrestre valait également chez nous »

La chancelière s’est également souvenue de ses propres études à Leipzig - ce furent « de belles années durant lesquelles j’ai été plongée dans un environnement de recherche ouvert aux débats. Elle s’est décidée à faire des études de physique car la RDA « pouvait déformer de nombreuses choses mais pas les sciences naturelles - la force de gravité terrestre valait également chez nous ». 

Une contradiction est restée dans son esprit : d’un côté, la RDA souhaitait avoir des chercheurs dynamiques et brillants, capables de penser librement dans le cadre de leurs travaux scientifiques. Toutefois, en dehors de l’université, ils devaient cesser de penser librement « et se montrer reconnaissants envers l’État » - « ces deux exigences s’accordaient assez mal entre elles », a souligné la chancelière.

Un système de gouvernance doté d’une boussole intérieure  

Par la remise de ce titre, l’école de commerce de Leipzig salue les qualités de gouvernance de la chancelière fédérale. Angela Merkel a à son tour fait l’éloge du modèle de gestion de Leipzig, qui a été développé dans les murs de l’école. En effet, cette école ne se limite pas à une vision étroite axée sur la valeur actionnariale, mais mise au contraire sur des personnalités dirigeantes dotées d’une boussole intérieure, « s’appuyant sur des valeurs supérieures ».

Un management reposant sur des valeurs garde l’œil sur l’ensemble - « la prospérité de l’entreprise, les collaborateurs, les clients et la société » - non pas à court terme, mais « à plus long terme ». 

À la recherche de l’équilibre et du compromis

La société est appelée à reconnaître les entrepreneurs et à croire en la capacité des cadres dirigeants. Mais il est tout aussi crucial que les entreprises « perçoivent la responsabilité de l’ensemble de la société ». 

Diriger présuppose d’être capable de « défendre différents intérêts et d’agir en conséquence ainsi que de trouver un espace conciliant équilibre et recherche de compromis », a indiqué la chancelière. « Ne méprisez pas le compromis, car sans compromis, la société ne peut pas maintenir sa cohésion ».