S’occuper des populations avant leur émigration

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11e Sommet sur l’intégration à la Chancellerie fédérale S’occuper des populations avant leur émigration

Comment aider les personnes qui veulent venir en Allemagne dès avant leur arrivée ? C’est sur cette question que s’est penché le 11e Sommet sur l’intégration. En amont, la chancelière fédérale Angela Merkel avait rencontré des représentants d’organisations de migrants afin de débattre des conséquences de l’attentat raciste d’Hanau.

Temps de lecture: 3 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel lors de l’inauguration du Sommet sur l’intégration à la Chancellerie fédérale

Le ministre canadien de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Marco Mendicino invité du 11e Sommet sur l’intégration à la Chancellerie fédérale

Photo : Bundesregierung/Kugler

La nécessité de former un comité interministériel sur l’extrémisme de droite et le racisme, telle est la principale constatation ayant fait suite à l’attaque terroriste d’extrême droite d’Hanau. C’est ce qu’a annoncé la chancelière fédérale Angela Merkel à l’issue du Sommet sur l’intégration et en réaction à une rencontre avec des organisations de migrants.

Un comité interministériel est mis en place lorsqu’un sujet atteint une importance politique élevée et doit être intensivement approfondi au plus haut niveau politique.

Rencontre avec des organisations d’aide aux migrants

Avant l’ouverture du Sommet sur l’intégration, Mme Merkel avait rencontré des représentants d’organisations de migrants afin de parler avec eux des conséquences des récentes attaques racistes. « Il s’est passé des choses graves chez nous », a affirmé Angela Merkel lors de la rencontre. Dès après les événements de Halle, le gouvernement fédéral avait adopté un train de mesures. Un projet de loi contre l’extrémisme de droite et la haine a suivi le 19 février 2020 afin de montrer clairement que la xénophobie, le racisme, l’antisémitisme, la haine contre la religion de l’autre et sa couleur de peau sont « un sujet fort qui nous touche beaucoup en tant que gouvernement et où nous percevons bien sûr notre responsabilité ».

Préparer à l’Allemagne

« Comment formuler notre message à l’adresse des personnes qui veulent venir chez nous ? Comment est-il restitué par les médias ? », s’est interrogée la chancelière fédérale lors du Sommet sur l’intégration. C’est ce thème que traite la phase 1 du Plan national d’intégration (NAPI). Il s’agit de préparer les personnes qui souhaitent venir en Allemagne en tant que travailleurs qualifiés, que ce soit sur le plan culturel, de la langue ou encore de la reconnaissance des qualifications professionnelles, pas toujours évidente.

La déléguée du gouvernement fédéral à l’Intégration Annette Widmann-Mauz a souligné que l’on devait, du côté allemand, traiter plus intensément la phase précédant l’intégration, ce qui signifie par exemple des explications concernant les voies d’immigration régulière ou une amélioration des systèmes de formation dans les pays d’origine afin qu’ils soient plus adaptés à la reconnaissance professionnelle en Allemagne.

La loi sur l’immigration de travailleurs qualifiés désormais en vigueur

Le ministre fédéral du Travail Hubertus Heil a qualifié ce Sommet sur l’intégration de dispositif important pour l’organisation du vivre-ensemble, dans la mesure où tous les groupes et associations concernés étaient représentés. Comme la chancelière avant lui, il a fait référence à l’entrée en vigueur, le 1er mars 2020, de la loi sur l’immigration de travailleurs qualifiés. C’est là, selon lui, une étape importante dans la lutte pour attirer des travailleurs qualifiés. Car il ne faut pas répéter les erreurs du passé, et comme l’avait dit Max Frisch : « On avait voulu des bras, ce sont des hommes qui sont venus ».

Des conseillers pour aider à la reconnaissance professionnelle

En vue de faciliter et d’accélérer la reconnaissance des qualifications professionnelles, un service central a justement été installé à Bonn, doté d’« aiguilleurs » qui délivrent leurs conseils pour s’orienter dans le système complexe de la reconnaissance professionnelle.

Le ministre fédéral de l’Économie Peter Altmaier a cité trois projets pilotes avec le Brésil, l’Inde et le Vietnam montrant de façon exemplaire de quelle manière les connaissances linguistiques peuvent s’articuler avec les compétences professionnelles.

Ne pas parler de nous, mais avec nous

Sylvie Nantcha, présidente fédérale de The African Network of Germany (TANG), a elle aussi mentionné dans sa déclaration les tristes événements survenus à Hanau. « Nous faisons depuis longtemps partie de la société et nous méritons d’être reconnus en son sein. » C’est pourquoi elle s’est dite heureuse de la décision rapide du gouvernement fédéral concernant la création d’un comité interministériel sur l’extrémisme de droite. Concernant le Sommet sur l’intégration, elle a rendu hommage au dialogue avec les organisations de migrants : « On ne parle pas de nous, mais avec nous ».

Invités du Canada

Le ministre canadien de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Marco Mendicino était invité spécial du sommet pour rendre compte de la façon dont le Canada gère son immigration.