Une volonté de dialogue décisive

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Conflit dans l'Est ukrainien Une volonté de dialogue décisive

Le parlement ukrainien a adopté une loi portant sur la réintégration de la région du Donbass contrôlée par les séparatistes. Le gouvernement fédéral examine si la loi est conciliable avec les accords de Minsk, a déclaré le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert. L'Ukraine a été victime d’une agression, a-t-il rappelé.

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Berlin n'est pas encore en mesure d'émettre une appréciation finale sur la loi relative à la réintégration votée jeudi (18 janvier) par la Rada ukrainienne. C'est ce qu'a déclaré le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert vendredi, lors de la conférence de presse gouvernementale. « Mais le contexte reste que l'Ukraine est victime d'une agression soutenue par la Russie », a déclaré M. Seibert.

Mettre en œuvre les accords de Minsk

De l'avis de l'Ukraine, le texte de loi est « en accord avec Minsk ». C'est ce que le gouvernement fédéral va vérifier, a souligné M. Seibert. Car Minsk est « le cadre qui a été créé et au sein duquel le gouvernement fédéral participe, un cadre dont l'objectif est de parvenir à une solution pacifique ». Ce cadre reste inchangé et l'Ukraine y est attachée.

La « loi de réintégration » qui a été votée par le parlement ukrainien doit encore être signée par le président ukrainien Petro Porochenko avant d’entrer en vigueur. Du fait que le Donbass est considéré comme une région occupée, la possibilité pour les organes de sécurité ukrainiens de mettre en œuvre des mesures spéciales a été aménagée.

Les interventions de la Russie sont incontestables

Cela fait désormais près de quatre ans que l'Ukraine traverse un conflit militaire, a poursuivi M. Seibert. Le contexte est « que la Russie apporte un soutien militaire continu aux séparatistes en leur fournissant des armes et du matériel », explique le porte-parole du gouvernement fédéral. Il est également « incontestable » que des forces russes se trouvent sur le sol ukrainien. « Cela est également un fait avéré », selon Steffen Seibert.

Pour une solution pacifique et non une escalade du conflit

Le porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères, Rainer Breul, a de nouveau clairement dit au nom du gouvernement fédéral que la volonté de dialoguer et de négocier sur la base des accords de Minsk était d'une importance décisive. La loi adoptée « va explicitement dans le sens d'une solution pacifique et non d'une escalade ».

Le rôle de la Russie dans ce conflit a déjà été abordé à de nombreuses reprises. Le gouvernement n’a eu de cesse de réaffirmer sa position sur le sujet, à savoir « que nous n'acceptons pas l'annexion de la Crimée ». L'on attend de la Russie qu'elle use de son influence pour permettre des avancées dans le processus de Minsk. Ce qui est décisif, c'est « ce qui nous fait progresser dans la recherche d'une issue au conflit », a souligné M. Seibert.