Un travail dur et minutieux pour parvenir à une solution politique

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Il estime qu’un dur travail reste à faire avant le sommet de l’OSCE qui se tiendra prochainement à Hambourg. Le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert a insisté lundi en conférence de presse gouvernementale sur le fait que la chancelière, le ministre des Affaires étrangères et les conseillers politiques continuaient de concentrer toutes leurs forces et leur énergie afin de « créer les conditions qui permettraient de réaliser des progrès ».

Les sanctions restent à l’ordre du jour

Les accords de Minsk ne font certes pas mention de sanctions, « mais il y a un lien politique sans ambiguïté qui fait l’unanimité internationale – à l’échelon européen », a affirmé le porte-parole. Cet aspect a été abordé une nouvelle fois lors de la réunion à six de vendredi dernier. Dans le cadre de cette rencontre qui s’était tenue à Berlin, la chancelière Angela Merkel, le président américain Barack Obama, le président français François Hollande et les chefs de gouvernement britannique, italien et espagnol avaient en effet discuté des sujets brûlants de la politique étrangère. Il existe, à leurs yeux, un lien très clair « entre la mise en œuvre complète par la Russie de l’ensemble des mesures adoptées à Minsk et la levée des sanctions », a souligné M. Seibert.

Le porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères, Martin Schäfer, a déclaré pour sa part que la « feuille de route » convenue à Berlin servait à uniformiser les différentes interprétations des accords de Minsk, ces derniers fixant un calendrier qui indique les mesures destinées à apaiser la situation sécuritaire sur place et à préparer les élections, mais aussi le moyen de franchir les étapes dans le cadre du processus politique à Kiev.

Travail intensif sur la « feuille de route »

M. Schäfer a déclaré que le travail sur la « feuille de route » adoptée lors du sommet en format Normandie au mois d’octobre dernier était « extrêmement difficile » et n’avançait que lentement. « Il arrive qu’on aille de l’avant, mais – et c’est malheureusement presque aussi fréquent – que l’on recule », a-t-il reconnu.

Même après la rencontre, à Berlin, en format Normandie le 20 octobre dernier, il a fallu constater que le nombre de violations du cessez-le-feu sur la ligne de contact avait nettement augmenté. « Il n’y a aucune raison de croire que la crise puisse déjà être définitivement surmontée », a fait savoir M. Schäfer. Il est tout à fait évident, a-t-il relevé, que le gouvernement fédéral « reste impliqué » avec ses partenaires français, ce qui signifie également qu’une rencontre des quatre ministres des Affaires étrangères aura lieu « dans un avenir prévisible ».

Concernant l’armement éventuel de la mission d’observation de l’OSCE, il faut encore travailler intensément avant le sommet de l’OSCE prévu à Hambourg les 8 et 9 décembre prochains. Car la Russie de même que l’Ukraine doivent présenter des « propositions constructives » à la présidence allemande de l’OSCE pour pouvoir soumettre la question au vote.

Pas de progrès visibles

La chancelière fédérale avait déploré vendredi dernier (18 novembre) que des progrès dans le processus de Minsk ne soient « pas visibles » et que la situation sécuritaire se soit au contraire détériorée ces dernières semaines. « Néanmoins, nous poursuivrons notre travail et nous déciderons en temps voulu de la façon dont nous entendons continuer de procéder. Telles que les choses se présentent actuellement, les progrès dans le processus de Minsk ne sont en tout cas pas suffisants », a-t-elle conclu sans hésiter.