Un partenaire important pour la protection des frontières extérieures

  • Page d'accueil
  • Archives

  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

Angela Merkel rencontre Viktor Orbán Un partenaire important pour la protection des frontières extérieures

Lors de la visite à Berlin du premier ministre hongrois, la chancelière fédérale a insisté sur la participation nécessaire de la Hongrie à la protection des frontières extérieures de l’espace Schengen. Angela Merkel a plaidé en outre pour un traitement humain des migrants.

Temps de lecture: 3 min.

La chancelière allemande Angela Merkel en conversation avec le premier ministre hongrois Viktor Orbán

Les contacts entre les habitants de nos deux pays sont intenses, s’est réjouie Mme Merkel lors de la visite du premier ministre hongrois

Photo : Bundesregierung/Denzel

Selon elle, le « repli sur soi » n’est pas une solution. L’Europe ne peut « pas se couper » de la misère et de la souffrance du monde, estime-t-elle.

« Je trouve que même en cas de divergences de vues, il est important de maintenir le dialogue », a déclaré la chancelière à l’issue de son entretien avec le chef du gouvernement hongrois, Viktor Orbán, à la Chancellerie fédérale. La Hongrie étant un pays situé à la périphérie de l’espace Schengen, il importe qu’elle assure le contrôle de la frontière extérieure, sans pour autant viser un « cloisonnement » ou « une sorte de forteresse ».

Angela Merkel a rappelé le devoir d’humanité dans la gestion de l’immigration : « Nous ne devons pas oublier qu’il s’agit d’êtres humains », a-t-elle insisté.

Des divergences de vues sur les migrations

Angela Merkel et Viktor Orbán ont également discuté des questions migratoires. « Sur ce point, l’Allemagne et la Hongrie divergent largement », a reconnu la chancelière. Elle a mentionné à titre d’exemple des aspects concernant l’intérieur de l’espace Schengen ainsi que la répartition des réfugiés entre les États membres de l’Union européenne.

Néanmoins, la coopération est bonne au sein de l’agence Frontex, chargée de la protection des frontières extérieures de l’UE, ainsi que dans le domaine de l’aide au développement. « Nous, la Hongrie et l’Allemagne, réalisons des projets communs en Afrique du Nord afin d’aider à lutter contre les causes profondes de la migration. Cette coopération doit être poursuivie et développée », a souligné Mme Merkel.

Angela Merkel se félicite des bonnes relations économiques

« Nos échanges économiques sont excellents et en constante expansion », a poursuivi la chancelière. Elle a mis l’accent en particulier sur les performances dans l’industrie automobile. Compte tenu de la taille du pays, le volume total des échanges, de l’ordre de 500 milliards d’euros par an, est considérable. « La Hongrie est un lieu d’investissement très attractif », selon Mme Merkel.

L’Allemagne et la Hongrie pourraient également poursuivre leur coopération « prospère » dans le domaine des technologies et de la recherche, et notamment la conduite autonome. Les deux pays sont ouverts à la réduction des entraves au commerce. Concernant de possibles barrières liées à des surtaxes américaines, il est évident que la Hongrie et l’Allemagne ne sont pas favorables à des « voies protectionnistes », a affirmé Mme Merkel.

1989, une date inoubliée

Dans la perspective de l’année prochaine, Angela Merkel a salué les relations germano-hongroises. Faisant le lien avec la date historique qu’est 1989, elle a rendu hommage aux services rendus par le peuple hongrois à la liberté et à l’unité allemandes en ouvrant alors sa frontière avec l’Autriche. « En 1989 s’est produit en Hongrie quelque chose que l’Allemagne n’oubliera jamais », a déclaré la chancelière, rappelant la « voie de la liberté » qui s’est ouverte à l’époque en même temps que la frontière.

Pour finir, la chancelière a insisté sur la nécessité de maintenir le dialogue, évoquant à titre d’exemple les contacts intensifs entre Allemands et Hongrois dans le domaine du tourisme. « Je mise beaucoup sur les contacts entre les habitants de nos deux pays », a-t-elle conclu.