Un jalon dans la lutte contre les armes chimiques

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Conflit syrien Un jalon dans la lutte contre les armes chimiques

Les armes chimiques syriennes ont été détruites avec succès. Depuis mercredi, des résidus d’armes chimiques sont acheminés à Munster sous escorte allemande. Une société fédérale spécialisée se chargera ensuite de l’élimination définitive.

Temps de lecture: 2 min.

Personnel de la GEKA (Société fédérale pour le traitement des armes et résidus d’armement chimiques), équipé de vêtements de protection, montrant comment retirer d’un récipient de transport un contenant factice comportant des armes chimiques

Les résidus chimiques sont définitivement éliminés à Munster (Basse-Saxe)

Photo : Joanna Nottebrock

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier parle d’un « accomplissement remarquable ». Grâce notamment au soutien de l’Allemagne, la communauté internationale a réussi une opération qui fera figure de modèle : environ 600 tonnes de substances chimiques dangereuses avaient été neutralisées à bord du « Cape Ray », un navire américain spécialement aménagé qui croise en mer Méditerranée. Les substances provenaient de l’arsenal du dirigeant syrien Bachar Al-Assad et auraient pu être utilisées pour fabriquer du gaz moutarde et du gaz sarin.

La Bundeswehr, un partenaire fort

Durant l’opération, la Bundeswehr s’est chargée d’escorter le Cape Ray, navire de haute technologie. La Bundeswehr poursuivra son engagement concernant le transport des résidus chimiques vers l’Allemagne et la Finlande.

Environ 370 tonnes de substances légèrement toxiques atteindront la République fédérale d’Allemagne mi-septembre. Les substances seront ensuite définitivement éliminées par la Société fédérale pour le traitement des armes et résidus d’armement chimiques (GEKA) dans des conditions respectueuses de l’environnement. L’entreprise sise à Munster, dans le Land de Basse-Saxe, est la propriété de la Fédération.

À la demande du gouvernement américain, la frégate allemande a proposé, dès le début, sa protection au navire aménagé. Prenant le relais de la frégate « Augsburg », la « Schleswig-Holstein » se charge actuellement d’escorter le Cape Ray. L’ensemble de l’opération s’appuie sur la résolution 2118 des Nations Unies adoptée le 27 septembre 2013.

La communauté internationale montre sa force

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a qualifié la destruction des armes chimiques syriennes de « pas important et d’accomplissement remarquable ». Cela montre ce dont la communauté internationale est capable « lorsqu’elle parle d’une seule voix ». La mission est notamment remarquable du fait qu’elle a pu être réalisée beaucoup plus rapidement que prévu. Le processus de destruction a débuté le 8 juillet et l’opération devait s’échelonner sur 45 à 60 jours.

Il convient également de noter la prouesse technique : les substances, placées dans un système fermé, ont été mélangées avec de l’eau chaude et divers additifs et ont été ainsi rendues inoffensives. Aucune substance n’a donc été libérée dans la mer ou dans l’air.

Effet dissuasif

Le président américain, Barack Obama, a lui aussi qualifié la destruction des armes placée sous la surveillance de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) de jalon posé dans la lutte contre les armes de destruction massive. Ce message de réussite émanant du Pentagone indique clairement que l’utilisation de ces armes abominables a des conséquences et n’est pas tolérée par la communauté internationale.

Dans le cadre de son engagement pour la neutralisation des armes de destruction massive syriennes, la République fédérale d’Allemagne a versé 5 millions d’euros au fonds d’affectation spéciale de l’OIAC. Par ailleurs, la Bundeswehr a formé des inspecteurs de l’OIAC et a également mis à disposition de cette dernière des avions pour la Syrie. À l’initiative de l’Allemagne, l’UE a également promis de verser 12 millions d’euros au fonds spécial d’affectation spéciale de l’OIAC.