Un ami et un bon partenaire selon Mme Merkel

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Visite du premier ministre géorgien à Berlin Un ami et un bon partenaire selon Mme Merkel

L'Allemagne et la Géorgie veulent continuer de développer leurs contacts commerciaux, a déclaré Angela Merkel après son entretien avec le premier ministre Guiorgui Kvirikachvili à la Chancellerie fédérale. La chancelière souhaite en outre que soit rapidement appliquée la libéralisation des visas avec la Géorgie.

Temps de lecture: 5 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel reçoit le premier ministre géorgien Guiorgui Kvirikachvili

Première visite officielle à Berlin : la chancelière fédérale Angela Merkel reçoit le premier ministre géorgien Guiorgui Kvirikachvili

Photo : Bundesregierung/Kugler

Lors de la première visite officielle à Berlin du premier ministre géorgien Guiorgui Kvirikachvili, la chancelière fédérale Angela Merkel a mis en exergue les relations très intenses entre l'Allemagne et la Géorgie. « En cette 25e année de l'indépendance géorgienne, notre entretien a été placé sous le signe des relations amicales entre nos deux pays », a souligné Mme Merkel.

Le premier ministre géorgien a exprimé ses remerciements à l'Allemagne pour son soutien effectif et déclaré que « les relations germano-géorgiennes avaient ces dernières années gagné une qualité nouvelle ».

Intensifier les relations économiques

Mme Merkel a salué les récentes réformes économiques et la libéralisation de l'économie en Géorgie : « Cela constitue un excellent socle pour l'intensification des contacts économiques avec les entreprises allemandes. Si nous entretenons déjà des liens étroits dans le secteur du bâtiment, nous pouvons encore les asseoir sur une base plus étendue », a souligné la chancelière.

Selon elle, l'Allemagne ne prête pas encore suffisamment attention aux grands progrès accomplis par la Géorgie au cours des dernières années en matière de compétitivité internationale et de transparence.
M. Kvirikachvili, qui avait déjà inauguré lundi un forum économique germano-géorgien, a affirmé : « 150 entreprises ont participé à ce forum, ce qui est un signe positif du renforcement de nos relations économiques. » Plus de 300 entreprises allemandes exercent déjà leurs activités en Géorgie. « Je crois que le potentiel est même beaucoup plus élevé et qu'il peut encore être exploité », a-t-il ajouté.

L'Allemagne est le sixième partenaire commercial de la Géorgie. Le volume des échanges entre les deux pays s'élevait à 454 millions d'euros en 2015. Parmi les importations depuis l'Allemagne, on trouve avant tout des voitures et des pièces détachées automobiles, des machines, des composés chimiques, de l'électronique et des produits alimentaires. La Géorgie exporte majoritairement vers l'Allemagne des produits alimentaires et des textiles.

Coopération dans le cadre international

Au regard de l'accord d'association avec l'UE, la chancelière a insisté sur le fait que celui-ci avait contribué à accroître les contacts économiques entre la Géorgie et les pays membres de l'UE. Elle a dit se réjouir de voir que la Géorgie adopte dans le même temps une attitude pragmatique dans ses relations avec la Russie. Elle a par ailleurs souligné : « Nous continuons de nous engager pour l'intégrité territoriale de la Géorgie. » Les dossiers de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie font également partie de cette problématique.

Le premier ministre géorgien a quant à lui évoqué le soutien sans faille du gouvernement allemand à la souveraineté géorgienne depuis 25 ans, ajoutant que « l'Allemagne et la Géorgie s'unissent pour lutter pour la stabilité de la région. La Géorgie est un petit pays, mais nous nous tenons fièrement aux côtés de l'Union européenne et de l'OTAN dans la lutte contre le terrorisme et nombre d'autres opérations. » Il a assuré que la Géorgie allait continuer d'œuvrer à sa démocratisation et à son européanisation.

Faisant référence à l'aspiration de la Géorgie à devenir membre de l'OTAN, le premier ministre géorgien a remercié le gouvernement fédéral pour sa contribution au « paquet substantiel OTAN-Géorgie ». La chancelière a également souligné le rôle positif joué par la Géorgie dans les discussions de Genève portant sur des questions humanitaires importantes.

Pour une mise en œuvre rapide de la libéralisation des visas

Au sujet de la levée du régime des visas, la Commission européenne a fait le constat que la Géorgie remplissait les conditions requises. À présent, la décision de quand les Géorgiens pourront bénéficier de l'exemption de visa doit être prise. « J'ai indiqué que cette question devait être étudiée en lien avec le mécanisme dit de « snap back » afin de pouvoir réagir plus rapidement en cas de grandes difficultés. » Cela est le cas par exemple lorsque de nombreux citoyens d'un pays accordant l'exemption de visas déposent des demandes d'asile en Allemagne.

Le mécanisme de suspension est actuellement soumis à la décision du Parlement européen. « Je pars du principe que nous pourrons bientôt nous prononcer sur la question de la libéralisation du régime des visas pour les citoyennes et les citoyens géorgiens », a déclaré Mme Merkel.

Le premier ministre géorgien a souligné l'importance de la libéralisation du régime des visas pour les relations entre l'UE et la Géorgie : « La question de la libéralisation du régime des visas pour les citoyens de Géorgie est une étape décisive dans le cadre de l'accord de libre-échange et de l'accord d'association avec l'UE. »

L’Allemagne a été le premier pays de la Communauté européenne à reconnaître la Géorgie sur le plan du droit international le 23 mars 1992 après que cette dernière a accédé à l’indépendance en 1991. Après le début des relations diplomatiques avec la Géorgie en avril 1992, l'Allemagne a été le premier État à ouvrir une ambassade dans le pays.

Renforcer les coopérations bilatérales

Dans le cadre des relations bilatérales, la chancelière fédérale a annoncé que 2017 serait l'année de l'amitié germano-géorgienne et que la Géorgie serait l'invitée d'honneur à la Foire du livre de Francfort en 2018. « Cela sera l'occasion pour de nombreuses personnes en Allemagne de mieux connaître la culture et les écrivains géorgiens », a déclaré Mme Merkel.

Guiorgui Kvirikachvili a souligné : « Nous apprécions beaucoup votre soutien dans le domaine de l'éducation. » Chaque année, un nombre étonnant de Géorgiens se rendent en Allemagne pour y étudier ou faire de la recherche grâce à l'aide de fondations allemandes.

En faveur d'un approfondissement de la coopération des deux pays dans le domaine de la formation professionnelle, le premier ministre géorgien a ajouté : « Pour nous, l'Allemagne tient un rôle de pionnier ». C'est pourquoi un mémorandum d'accord (« Memorandum of Understanding - MoU ») visant à aider la Géorgie à réaliser les réformes sera signé aujourd'hui entre les ministères de l'Éducation. Dans l'après-midi sera signée une déclaration d'intention des deux pays sur le dialogue futur en matière de formation professionnelle.

À Berlin, le premier ministre géorgien rencontrera également le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, pour un entretien et participera à un événement célébrant le 25e anniversaire de l'indépendance de la Géorgie.