Ukraine : nouvelle impulsion au processus de paix

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Entretien téléphonique en format Normandie Ukraine : nouvelle impulsion au processus de paix

Pour la première fois depuis plusieurs mois, les quatre chefs d’État et de gouvernement allemand, français, russe et ukrainien ont tenu une nouvelle conférence téléphonique. L’entretien de lundi a porté sur la situation qui s’est aggravée dans la zone de conflit de l’est de l’Ukraine.

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Des mesures d’urgence ont été convenues.

La chancelière fédérale Angela Merkel et, pour la première fois, le président français Emmanuel Macron, récemment élu, se sont entretenus lundi (24 juillet) par téléphone avec le président ukrainien Petro Porochenko et le président russe Vladimir Poutine. Lors de cet entretien en « format Normandie », il a été question de donner une nouvelle impulsion à la mise en œuvre des accords de Minsk, afin de parvenir enfin à une solution durablement pacifique du conflit dans l’est de l’Ukraine.

En « format Normandie » (dit également « N4 », d’après le nom donné à l’issue de la première rencontre de ce genre le 6 juin 2014), des négociations ont lieu depuis lors à différents niveaux. Il s’agit de mettre en œuvre de façon pratique le paquet de mesures adoptées en 2015 à Minsk, au premier rang desquelles un cessez-le-feu, le retrait des troupes et des réformes politiques. Lors de leur dernière rencontre au sommet, le 19 octobre 2016 à Berlin, les participants s’étaient entendus sur une feuille de route concrète à ce sujet, dite « roadmap ».

L’OSCE fait rapport

Le chef de la mission spéciale d’observation de l’OSCE, l’ambassadeur Ertugrul Apakan, et le chef adjoint de la mission Alexander Hug ont eux aussi pris part au début de l’entretien téléphonique. Les diplomates ont rendu compte de la situation dans le Donbass, actuellement critique sur le plan sécuritaire, et ce, en dépit du cessez-le-feu convenu. Dans ce contexte, ils ont expliqué les défis particuliers rencontrés par la mission d’observation pour pouvoir mener à bien ses contrôles à la ligne de contact des parties au conflit de façon efficace et sans subir de dommages.

Accord concernant des mesures d’urgence

Les interlocuteurs sont tombés d’accord sur le fait que l’ensemble de mesures de Minsk de février 2015 devait être mis en œuvre dans son intégralité, tout comme il en avait déjà été décidé lors des rencontres à Paris (2 octobre 2015) et à Berlin (19 octobre 2016). Afin de faire avancer le processus politico-diplomatique, des mesures d’urgence ont été convenues qui répondent aux besoins les plus urgents sur les plans humanitaire, économique et surtout sécuritaire.

Le strict respect du cessez-le-feu est au tout premier plan. Cet engagement a encore été répété par le groupe de contact tripartite, comprenant la Russie, l’Ukraine et l’OSCE, pour la dernière fois le 21 juin, mais il ne cesse d’être rompu. C’est pourquoi l’accent doit à présent être mis sur le désengagement des troupes et le retrait des armes lourdes des points sensibles les plus touchés. Cette revendication aussi est déjà incluse dans les accords existants.

Une autre mesure est l’accès sécurisé de la mission spéciale de l’OSCE à toutes les parties du Donbass, y compris aux territoires provisoirement non contrôlés de la frontière russo-ukrainienne. La sécurité des membres de l’OSCE doit être garantie.

Appel aux parties au conflit

La chancelière et le président français ont appelé les parties au conflit à prendre des mesures humanitaires réciproques. La priorité consiste à procéder avant la fin de l’année à l’échange de prisonniers convenu, selon la formule « tous pour tous ». Les délibérations au sein des groupes de travail doivent être rapidement poursuivies. Au niveau des responsables également, l’échange téléphonique doit continuer en temps voulu.