Rendre l’Union européenne plus résistante et renforcer sa capacité d’action

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Objectifs de la présidence allemande du Conseil de l’UE Rendre l’Union européenne plus résistante et renforcer sa capacité d’action

La ministre fédérale de la Défense Annegret Kramp-Karrenbauer et ses homologues européens se sont retrouvés à Berlin pour une réunion informelle. Quels sont les objectifs de l’Allemagne en matière de sécurité et de défense durant sa présidence du Conseil de l’UE ? L’Europe a-t-elle vraiment encore besoin de l’OTAN ? Questions et réponses.

Temps de lecture: 3 min.

Annegret Kramp-Karrenbauer (CDU, milieu, derrière), ministre fédérale de la Défense, s’exprime aux côtés de Jens Stoltenberg (2e à droite, devant), secrétaire général de l’OTAN, au début de la réunion informelle des ministres européens de la Défense

Première réunion physique du Conseil informel des ministres européens de la Défense à Berlin après les restrictions dues à la pandémie de Covid-19 ces derniers mois

Photo : picture alliance/dpa/Michael Kappeler

Pourquoi a-t-on besoin d’une politique de sécurité européenne ?

Ce n’est qu’en coopérant que les États membres de l’UE peuvent réagir de manière appropriée aux crises et aux conflits externes. Pour une Europe forte dans le monde, une politique de sécurité et de défense commune (PSDC) est donc indispensable. La PSDC permet d’unir les forces des États membres de l’UE, de renforcer les capacités des partenaires, d’éliminer les structures redondantes et d’assurer la paix et la stabilité au sein de l’Union.

En bref, elle offre plus de sécurité tout en garantissant une réduction des coûts aux États membres de l’Union européenne.

Quels sont les objectifs de la présidence allemande du Conseil de l’Union européenne en matière de politique de sécurité et de défense ?

L’Allemagne s’engage aux côtés du haut représentant de l’UE en faveur du développement de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) et du renforcement de la résilience et de la capacité d’action de l’Union en matière de sécurité et de défense. Un des objectifs principaux de la présidence allemande du Conseil de l’UE est de faire avancer l’élaboration d’un dispositif appelé boussole stratégique. Celle-ci donnera une orientation pour les actions futures de l’UE dans le domaine de la sécurité et de la défense. Elle doit servir à déterminer contre qui et quoi l’Europe doit se défendre et quelle mesures sont nécessaires pour que l’Union puisse protéger ses citoyens face aux menaces et aux défis qui se présenteront à l’avenir. Les stratégies définies grâce à cette boussole permettront d’agir plus rapidement en cas de crise sécuritaire. De plus, il sera possible de déduire concrètement de ces orientations stratégiques les instruments et capacités dont l’UE a besoin.

Quels objectifs les ministres européens de la Défense ont-ils atteints jusqu’à présent ?

Il existe d’ores et déjà des initiatives communes en matière de sécurité et de défense européennes, à l’instar des groupements tactiques de l’UE et de la coopération structurée permanente (CSP ou PESCO). D’autres projets importants de renforcement de la capacité de défense européenne ont été mis sur pied par les ministres européens de la Défense lors de leur dernière réunion le 12 novembre 2019 à Bruxelles. La CSP comprend ainsi 46 projets dont six actuellement coordonnés par l’Allemagne. Ceux-ci vont du développement de drones sous-marins pour la lutte contre les mines marines à la cyberdéfense en passant par la création d’un commandement médical européen.

Avec la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), l’Union européenne a-t-elle encore vraiment besoin de l’OTAN ?

L’Europe continue d’être tributaire de l’OTAN, car l’OTAN est et reste la pierre angulaire de la défense de notre territoire national et de l’Alliance. L’Allemagne et l’Europe entière doivent leur prospérité à la protection apportée par l’OTAN. En parallèle, nous, Allemands, mais également nos partenaires européens, devons prendre davantage de responsabilités à l’avenir. Il faut renforcer le pilier européen au sein de l’OTAN afin que l’Union européenne puisse agir de manière autonome dans le cadre de l’Alliance.

Le 26 août, la ministre fédérale de la Défense Annegret Kramp-Karrenbauer et le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell ont invité les ministres européens de la Défense à Berlin pour une réunion informelle. La question du renforcement de la capacité d’action de l’UE en matière de sécurité et de défense était au cœur des discussions.